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A la recherche de la figure hautement philosophique du sage, Roger-Pol Droit conduit le lecteur à travers les siècles, les continents et les cultures au fil d'une multitude de portraits et d'anecdotes. Disparus depuis longtemps, les sages nous fascinent toujours. Nous rêvons de leur sérénité, car nous sommes inquiets. De leur silence, car nous sommes saturés de paroles. De leur bonheur parfait, parce que nous doutons du lendemain.En écrivain, Roger-Pol Droit dessine leurs visages réels ou légendaires, restitue leur allégresse et leurs gestes. D'Athènes aux montagnes de Chine, de Jérusalem à l'Himalaya, il nous fait rencontrer Diogène, Confucius, Hillel, Bouddha et bien d'autres. Ces héros se révèlent ignorants mais savants, doux mais brutaux, pauvres mais riches, cachés mais visibles... En philosophe, Roger-Pol Droit éclaire cette fascinante étrangeté et ses paradoxes. Il montre que le sage n'existe pas, sauf comme un rêve antique que Montaigne, Spinoza ou Nietzsche tentent de faire revivre. Serons-nous capables, à notre tour, de lui donner un avenir ?
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Au fil d'une analyse accessible à tous, Roger-Pol Droit convoque classiques et modernes, confronte notions philosophiques et faits quotidiens, relie sources antiques et tendances nouvelles pour chercher des issues à nos divisions, qui ne cessent de croître en ce 21e siècle.Conflits, affrontements polémiques... Notre quotidien se noie sous les informations de ce qui nous divise, sous les constats de nos désunions.
Au point de faire parfois oublier l'autre versant, tout aussi immense, celui de nos attachements, de nos retrouvailles, de nos solidarités.
De quelle nature est donc ce lien humain, qui se tient à l'arrière-plan des déchirures ? Est-il inné ? Pluriel ? Spontané ? Sans cesse à construire ?
Pour répondre à ces questions, Roger-Pol Droit explore ces " nous " auxquels nous participons et qui nous constituent : le " nous " de la famille, celui des amis et des amants, de ceux qui parlent une même langue, le " nous " des citoyens, le " nous " de l'humanité - sans oublier le " nous " des vivants, toutes espèces rassemblées.
Dis-moi de quel " nous " tu parles, je te dirai ce qui le tisse et nous relie aux autres - telle est la maxime de cet essai incisif, qui éclaire cette question urgente d'une lumière inattendue. -
Le 14 octobre 1805, peu avant la prise d'Ulm par l'armée du maréchal Ney, un jeune sergent appartenant à la 76e demi-brigade de bataille, Arnould Droit, est grièvement blessé lors de l'attaque du pont d'Elchingen. Le 27 avril 1945, soit près de cent quarante ans plus tard, son descendant direct à la quatrième génération, Michel Droit, dont le second prénom est Arnould, et qui vient lui-même de participer à la deuxième prise d'Ulm au sein de la Ire armée française du général de Lattre de Tassigny, est, à son tour, blessé à 20 kilomètres de l'endroit où le fut son trisaïeul. Deux jours plus tôt, il était allé se recueillir à l'emplacement du pont d'Elchingen. Après Le fils unique, où il racontait son enfance avec émotion et tendresse, Michel Droit évoque maintenant ce que, du 3 septembre 1939 au 8 mai 1945, fut la Seconde Guerre mondiale pour l'adolescent, puis le très jeune homme, qu'il était alors. De la drôle de guerre, dont presque tout échappait à son juvénile patriotisme, jusqu'à la fulgurante campagne Rhin et Danube, à laquelle il aurait enfin la chance de participer, en passant par l'Exode, l'Occupation, le 11 novembre 1940 sur les Champs-Elysées, la Résistance, l'Insurrection de Paris, Michel Droit nous entraîne, avec tout son talent de conteur, vers un étonnant rendez-vous.
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Et maintenant, si nous parlions de l'Afrique du sud
Roger-Pol Droit
- Plon (réédition numérique fenixx)
- 9 Octobre 2015
- 9782259232258
Disposant de fabuleuses richesses minérales, d'un équipement et d'une économie qui en font, à la pointe australe d'un continent qui se cherche encore, une superpuissance moderne, l'Afrique du Sud ne devrait, logiquement, avoir d'autre vocation que de se trouver aux côtés de l'Occident, mobilisée tout entière pour la défense des valeurs qui ont fait le monde libre, et des positions pouvant assurer sa survie. Et l'on sait combien elles sont menacées dans cette partie de l'Afrique. Seulement, il y a l'apartheid ! Et Michel Droit de préciser aussitôt : Qu'on n'attende pas de moi que j'en minimise les réalités, que je refuse de les voir là où elles sont. Mais je dirai également tout ce qui se fait, notamment au sommet de l'État, pour en venir à bout. Souvent, ce livre prend les accents d'un défi. C'est d'ailleurs l'une de ses forces. En effet, à travers un quotidien face à face avec le pays, ses hommes, ses problèmes, il ne cesse de traduire, chez l'auteur, un permanent souci de considérer l'Afrique du Sud hors des préjugés, conformismes, consignes que s'emploient à propager ceux qui, pourtant, sont fréquemment les moins qualifiés pour parler au nom du respect des droits de l'homme. Tant et si bien que la conclusion de Michel Droit revêt soudain la forme d'un appel pathétique lancé à l'Occident. Il est temps, adjure-t-il, de renoncer, même au nom de l'apartheid en Afrique du Sud, à être le suicidaire complice d'un apartheid contre l'Afrique du Sud. Cette Afrique du Sud dont les États voisins, ses ennemis rhétoriques, ne sauraient pourtant se passer pour subsister. Cette Afrique du Sud qui détient, dans son sous-sol, tellement de réserves minérales indispensables au monde qui est le nôtre, s'il ne veut pas mourir sans pouvoir se défendre.