Après le succès de De l'autre côté de la Machine, Aurélie Jean nous entraîne dans un nouveau voyage : au coeur de nos institutions juridiques et des algorithmes qui s'y exercent. Comment la loi est-elle pensée et appliquée au temps des algorithmes ? Comment les algorithmes sont-ils utilisés au sein du système judiciaire ? Et est-il vraiment possible de les réguler ? C'est un fait : les algorithmes rythment nos vies. Ils nous aident à nous déplacer, à travailler, à nous soigner, et même à légiférer. Certains, alarmistes, diraient qu'ils sont de partout... Or, peu d'entre nous les comprennent, sans parler d'en maîtriser les subtilités. Nos dirigeants, parlementaires et nos juristes n'y font pas exception, et participent pour certains à augmenter la confusion autour de leur utilisation et de leur supposé danger... Pourtant, il est aujourd'hui nécessaire, voire capital, de comprendre le fonctionnement des algorithmes développés, mais aussi d'anticiper leur développement, de l'encadrer et de l'accompagner aussi judicieusement que justement. Une chose demeure cependant certaine : les algorithmes ne disposent d'aucune personnalité juridique face à un tribunal. En revanche, s'ils ne peuvent réellement faire la loi, ils l'influencent et en orientent désormais la pratique. Mal employés, ils deviennent une menace pour ses principes de transparence et d'équité. Bien maîtrisés, ils peuvent, au contraire, guider ceux qui la font et l'exercent afin de garantir le traitement égalitaire de chacun face à la justice. Consciente du défi qui nous attend, Aurélie Jean nous appelle à agir et propose de dompter (plutôt que de réguler) les algorithmes à travers des lois souples et anticipatrices, afin de ne rien sacrifier au progrès tout en les pensant dans la plus grande objectivité scientifique, sociale et économique. Car c'est cette même transparence intrinsèque à l'exercice de la justice qui doit s'appliquer dans le champ des algorithmes afin de permettre à chacun - du citoyen au législateur - de garantir l'harmonie, la justice et l'essor intellectuel au sein de nos sociétés.
"Qui sont ces « algorithmes » qui bouleversent notre quotidien ? Que se trouve-t-il de l'autre côté de l'iceberg mathématique ?
« Algorithmes » : voilà un mot décrié, que beaucoup pensent comprendre, mais que peu savent manier. Il fallait bien une spécialiste du code et des équations pour nous guider à travers ce véritable voyage en terre inconnue de modélisation numérique.
Pour l'éminente scientifique et entrepreneure Aurélie Jean, pourtant, rien de plus simple, de plus lisible qu'une ligne de code : la promesse de comprendre, par la virtualisation des phénomènes, la vie elle-même ; l'ensemble des phénomènes physiques, économiques ou sociétaux - de tout système, vivant ou inerte. Écrire un algorithme, c'est dessiner un chemin de résolution pour un problème donné, un moyen précis et fiable d'accéder à la réponse recherchée.
Plonger dans le virtuel pour comprendre le réel : si la démarche semble paradoxale, c'est pour la chercheuse la méthode unique pour maîtriser notre monde, aux nombreux enjeux aujourd'hui encore insaisissables. Et c'est précisément ce moyen, cette machine algorithmique, qui sépare et relie à la fois ces deux univers, réel et virtuel. En comprendre le fonctionnement, c'est comprendre ce qui réconcilie ces deux mondes."
Alors que les « assises de la psychiatrie française » s'ouvrent à la demande expresse d'Emmanuel Macron, le grand psychiatre français Daniel Zagury tire la sonnette d'alarme. La situation de la psychiatrie publique n'a cessé de se dégrader dans notre pays depuis plus de vingt ans ! La fermeture massive des lits hospitaliers, le doublement du nombre de patients suivis, la chute de la démographie hospitalière ont conduit à l'asphyxie du dispositif et à l'épuisement physique et moral du personnel soignant... Tout le monde s'accorde à constater ce désastre, qui était prévisible et qu'aucun gouvernement n'a voulu gérer, au nom de doctrines absurdes, d'ignorances feintes, d'abandons et de lâchetés. Daniel Zagury est formel : c'est par la révolte salvatrice des soignants unis, la remobilisation des intelligences collectives, l'allègement de la bureaucratie, le retour à des synergies entre gestion et soin, l'abrogation des lois de défiance et la promotion d'une psychiatrie ouverte à tous ses courants, que nous pourrons tourner la page d'une situation qui fait honte à notre pays. Osons réclamer une psychiatrie nouvelle, et humaine !
Nous sommes confrontés à une heure de vérité. L'épidémie de Covid sera-t-elle la matrice du xxie siècle, comme la Grande Guerre fut celle du xxe siècle ? En tout cas, la décennie 2020 sera décisive. Soit les nations libres se décomposent et se désunissent devant la pandémie, laissant le champ libre aux régimes autoritaires. Soit elles se réinventent, en imaginant un nouveau contrat économique et social, en redonnant vie à l'engagement au service de la Cité et du bien commun, en formant une grande alliance pour défendre la liberté. L'heure n'est donc pas à la déploration mais à l'action. Démocratie, capitalisme, Europe, France : tout est à repenser. Comme cela s'est vu cent fois dans l'Histoire, les pires crises engendrent parfois les plus formidables reconstructions. Assez gémi, assez protesté, assez cédé à la colère et à la violence : mettons-nous au travail !
Dans le secteur de l'intelligence artificielle (IA), nous vivons une véritable révolution technologique. Les robots ne vous soigneront pas demain, ils vous soignent aujourd'hui.
L'IA transforme profondément le champ sanitaire et médico-social, bouleversant les pratiques de la médecine. Le rythme de ces changements ne cesse de s'accélérer. Ce qui relevait de la science-fiction il y a six mois est devenu réalité.
Ces nouvelles techniques provenant de l'entrée du numérique soulèvent cependant des risques éthiques qui apparaissent tout aussi vertigineux que l'avancée technologique et thérapeutique obtenue. Le « big data » permet l'accumulation massive de données sur notre santé, parmi lesquelles la connaissance complète de nos génomes. L'IA pourra ainsi résoudre les problèmes médicaux... et même les prédire !
Ni excessivement alarmiste, ni aveuglément enthousiaste, David Gruson s'attache à sortir de la binarité caricaturale qui imprègne cette réflexion et dresse le tableau réaliste d'un système de santé dans lequel l'association de la machine, du médecin et du patient est mobile, mais indispensable.