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Sciences humaines & sociales
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Des hommes justes ; du patriarcat aux nouvelles masculinités
Ivan Jablonka
- Seuil
- Les Livres du nouveau monde
- 22 Août 2019
- 9782021401578
Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d'égalité entre les sexes, qu'est-ce qu'un " mec bien " ? Il est urgent aujourd'hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l'une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d'inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.
Ivan Jablonka est historien et écrivain. Il a notamment publié Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus (prix du Sénat du livre d'histoire 2012), Laëtitia ou la fin des hommes (prix Médicis 2016) et En camping-car (prix France Télévisions 2018). Ses livres sont traduits en douze langues.
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Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus
Ivan Jablonka
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 25 Avril 2014
- 9782021072730
Je suis parti, en historien, sur les traces des grands-parents que je n'ai pas eus. Leur vie s'achève longtemps avant que la mienne ne commence : Matès et Idesa Jablonka sont autant mes proches que de parfaits étrangers. Ils ne sont pas célèbres. Pourchassés comme communistes en Pologne, étrangers illégaux en France, juifs sous le régime de Vichy, ils ont vécu toute leur vie dans la clandestinité. Ils ont été emportés par les tragédies du XXe siècle : le stalinisme, la montée des périls, la Deuxième Guerre mondiale, la destruction du judaïsme européen.
Pour écrire ce livre, j'ai exploré une vingtaine de dépôts d'archives et rencontré de nombreux témoins dans le monde entier. J'ai cherché non pas à être objectif, mais radicalement honnête. Cette quête de vérité a fait naître une littérature qui satisfait aux exigences de la méthode.
I. J.
Ivan Jablonka est historien et écrivain. Il a publié au Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle", L'histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales (2014), Laëtitia ou la fin des hommes (2016, prix Médicis) et En camping-car (2018).
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Cette enquête porte sur les esthéticiennes, dont le métier consiste à s'occuper du corps des autres, pour leur bien-être et leur agrément. Privilège de celles qui rendent belle ; abaissement de celles qu'on admet dans son intimité. On se confie, on s'accorde un moment à soi. Mais ces spécialistes du corps ne se contentent pas d'épiler ou de masser. Elles jouent aussi le rôle du psy, du coach, de l'infirmière, de l'assistante sociale, dans les instituts où elles travaillent – ces fabriques de la beauté moderne.
Ivan Jablonka est historien et éditeur.
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L'histoire est une littérature contemporaine ; manifeste pour les sciences sociales
Ivan Jablonka
- Points
- Points Histoire
- 7 Septembre 2017
- 9782757868928
Concilier sciences sociales et création littéraire, c'est tenter d'écrire de manière plus libre, plus originale, plus juste, plus réflexive, non pour affaiblir la scientificité de la recherche, mais au contraire pour la renforcer.
Réciproquement, la littérature est compatible avec la démarche des sciences sociales. Les écrits du réel - enquête, reportage, récit de vie, témoignage - concourent à l'intelligibilité du monde par la qualité de leur raisonnement.
Des sciences sociales qui émeuves et captivent ? Une littérature qui produit de la connaissance ? Il y a là des perspectives nouvelles pour le siècle qui s'ouvre.
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Ni père ni mère ; histoire des enfants de l'assistance publique (1874-1939)
Ivan Jablonka
- Seuil
- XXè siècle
- 1 Octobre 2009
- 9782021009491
Les orphelins de saint Vincent de Paul, les pupilles de l'Assistance publique et les enfants de la DDASS incarnent le dénuement des petites victimes face à la dureté des hommes. Les figures du Petit Poucet et de Cosette, délaissés tout jeunes par leurs parents, peuplent notre imaginaire. Aujourd'hui, l'abandon d'enfants n'existe quasiment plus en France ; pourtant, au début du XIXe siècle, ce sont 30 000 nouveau-nés qui étaient recueillis chaque année par les hospices. Dans les villages où ils étaient placés, le quotidien des "bâtards" était bien souvent marqué par le froid, la faim, la maladie et la honte. Renouant avec l'optimisme de la Révolution française, la Troisième République a eu la volonté de mettre un terme à cette situation ; mais l'égalité des chances est restée un mirage. Cette ambition manquée engage l'historien à ressusciter un univers de filles-mères, de meneurs, de nourrices, de gratte-papier, qui tous vivaient de la circulation des enfants sans famille, cette industrie à la fois humanitaire et cruelle. En faisant entendre les voix qui vibrent dans les archives, Ni père ni mère tente de comprendre l'expérience du vivre-sans-parents, où se mêlent sentiment d'humiliation, solitude et liberté.
Professeur d'histoire à l'université Paris XIII, il a notamment publié au Seuil, dans " La Librairie du XXIe siècle ", Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus (Prix du livre d'histoire du Sénat 2012), Laëtitia ou la fin des hommes (Prix Médicis 2016) et En camping-car (Prix Essais France Télévisions 2018).
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Enfants en exil ; transfert de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982)
Ivan Jablonka
- Seuil
- L'Univers historique
- 1 Octobre 2009
- 9782021008692
Dans les années 1960 et 1970, la DDASS de la Réunion a transféré en métropole plusieurs centaines d'enfants abandonnés ou retirés à leurs parents. Ils étaient alors confiés à des familles ou à des institutions situées principalement dans le Massif central et le Sud-Ouest. Aucun voyage de retour n'était prévu. Ce transfert a été un échec : malgré quelques réussites individuelles, la grande majorité a souffert du déracinement, de la solitude, du racisme, du chômage.
Quarante ans plus tard, des anciens pupilles ont intenté un procès retentissant à l'État, réclamant des centaines de milliers d'euros de dédommagement. Faut-il, comme eux, relier cet épisode aux pages les plus noires de l'histoire de France, l'esclavage et la déportation ? Ce transfert d'enfants incarnerait-il un néo-colonialisme qui n'ose pas dire son nom ?
L'artisan de cette opération, Michel Debré, s'inquiétait de l'explosion démographique qui pesait sur l'île, mais il avait surtout l'ambition d'intégrer la Réunion à l'ensemble national et de transformer des petits créoles en Français comme les autres.
C'est pourquoi il faut plutôt envisager cette inquiétante conclusion : la migration des pupilles réunionnais, avec la somme de souffrances qu'elle a engendrée, a été menée à bien parce qu'elle était conforme à l'idéal républicain.
Ancien élève de l'ENS, Ivan Jablonka est maître de conférences à l'université du Maine.
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Notre société est obsédée par les jeunes de cité. Cette peur sociale va de pair avec une ambition politique : assimiler à la nation les mineurs " mal nés ". Enfants naturels sous la Révolution, jeunes délinquants au début du XIXe siècle, enfants abandonnés sous la Troisième République, jeunes de banlieue aujourd'hui, tous sont condamnés à une réhabilitation physique et morale susceptible d'effacer leurs origines imparfaites.
Emblématique des idéaux républicains, cette utopie intégratrice est l'une des plus anciennes politiques publiques en France. Or le " modèle français d'intégration " se révèle plutôt un contre-modèle, non seulement parce qu'il échoue à insérer les jeunes dans la société, mais aussi et surtout parce qu'il postule l'inégalité des individus.
Depuis les " bâtards " de l'an II jusqu'aux " racailles " des années 2000, l'État-nation démocratique s'est confronté à toutes les figures de l'altérité juvénile, qu'il a contribué à stigmatiser en voulant les sauver. C'est cette longue entreprise que retrace Ivan Jablonka, dans un ouvrage essentiel pour comprendre notre société actuelle.
Ivan Jablonka est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université du Maine, chercheur associé au Collège de France. Il a publié plusieurs livres sur l'enfance, la jeunesse et les politiques sociales, ainsi qu'une biographie familiale, Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus (Seuil, 2012).
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Le troisième continent ou la littérature du réel
Ivan Jablonka
- Seuil
- Traverse
- 2 Février 2024
- 9782021373660
Depuis le XIXe siècle, notre mappemonde intellectuelle est occupée par deux continents : la fiction romanesque et la recherche savante. Mais ce partage du monde est de plus en plus contesté.
Récits, témoignages, biographies, reportages, journaux intimes : tous ces écrits du réel composent une autre littérature, animée par la volonté de comprendre. Ils sont nourris et structurés par les sciences sociales, qui ont aussi un potentiel littéraire. Car la recherche - dès lors qu'elle analyse son point de vue, dit « je » et ose écrire - est une recherche sur ses propres formes.
Quand la littérature rencontre les sciences sociales, c'est un troisième continent qui émerge : des terres où fleurissent les enquêtes, où se comprend notre histoire, où la recherche se réconcilie avec la création, où s'invente une littérature-vérité distincte de la littérature-fiction comme de la littérature grise. En s'engageant dans son exploration, ce livre propose une nouvelle cartographie des savoirs et des écritures.Écrivain et éditeur, Ivan Jablonka est professeur d'histoire à l'université Sorbonne Paris Nord, membre de l'IUF. Ses livres, parmi lesquels Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus (2012), Laëtitia (2016), Des hommes justes (2019) et Goldman (2023), sont traduits en quinze langues.