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Meriem Ben mohamed
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Coupable d'avoir été violée
Meriem Ben mohamed, Ava Djamshidi
- Michel Lafon
- 25 Avril 2013
- 9782749919669
Tunis, un soir de septembre 2012. Deux amoureux s'embrassent dans une voiture, loin des regards indiscrets... Soudain, trois policiers surgissent, crient au scandale, et sévissent. Pour Ahmed, ce sera le racket ; Meriem, elle, subit plusieurs viols. Quand la jeune femme veut porter plainte, tout le monde se défile. Et quand enfin elle y parvient, c'est elle qui se retrouve accusée d'atteinte aux bonnes moeurs. Une fille en jupe et tête nue, en compagnie d'un homme, la nuit ! Elle est passible de six mois de prison. De plus, si elle a été violée, elle n'arrivera pas vierge au mariage : le déshonneur touche toute sa famille. En somme, là aussi, elle est coupable. Meriem redoute les réactions de son père et de son frère s'ils découvrent ce qui lui est arrivé... Grâce au soutien de son fiancé, à la mobilisation de ses avocats et de tous ceux qui, en Tunisie et à l'étranger, prennent sa défense, elle sera acquittée en novembre 2012. Mais le mal est fait. La honte est sur elle, les amis s'éloignent, les voisins ne la saluent plus... Si cette douloureuse histoire est devenue une affaire d'État et a ému la communauté internationale, c'est qu'elle est emblématique de la situation paradoxale des femmes tunisiennes : autrefois les plus libres du Maghreb, aujourd'hui menacées dans leurs droits les plus élémentaires.
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Ce soir-là, Meriem est au volant de sa voiture avec Ahmed, son fiancé. Ils viennent de dîner dans un restaurant de la banlieue tunisienne. Soudain, trois policiers surgissent des ténèbres. Sans doute pensent-ils avoir les mêmes droits que du temps de Ben Ali : ils rackettent Ahmed, violent Meriem. Le début d'un long calvaire pour la jeune femme. Dans cette Tunisie à peine débarrassée du joug d'un dictateur, les services de l'État ne peuvent admettre l'outrage. Pire : ils tentent de transformer Meriem en coupable. Dans son pays, le viol est tabou. Les familles des victimes, déshonorées. Même au sein de sa propre maison, elle taira son secret. Seules sa mère et ses soeurs sont au courant de son drame. Son père et son frère, eux, ignorent que la Tunisienne dont l'histoire commence à être médiatisée vit à leurs côtés. Lorsque Meriem est inculpée pour " atteinte à la pudeur ", délit passible de six mois de prison, une partie de la société civile tunisienne se mobilise. Son histoire bouleverse la communauté internationale autant qu'elle indigne. Meriem obtiendra un non-lieu le 28 novembre 2012.
Ce livre est emblématique de la situation paradoxale des femmes tunisiennes,
autrefois les plus libres du Maghreb.
Hier héroïnes du Printemps arabe, aujourd'hui en lutte pour faire valoir leurs droits.