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Sciences humaines & sociales
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Surnommé le « tueur de l'Est parisien », Guy Georges a été arrêté en 1998, puis jugé et condamné en 2001 à la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour le meurtre de 7 femmes. Ce meurtrier multirécidiviste a mis en échec la plus prestigieuse brigade du quai des Orfèvres, la Crim', durant 7 longues années. Pourtant, les policiers disposaient d'un certain nombre d'indices : trace de pied « égyptien », rituels, portrait robot et même ADN - ce n'est qu'à l'issue de son procès que sera créé le fichier regroupant les empreintes génétiques des déséquilibrés sexuels et personnes liées à des affaires de moeurs. L'enquête a été chaotique et émaillée d'erreurs humaines, en dépit de l'opiniâtreté des services de police. Le sujet reste tabou à la Crim'. Pour connaître le détail de ce dossier, il fallait que le temps passe et la complicité tissée depuis des années par Patricia Tourancheau avec ces hommes de terrain. Ce livre, palpitant et humain, rend hommage à leur métier difficile. Il n'aurait pas voir le jour plus tôt. Patricia Tourancheau met en perspective l'ensemble de la documentation connue sur Guy Georges à travers les récits parallèles des activités de ce dernier et de l'enquête. Elle a suivi son procès, s'est entretenue avec les différents experts psychiatres qui l'ont rencontré, avec les familles, elle a même repris contact avec le tueur en prison.
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Les postiches, un gang des années 80
Patricia Tourancheau
- Fayard
- Documents
- 12 Mai 2004
- 9782213640730
Nouvelle bande à Bonnot, financiers d'Action directe, enfants perdus de la gauche ou gangsters de la banlieue sud ?
De 1981 à 1986, des bandits inventifs et culottés dévalisent les banques en plein jour. Pas les fonds de caisses minables, mais l'or enfermé dans les coffres des particuliers.
Déguisés, ils arborent des postiches : perruques, barbiches, moustaches, lunettes, masques et loups. Ils s'habillent en gentlemen avec costumes griffés, redingotes bleu marine, manteaux en loden vert et chapeaux cloches anglais.
Politisés, ils annoncent à l'entrée « contrôle fiscal » au lieu de « c'est un hold-up », dissertent parfois sur le gouverment socialo-communiste ou enfilent un masque de Georges Marchais.
Gonflés, ils prennent possession des banques, retiennent en otages employés et clients et restent à l'oeuvre de quarante-cinq minutes à deux heures.
Expérimentés, ils ouvrent à la chaîne les coffres de ces messieurs-des-beaux-quartiers au marteau et au burin.
Organisés, ils enfournent dans des sacs à pommes de terre ou des surplus kaki de l'armée américaine lingots, pièces de monnaie, billets et bijoux.
Bigarrés, ils s'expriment à la fois en français, en verlan, en hébreu, et l'un d'eux zézaye.
Gantés, ils ne laissent jamais d'empreintes et emportent le film de vidéo-surveillance.
Le travail terminé, ils disparaissent à bord de voitures rapides et prennent toujours la police de vitesse.
La presse les a surnommés « le gang des burins », des « marteaux », des « lodens » ou « le gang des Postiches ».