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Adoré ou honni, l'opéra reste quatre siècles après sa création un art prompt à déchaîner les passions. Régulièrement pointés du doigt par ses amateurs comme ses contempteurs, les maux qui aujourd'hui l'agitent prouvent sa vitalité. Ce sont ces phénomènes historiques, économiques, sociologiques, ces personnes, ces tics et ces travers, que ce petit lexique cherche à inventorier d'un ton léger, parfois impertinent, toujours argumenté.
Sous diverses formes, chaque entrée propose un regard actuel, amusé ou polémique, sur l'art lyrique. De quoi alimenter la discussion entre initiés, instruire le néophyte, interpeller l'incrédule ou, au contraire, conforter l'opposant dans ses positions, tout en divertissant les uns et les autres. -
En 100 courts chapitres pénétrants, André Tubeuf revient ici sur son compositeur fétiche. Car, nous explique-t-il, il y un miracle Mozart, permanent, et qui à chaque fois recommence. Et sous ce miracle se tient un mystère, celui de la bonté de Mozart, de sa charité, « du bien qu'il nous fait, quand il nous adresse ces messagers que sont ses personnages de théâtre ». Il sera donc question des opéras. Mais aussi des Concerto pour piano. Ou des Quintettes. Mozart leur infuse ce que Richard Strauss appelle « la mélodie de l'âme humaine », jamais entendue ailleurs...
Oui, l'affirme Tubeuf, Mozart est bien cet Ange de Rilke, ce « Visiteur » qui laisse vivre en nous les plus belles des musiques, celles qui nous aiment et nous consolent.
Grâce à ce nouvel essai, Mozart n'a jamais été aussi haut dans nos coeurs. Ni si proche.
"Un Mozart de plus ? Pour qui, et pourquoi ? Tout ce que nous avons besoin de savoir de lui a été rassemblé, communiqué, et souvent bien dit. Moi-même j'ai essayé voici presque trente dans un « Mozart, chemins et chants » que certes je ne renie pas, et qui devrait me suffire. Mais l'angle... Si un angle vraiment neuf se présente, et qui oblige à voir autrement, alors le paysage, les perspectives changent et un Mozart apparaît ; non pas un autre, mais vu d'ailleurs, vu autrement." André Tubeuf -
Pendant plus de dix ans, Sylvain Fort a assuré sur Forumopera.com une garde dont personne ne voulait : celle d'embaumeur. Quand un chanteur d'opéra venait à s'éteindre et qu'il avait été cher à son coeur, c'est dans l'énergie de l'émotion qu'il lui rendait hommage. Dans les rédactions, pourtant, la terrible logique des « viandes froides » veut qu'on ait pour chaque artiste prêt à rejoindre son créateur un bel obituaire tout encarté de pourpre. Ces hommages, composés alors que la victime bat encore le pavé, rappellent les albums de Noël opportunément enregistrés au mois de juillet. C'est au contraire dans l'immédiat silence de la disparition que Sylvain Fort composa le catafalque de ceux qu'il admira depuis sa plus tendre jeunesse. Ainsi, « In Memoriam », n'est pas un recueil d'hommages raisonnés, c'est le témoignage d'un mélomane épouvanté de voir glisser ses idoles dans un silence définitif.