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Arts et spectacles
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Mémoires interrompus
Bertrand Tavernier
- Éditions Actes Sud
- Institut Lumière Actes Sud
- 6 Novembre 2024
- 9782330190378
Bertrand aimait écrire. Il lui fallait penser à ses Mémoires, vous les avez entre les mains. À l'écran, le monumental Voyage à travers le cinéma français, cette introspection menée dans son propre passé cinéphile, mit du temps à mûrir : c'était pourtant à lui qu'il revenait de raconter cette histoire mais sans doute la fierté d'en avoir la charge se mêlait-elle à une retenue qui, contrairement aux apparences, était un trait frappant de son caractère. En revanche, il prit seul la décision de rassembler ses souvenirs. Est-ce parce qu'il a senti que chaque nouveau projet de cinéma serait un combat difficile (comme ce scénario américain qu'il venait d'écrire avec Russell Banks et qu'il ne parvint pas à monter) que cet hyperactif a décidé d'entreprendre son autobiographie - ou, pour reprendre l'une de ces litotes contemporaines qui nous faisaient rire tous les deux, le "récit de soi" ? Jamais il n'aurait renoncé à réaliser un film de plus, à créer une fois encore. Mais puisqu'il a choisi d'écrire, il faut considérer ce texte comme faisant partie de son oeuvre.
Car à lire les émotions d'un jeune cinéphile, les débuts d'un cinéaste qui deviendra majeur, à se délecter d'un texte plein de verve et de vie d'un pur écrivain, à voir revivre sous sa plume des comédiens ou simplement des personnages fondamentaux du cinéma français, à redécouvrir ce que furent la défense des auteurs et la lutte contre la colorisation des oeuvres, les engagements d'artiste et les désillusions politiques, à sa façon d'exhumer le monde englouti de la France des années 1950-2000, on regrettera seulement, malgré les six cents pages déjà noircies, qu'il n'ait pu choisir de mettre lui-même le point final à une confession qu'on a rarement vue aussi intense. Et l'ouvrage refermé, nous aurions aimé pouvoir lui dire qu'au sein des grands livres écrits par des cinéastes, il venait de rejoindre les auteurs qu'il aimait. (Extrait de l'avant-propos de Thierry Frémaux) -
Sam Peckinpah : Le rebelle mélancolique
Gérard Camy
- Éditions Actes Sud
- Institut Lumière / Actes Sud
- 28 Mai 2025
- 9782330206192
Si certains de ses films sont bien connus du grand public (La Horde sauvage, Les Chiens de paille, Le Guet-apens, Le Convoi), Sam Peckinpah, après avoir été au firmament d'Hollywood à l'orée des années 1970, n'est certainement pas, aujourd'hui, le plus populaire des cinéastes américains. Pourtant, ce franc-tireur avec lequel les studios n'ont jamais su comment composer, mort à cinquante-neuf ans, a imposé, avec ses quatorze films, une "Peckinpah touch" qui a influencé et influence encore bien des cinéastes. Ses oeuvres, devenues des classiques du cinéma américain, sont toujours étudiées pour ce qu'elles disent de la violence du monde et de la complexité de l'âme humaine. Gérard Camy signe ici la première biographie d'ampleur de ce géant du cinéma.
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L'affaire Arnolfini : Le secret du tableau de Van Eyck
Jean-Philippe Postel
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 30 Mars 2016
- 9782330065638
Le portrait dit des Époux Arnolfini a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l'histoire de la peinture... Cet ouvrage offre un voyage au coeur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l'admiration par sa facture. Touche après touche, l'auteur décrypte les leurres et symboles semés par l'artiste sur sa toile, à l'image d'un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...
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Edvard Grieg (1843-1907), compositeur et pianiste norvégien de la période romantique, est une figure paradoxale : l'une de ses mélodies, extraite de Peer Gynt, est l'une des plus connues de la musique classique, pourtant, sa vie reste méconnue.
Sa biographie par Jérôme Bastianelli vient combler ce manque. Elle révèle le singulier parcours d'Edvard Grieg, dont toute l'oeuvre se situe au point d'équilibre entre le romantisme allemand et le folklore norvégien. Écrit dans un style fluide et accessible, l'ouvrage tisse des liens entre le musicien et la littérature ainsi qu'avec d'autres compositeurs, et donne également à mieux comprendre l'histoire de la Norvège du XIXe siècle. -
Monsieur de Saint-George : Un rival de Mozart
Alain Guédé
- Éditions Actes Sud
- Domaine français
- 26 Mars 2025
- 9782330205300
Né en 1739 à Basse-Terre d'une esclave d'origine sénégalaise et d'un planteur noble, le beau mulâtre apparaît aujourd'hui comme l'une des figures les plus romanesques du XVIIIe siècle. C'est le destin exceptionnel de ce répudié de l'histoire que retrace ici Alain Guédé, avec une allégresse et un brio qui rendent hommage à la vitalité et à la prééminence dans son siècle du grand Saint- George, dont on ne se lasse pas de lire les aventures et d'écouter la musique.
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Rarement dans l'histoire de la musique, il y eut une telle disparité entre le degré de popularité d'oeuvres comme la Symphonie du Nouveau Monde, le Quatuor américain ou encore le Concerto pour violoncelle et la relative ignorance de la vie de celui qui les a composées. Qui était Antonín Dvorák (1841-1904) ?
Il ne fait pas partie de ceux qui ont changé le destin de la musique, comme un Beethoven ou un Wagner. Par sa facilité d'invention et sa spontanéité, son génie mélodique l'affilie plutôt à des compositeurs comme Mozart et Schubert. Il y a des parentés plus outrageantes.
Du Carnegie Hall de New York jusqu'en Russie, en passant par Londres et Vienne, sans oublier Prague et sa Bohême natale, c'est à la fois une redécouverte et un voyage à travers la vie et les oeuvres d'Antonín Dvorák que nous propose ici Martin Mirabel. -
Maria Callas ? Une cantatrice à la voix phénoménale mais étrange, qui capte l'attention de l'auditeur dès la première inflexion. Un météore vocal. Une diva assoluta, peut-être la seule du xxe siècle. Une femme qui, de son vivant, était déjà devenue un mythe, bien au-delà des frontières de l'art lyrique. La Callas fut cet être fantasmagorique né de la seule volonté de fer d'une jeune fille décidée à prendre sa revanche sur la vie. Était-ce parce qu'elle "souffrait d'un complexe d'infériorité surhumain", comme l'a expliqué son producteur Walter Legge ? Jamais la chanteuse ne fut en paix avec elle-même, jamais elle ne put se satisfaire de ce qu'elle avait accompli. Elle voulait chaque jour prouver - se prouver - qu'elle pouvait encore mieux chanter, être plus belle, incarner avec toujours plus de vérité ces personnages qu'elle sut pourtant faire vivre de l'intérieur comme nulle autre avant elle.
Pour le centenaire de sa naissance, Jean-Jacques Groleau rend hommage à la femme autant qu'à l'artiste. Ce récit vif et limpide tente de retracer la réalité de la vie d'une chanteuse entièrement dévouée à son art. Il aidera ceux qui ne la connaissent pas encore à entrer dans les méandres de sa sidérante carrière. -
Framboise : Quelques hypothèses sur Françoise Dorléac
Aurélien Ferenczi
- Éditions Actes Sud
- Coédition Institut Lumière
- 1 Mai 2024
- 9782330193003
Françoise Dorléac parlait vite, bougeait vite. Elle impressionnait la pellicule et ceux qui la dirigeaient. Elle conduisait trop vite aussi et finit par se tuer dans un accident tragique, un jour de juin 1967. Mais avant elle avait tourné une vingtaine de films, notamment sous la direction de Truffaut ou de Polanski, et aux côtés de sa soeur, Catherine Deneuve, dans Les Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy.
Ce livre en forme d'exercice d'admiration cherche à raconter le bref avènement d'une jeune femme : comment la petite fille du 16e, née de parents acteurs, devient une actrice, et aussi une femme, à la vie amoureuse compliquée, en avance sur son époque.
Moderne ?
En tout cas l'on guette sa trace chez les actrices d'aujourd'hui, surtout celles qui sont intenses et fragiles. -
Manifeste pour une post-photographie
Joan Fontcuberta
- Éditions Actes Sud
- Nature
- 1 Juin 2022
- 9782330168179
Si l'essor de la photographie a eu lieu dans un contexte intellectuel et spirituel précis (la culture technoscientifique, le positivisme, l'industrialisation), il convient de s'interroger sur le contexte actuel d'apparition de la post-photographie (la mondialisation, la virtualité, l'hyper-modernité).
L'excès et l'accès caractérisent la matière visuelle de cette nouvelle ère et nous incitent à reformuler les lois qui régissent nos relations à l'image. La post-photographie devient ainsi un contexte de pensée visuelle qui entérine la dématérialisation de l'image et de son auteur, et dissout les notions d'originalité et de propriété, de vérité et de mémoire. -
Les carnet du paysage n.46 : D'autres agricultures
Collectif
- Éditions Actes Sud
- Carnets du paysage
- 2 Avril 2025
- 9782330203092
Le rôle des pratiques agricoles dans la production des paysages a été reconnu depuis longtemps par les historiens des mondes ruraux, tout comme par les géographes attentifs aux transformations des modes d'occupation de l'espace. De même les paysagistes ont valorisé le rôle des paysans dans la fabrication des paysages. Ainsi, pour Michel Corajoud, le territoire de la montagne pouvait être vu comme un "drap froissé [...], sur lequel des paysans se sont ingéniés pendant des générations et des générations à essayer d'imprimer une rationalité, des lignes droites, les champs, les sillons".
Depuis quelques années un important débat public autour de l'agriculture s'est élevé, en France notamment, dans un contexte parfois conflictuel. Les enjeux sont considérables et, pour certains, vitaux. Ils sont à la fois économiques, sociaux, environnementaux, spatiaux et politiques. Mais ils ont aussi une dimension paysagère. C'est précisément du point de vue du paysage, des questionnements, des pratiques et des engagements paysagistes que ce numéro des Carnets du paysage est conçu. Il s'agit avant tout d'évoquer des expériences et des activités qui se développent à l'écart - ce qui n'enlève rien à leur légitimité - des formes d'agriculture les plus répandues, relevant de l'agro- industrie. -
Le Corps de l'artiste : L'empreinte oubliée de la vie dans l'art
Andreas Beyer
- Éditions Actes Sud
- 9 Octobre 2024
- 9782330199630
Partout des formes et des figures, mais nulle part un corps ! À bien y regarder, l'histoire de l'art a en effet oblitéré la part corporelle, physique, "bassement" matérielle de la création - le corps de l'artiste, dans ses excès et ses besoins, ayant presque toujours été laissé dans l'ombre. Pourtant, les artistes de la première modernité n'ont cessé d'être les sismographes de leur corps. C'est pour restituer cet autre versant de l'histoire que l'ouvrage d'Andreas Beyer se dresse. Il réhabilite la corporalité de l'artiste et déploie la forme de vie incarnée des anciens maîtres en se concentrant sur la Renaissance, époque où l'individu déborde littéralement dans son oeuvre.
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Cet ouvrage a pour ambition d'explorer l'univers de Bernard Herrmann (1911-1975), à qui l'on doit aussi bien les bandes-son de Citizen Kane (1941) d'Orson Welles et de Taxi Driver (1976) de Martin Scorsese que celles des plus célèbres films d'Alfred Hitchcock (Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose...).
En parallèle, Herrmann a mené une carrière de chef d'orchestre et a écrit des partitions pour le concert : la cantate Moby Dick, le quatuor Echoes, le quintette avec clarinette Souvenirs de voyage ou l'opéra Wuthering Heights... Innombrables sont ses contributions à des fictions radiophoniques - pour ne citer que La Guerre des Mondes.
Dans un style vivant et très accessible, cet essai biographique brosse le portrait d'un homme, certes redouté pour son côté provocateur et ses accès de colère, mais qui suscitait l'admiration par son immense culture littéraire et musicale, le haut niveau d'inspiration de ses musiques et la perfection de son artisanat. -
La vie de John Coltrane, voix majeure du saxophone, est à bien des égards un roman d'apprentissage, forgé au gré des rencontres, des expériences et des grands musiciens qui l'ont adoubé: Dizzy Gillespie, Miles Davis et Thelonious Monk. Ayant débuté par la recherche de la perfection instrumentale à partir des formes musicales qui lui préexistent il admire et imite d'abord le parfait apollinien, Johnny Hodges il
franchit ensuite tous les degrés qui l'amènent au dionysiaque.
Ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Jackson, qui arrive après ses biographies remarquées de Charlie Parker ou Keith Jarrett, nous enseigne que par la transe musicale, le dessaisissement de soi, l'abandon des
formes préétablies, Coltrane vise progressivement à atteindre l'universel, l'être profond du monde. Apprécier la beauté de la geste coltranienne, au-delà de tel ou tel accomplissement, c'est percevoir à chaque étape de son déroulement le mystère de la création à l'oeuvre. Ce n'est pas l'argent ou l'ambition qui l'animent, c'est la quête d'un sens, de l'Un originaire, d'un amour suprême qui par nature est musique. -
À l'heure où le mot "minimalisme" est devenu galvaudé, le présent livre revient, pour la première fois en langue française, sur l'acception originelle du terme et sur les diverses composantes de cette tendance artistique née aux États-Unis, à l'orée des années 1960, qui a durablement marqué les arts plastiques et la musique au point de constituer une indéniable révolution esthétique.
En plongeant le lecteur dans la New York downtown des années 1960 et 1970, l'auteur décrit l'extraordinaire inventivité d'une scène artistique où se mêlaient les plasticiens d'art minimal et les compositeurs minimalistes (dont ses représentants principaux La Monte Young, Terry Riley, Philip Glass et Steve Reich), dans les lofts, les salles de cinéma ou de théâtre et les galeries d'art du quartier.
Cet essai, avant tout dévolu à la musique, s'arrête sur des oeuvres essentielles - dont les fameux In C (1964), de Terry Riley, et Einstein on the Beach, de Philip Glass et Bob Wilson, créé au Festival d'Avignon en 1976 - et des tendances emblématiques de cette esthétique, mais parcourt également ses nombreuses ramifications en Europe, ses liens avec la musique populaire et son utilisation dans la musique pour les écrans de cinéma et de télévision. -
Keith Jarrett est tout simplement la plus grande star actuelle du jazz. Pour des millions de fans à travers le monde, le pianiste américain est avant tout l'homme d'un seul disque, The Kln Concert. Et pourtant, sa musique, qui porte la marque d'un style unique, opère une synthèse qui va de Bach à la musique contemporaine, en passant par toutes formes de jazz, le gospel, folk, le rock et la musique liturgique de différentes origines. Cet ouvrage est là pour replacer cette étonnante trajectoire dans son contexte. Il montre que le fil conducteur de cette confondante diversité, de cette sorte de rage créatrice, de cet engagement constant, est la biographie.
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D'après Delphine Seyrig
Virginie Apiou
- Éditions Actes Sud
- Coédition Institut Lumière
- 10 Mai 2023
- 9782330180591
Exercice d'admiration en forme de kaléidoscope d'une vie, D'après Delphine Seyrig revient sur les héroïnes de cinéma qui ont jalonné la vie de l'actrice, mais aussi sur les différentes mythologies incarnées par la comédienne.
Seyrig est cet être pragmatique qui dit "les choses toutes crues", mange, fume, sort la nuit. Seyrig est cette créature-statue des parcs et jardins, qui semble ne jamais marcher, mais plutôt évoluer de tourments ambitieux en tourments merveilleux. Seyrig est cette ménagère sans affect apparent, qui sait le poids des choses triviales en petite fourmi invisible. Seyrig est une femme qui n'a surtout pas besoin que l'on pense à sa place. Ce sont toutes ces Delphine-là, que Virginie Apiou se propose de retrouver, sur une scène de théâtre, sur un plateau de télévision, en tournage d'un nouveau film ou chez elle. -
Franz Schubert (1797-1828) ? André Tubeuf, à qui l'on doit tant de livres de référence sur les grands compositeurs, notamment Mozart et Beethoven, n'avait jamais écrit sur lui. Dans cet essai d'une grande profondeur, il évoque "l'ami Franz", cette figure à la fois familière, étrange et fraternelle. En analysant ses sonates pour piano, sa musique de chambre ou ses lieder, André Tubeuf rappelle l'inépuisable capacité de consolation du compositeur, sa mélancolie attendrie, ses larmes et sa main tendue vers l'auditeur, jamais directive, toujours accueillante, qui n'est qu'à lui.
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Livret de famille ; la trempe
Magyd Cherfi
- Éditions Actes Sud
- Romans, nouvelles, récits
- 24 Mai 2017
- 9782330082352
Dans "Livret de famille" et "La Trempe", le parolier du groupe Zebda s'est révélé en boxeur littéraire : textes engagés ou enragés voisinent avec souvenirs d'enfance et blessures d'en France.
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Béla Bartok : sur des chemins plus sauvages
Laetitia Le guay brancovan
- Éditions Actes Sud
- Musique
- 14 Septembre 2022
- 9782330168780
Comme Debussy, Stravinsky et Schnberg, le compositeur hongrois Béla Bartók fut l'un des grands modernes du premier xxe siècle. Ce contemporain de Stefan Zweig et Paul Klee eut la révélation des musique populaires en entendant un jour, par hasard, le chant d'une paysanne. Ce livre relate l'aventure qui en découla et le conduisit à élaborer un langage unique. Il explique comment, membre des avant-gardes artistiques hongroises, Bartók construisit une oeuvre scénique qui débute dans le sillage du Pelléas et Mélisande de Debussy et s'achève dans la violence expressionniste : Le Château de Barbe-Bleue, Le Prince de bois, Le Mandarin merveilleux. Il explore enfin le parcours de Bartók pianiste virtuose, qui se produisit dans l'entre-deux-guerres à travers toute l'Europe, aussi longtemps que la montée du nazisme, qu'il dénonçait sans concession, le lui permit.
Cette biographie invite à la rencontre d'un Bartók inattendu : homme fervent derrière des images de raideur, artiste proche de la nature, imaginatif, même rêveur, qui eut des échanges avec de multiples artistes de son temps. Bartók fut un homme de correspondance et d'amitié. Un Européen dont la trajectoire témoigne aussi des crises profondes du monde qui fut le sien. Elles le contraignirent à l'exil. -
Après un Franz Schubert qui fait désormais figure d'ouvrage de référence (2ème meilleure vente de la collection), l'année du centenaire verra la sortie d'un nouveau livre de Philippe Cassard : un essai consacré à Claude Debussy (1862-1918). Mêlant les digressions biographiques et l'analyse de l'oeuvre, cet ouvrage se présente comme une succession pointilliste de courts chapitres, donnant le point de vue de l'interprète : souvenirs et impressions rassemblés de près de 50 ans de compagnonnage avec Claude Debussy. Il éclaire l'auteur de Pélléas et Mélisande d'une lumière inédite, et très intimiste.
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Qu'est-ce que la dramaturgie ?
Joseph Danan
- Éditions Actes Sud
- Le Théâtre d'Actes Sud-Papiers
- 7 Juin 2017
- 9782330085001
La dramaturgie recouvre deux sens : l'un concerne ce qu'écrit l'auteur dramatique, l'autre a un objet d'étude qui ne cesse de s'élargir, lié à l'action théâtrale et à la représentation. Joseph Danan tente dans cet essai de définir cette activité récente, sur la scène moderne, depuis ses origines chez Lessing jusqu'à la variété de tous ses potentiels actuels.
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Les carnet du paysage n.45 : Sur les pas d'Olmsted
Collectif
- Éditions Actes Sud
- Carnets du paysage
- 2 Octobre 2024
- 9782330196226
Frederick Law Olmsted (1822-1903) ne fut pas seulement le concepteur de Central Park à New York, aux côtés de Calvert Vaux. Son nom est aussi associé à une myriade de parcs, d'avenues, de quartiers résidentiels, de campus, de sites naturels aménagés à travers l'Amérique du Nord au cours de la seconde moitié du
XIX siècle. Il fut par ailleurs, au fil de ses voyages et de ses écrits, l'inventeur et le théoricien d'une manière nouvelle de faire les métropoles avec le paysage, par le maillage des espaces, une pensée à toutes les échelles, une vision systémique de l'aménagement. De cet héritage considérable, plusieurs dimensions sont explorées au fil de ce numéro des Carnets du paysage : les références et les influences croisées venues des villes d'Europe, le dialogue transatlantique, l'impensé de la question raciale dans l'adoption de cette nouvelle culture paysagère. Olmsted lui-même, par ses écrits, demeure un continent entier à explorer : n'était-il pas conscient, très tôt, de ce qu'apportent les paysages à la santé corporelle et psychique ? Autant de pistes que les contributeurs de ce numéro, historiens, paysagistes, critiques, nous proposent de suivre, dans ses pas. -
A l'occasion de l'anniversaire des 150 ans de la mort d'Hector Berlioz, Bruno Messina se livre, avec cette biographie, à un exercice singulier pour approcher la vie et l'oeuvre du génie romantique qui a su révolutionner l'histoire de la musique française. Ainsi, en suivant le compositeur, mais aussi l'écrivain, le journaliste et le chef d'orchestre, dans ses amours et ses voyages, de l'Isère à Paris et de Londres à Moscou, on découvre un personnage extraordinaire - visionnaire, autodidacte, fragile, drôle, intraitable - et on appréhende les paysages sonores et les révolutions musicales de celui qui a écrit la Symphonie fantastique, Les Nuits d'été ou encore La Damnation de Faust...
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Journal de travail Tome 1 ; années de jeunesse, 1963-1968
Patrice Chéreau
- Éditions Actes Sud
- Le Théâtre d'Actes Sud-Papiers
- 14 Mars 2018
- 9782330093617
Ce premier volume se consacre aux années de jeunesse de Patrice Chéreau, de sa première mise en scène en 1963 (L'Intervention de Victor Hugo) à la création du Prix de la révolte au marché noir au Théâtre de la Commune à Aubervilliers en 1968. Pendant ces cinq ans, le lecteur suivra les réflexions du metteur en scène depuis ses débuts dans le groupe théâtral du Lycée Louis-le-Grand au Festival d'Erlangen (1963-65), de Gennevilliers à Sartrouville (1966-69). Devant cette oeuvre monumentale aux fabuleux travaux préparatoires, conservés à l'IMEC, il a fallu renoncer à l'exhaustivité. Voici une sélection de notes, restituées chronologiquement, dans lesquelles le metteur en scène pense son travail, analyse une pièce, cherche son geste et évoque ses collaborations. Dès ses premières mises en scène, Patrice Chéreau prend l'habitude de dater ses notes, couchées à la hâte, le plus souvent sur des feuilles volantes qu'il émaille de nombreux croquis. On y lit qu'il travaille simultanément sur différents projets, que l'artiste change de paradigme médiatique, pensant d'abord le théâtre avec la grammaire de la peinture avant de lui préférer celle du cinéma. En parcourant ces écrits et ces dessins, c'est la pensée, la définition de l'esthétique, le discours sur le monde du metteur en scène et les questions politiques de son temps qui apparaissent au lecteur. Ces écrits sont aussi la trace de ses lectures marxistes à partir desquelles il analyse les oeuvres littéraires et les rapports de forces dans les sociétés. On y retrouve enfin l'admiration de Patrice Chéreau pour Bertolt Brecht et le Berliner Ensemble, sa tentative d'un théâtre militant à Sartrouville qui précède un intérêt marqué pour la troupe américaine du Bread and Puppet Theatre.