Plus de deux siècles après la fin de la monarchie française, on serait tenté de croire que les survivances de l'Ancien régime ont disparu de tous les secteurs de la vie publique. Pourtant ainsi que nous le rappelle Denys Brunel, de très grandes entreprises françaises, occupant une place centrale dans l'économie hexagonale, demeurent régies à leur tête par un pouvoir transmis de manière exclusive et familiale, en somme monarchique. Dans une logique où « le mérite cède pour les très hautes fonctions à la naissance », tout semble décidé au sein de leur direction comme si l'origine garantissait la compétence dans le management, comme si la lignée pouvait seule assurer un avenir florissant. Mais est-ce bien sûr dans le contexte économique ultra-concurrentiel de ces dernières années ? Lagardère, Dassault, Lafayette... : désormais, ces noms prestigieux n'évoquent plus le souvenir radieux des réussites passées, mais bien les incertitudes persistantes du présent. Leur point commun ? Tous sont confrontés à l'épineuse question de la succession. Les destinées de ces grands groupes, dont l'auteur étudie de manière incisive l'histoire et le fonctionnement actuel, interrogent, chacune à sa façon, la viabilité de la succession familiale dans les grandes entreprises françaises, parfois même au point de soulever l`hypothèse douloureuse de leur dislocation.
Dans cet ouvrage percutant, fruit d'une expérience enrichie des années durant à la tête de grands groupes français, Denys Brunel promeut une perspective plus globale sur l'insertion des grandes entreprises à l'ensemble de la société française. Il montre comment le poids de l'héritage empêche les grandes entreprises de repenser la notion même de réussite en dehors du cadre familial. Or seul ce décloisonnement indispensable au renouvellement de leur management pourra permettre à celles-ci d'appréhender leur avenir sereinement.
Docteur ès sciences économiques, ancien maître de conférence à l'université Paris-Dauphine, Denys Brunel a exercé comme dirigeant d'entreprise à la tête de grands groupes français tels que Perrier, Suchard-Tobler et Nouvelles Galeries. Aujourd'hui, il préside l'association SEST, qui conseille les entreprises notamment sur les questions de santé au travail.
La plus grande innovation fiscale du XXe siècle
Comment l'invention d'un économiste français a-t-elle pu devenir, en quinze ans à peine, l'impôt le plus célèbre du monde ?
Véritable "révolution fiscale", la TVA a été inventée dans les années 1950 par le français Maurice Lauré pour s'étendre ensuite à 153 États du globe, y compris l'Inde, la Chine et le Japon. Aujourd'hui plus que jamais, elle est au coeur du débat fiscal avec en particulier la réflexion sur la TVA sociale.
De son combat acharné contre une administration fiscale jugée à l'époque irréformable à la fraude massive à la TVA européenne contre laquelle il alertait déjà ses contemporains, de la création de la Direction générale des Impôts à la présidence de la Société Générale, cet ouvrage décrit le parcours du grand économiste et chef d'entreprise français Maurice Lauré. Il porte, en outre, un éclairage unique sur la genèse et l'actualité de la TVA, cet impôt efficace et simple, devenu la référence des économies du monde entier mais aussi, à ses propres dépens, un instrument hautement lucratif au service du crime organisé...
Préface de Valéry Giscard d'Estaing
Denys Brunel est ingénieur à l'École centrale Paris, docteur ès sciences économiques. Ancien maître de conférence à Paris-Dauphine, il enseigne aujourd'hui la finance d'entreprises. Après une carrière à la direction de plusieurs grands groupes français, il est recruté par Maurice Lauré en 1981 pour prendre la direction générale du groupe Nouvelles Galeries (Nouvelles Galeries, BHV, Uniprix, Confinoga), et présider sa filiale de crédit, Cofinoga.
La France est de plus en plus le pays du mal-logement.
Elle mobilise pourtant chaque année 2% du PIB pour la politique du logement, soit le double de ce que dépensent les pays voisins - sans que les résultats soient probants. Les Français dépensent plus pour leur logement, et sont moins bien logés, que leurs voisins européens. La pénurie dans les zones tendues se développe, et, ailleurs, nombre de programmes immobiliers ne trouvent pas preneur.
L'enfer du logement est pavé de bonnes intentions : les aides publiques se révèlent inflationnistes, la fiscalité rigidifie le marché du logement ancien, les quotas de logements sociaux sont sans effet sur la mixité sociale, les HLM ne remplissent pas leur mission sociale.
Pour sortir de l'impasse, cet ouvrage propose des réformes simples visant à créer un véritable "choc de l'offre de logement", pour permettre à celle-ci - neuve, ancienne, locative ou sociale - de s'adapter à une demande qui croît. C'est là un enjeu majeur pour la bonne santé économique et sociale de notre pays.