Son nom vient du grec ancien, mais la philosophie n'est pas l'apanage des cultures issues de la Grèce antique. Au contraire, les Grecs eux-mêmes considéraient souvent que la philosophia venait d'ailleurs, et qu'ils n'en étaient pas les inventeurs. Tout au long de l'histoire occidentale s'est maintenue cette conviction : les autres aussi sont philosophes. C'est seulement à la fin du XIXe siècle que la pensée occidentale s'est refermée sur
elle-même, délaissant toutes les perspectives théoriques autres au profit de la seule tradition gréco-latine. Le premier volume de cette anthologie rassemble des textes philosophiques essentiels des civilisations indienne, chinoise et tibétaine. Ces textes, presque tous traduits pour la première fois en français et regroupés selon leur langue d'origine, permettent de découvrir les lignes de force de ces philosophies d'ailleurs tout en révélant leur tonalité particulière. Présentés par d'éminents spécialistes internationaux réunis spécialement sous la direction de Roger-Pol Droit, ces corpus
sont éclairés par des études de synthèse et accompagnés de notes, glossaires et références mettant à la disposition du lecteur les moyens
d'approfondir les sujets de son choix.
"Il est nécessaire de disposer de volumes sérieusement établis et facilement maniables présentant des sélections de textes philosophiques des principales cultures. [La philosophie permet] à chacun de prendre un certain recul par rapport à son milieu culturel particulier, et [favorise] ainsi une meilleure compréhension des réalités culturelles étrangères." Georges Canguilhem, L'enseignement de la philosophie, Unesco, 1953.
Après « les communes » des hippies américains et « les collectifs » danois et suédois, on voit apparaître des « communautés » en France. Quels sont ces « communards » suivant leur propre expression ? Des jeunes qui veulent fuir la solitude, l'ennui, le travail imposé, la banlieue, les contraintes sociales. Ils sont tentés par les régions non polluées comme l'Ardèche, la Lozère, les Cévennes. Ils choisissent une terre qu'ils veulent faire revivre pour eux. Ils ne savent pas toujours comment il faut s'y prendre pour « changer la vie ». Ils n'ont pas de secret. Ils tâtonnent. Ce qu'ils refusent, ils en sont sûrs. La situation, l'argent ne les intéressent pas mais l'apprentissage est difficile dans une ferme perdue. La liberté, il va de soi, est le mot clef l'aventure, y compris la liberté sexuelle. Les obligations de la famille et du couple sont bannies. Cependant, il faut éliminer l'agressivité qui ne demande qu'à réapparaître chez les « communards », souvent traités à tort de drogués, d'obsédés sexuels ou de gauchistes. Pour comprendre cette ambition nouvelle du bonheur qui anime un si grand nombre de jeunes, Antoine Gallien et Roger-Pol Droit sont allés vivre avec eux. Ils racontent ce qu'ils ont vu et proposent une série de portraits et de tableaux plus qu'une enquête sociologique, proprement dite.