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Littérature
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Le 14 octobre 1805, peu avant la prise d'Ulm par l'armée du maréchal Ney, un jeune sergent appartenant à la 76e demi-brigade de bataille, Arnould Droit, est grièvement blessé lors de l'attaque du pont d'Elchingen. Le 27 avril 1945, soit près de cent quarante ans plus tard, son descendant direct à la quatrième génération, Michel Droit, dont le second prénom est Arnould, et qui vient lui-même de participer à la deuxième prise d'Ulm au sein de la Ire armée française du général de Lattre de Tassigny, est, à son tour, blessé à 20 kilomètres de l'endroit où le fut son trisaïeul. Deux jours plus tôt, il était allé se recueillir à l'emplacement du pont d'Elchingen. Après Le fils unique, où il racontait son enfance avec émotion et tendresse, Michel Droit évoque maintenant ce que, du 3 septembre 1939 au 8 mai 1945, fut la Seconde Guerre mondiale pour l'adolescent, puis le très jeune homme, qu'il était alors. De la drôle de guerre, dont presque tout échappait à son juvénile patriotisme, jusqu'à la fulgurante campagne Rhin et Danube, à laquelle il aurait enfin la chance de participer, en passant par l'Exode, l'Occupation, le 11 novembre 1940 sur les Champs-Elysées, la Résistance, l'Insurrection de Paris, Michel Droit nous entraîne, avec tout son talent de conteur, vers un étonnant rendez-vous.