451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite.
Le pompier Montag se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.
"Et d'un seul coup, comme une pierre, le noir tomba. Le poste, les lumières du plafond, tout, à la fois, s'éteignit."
Le progrès a transformé le XXle siècle en un temps de nouveautés toutes plus pratiques les unes que les autres. Ça vole dans des véhicules qui atterrissent sur des terrasses, ça se déplace dans les rues en taxis électriques, ça climatise son logement...
Rien d'extravagant, pensez-vous ? Si, tout de même : Ravage est imaginé et écrit en 1943. Et c'est troublant de penser que ces prédictions se sont à peu près réalisées. On espère toutefois que celle qui dérègle l'univers bien organisé du roman nous épargnera : l'électricité fait soudain défaut. Le retour à la terre et à la paysannerie pourrait être la solution...
De cap Canaveral au New Jersey, Sempé relate son aventure américaine dans un album inédit.
C'était l'été où Coltrane est mort, l'été de l'amour et des émeutes, l'été où une rencontre fortuite à Brooklyn a guidé deux jeunes gens sur la voie de l'art, de la ténacité et de l'apprentissage. Patti Smith deviendrait poète et performeuse, et Robert Mapplethorpe, au style très provocateur, se dirigerait vers la photographie. Liés par une même innocence et un même enthousiasme, ils traversent la ville de Brooklyn à Coney Island, de la 42e Rue à la célèbre table ronde du Max's Kansas City, où siège la cour d'Andy Warhol. En 1969, le couple élit domicile au Chelsea Hotel et intègre bientôt une communauté de vedettes et d'inconnues, artistes influents de l'époque et marginaux hauts en couleur. C'est une époque d'intense lucidité, les univers de la poésie, du rock and roll, de l'art et du sexe explosent et s'entrechoquent.
Immergés dans ce milieu, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l'un de l'autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d'ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance pendant les années de vache maigre.
Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Véritable conte, il retrace l'ascension de deux jeunes artistes, tel un prélude à leur réussite.
"Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à personne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie."
E.M.
À 100 ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience centenaire de la complexité humaine.
Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
"Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive", écrit José Ortega y Gasset.
Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?
Tant de certitudes ont été balayées !
Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?
Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?
Réveillons-nous !
E. M.
Après avoir exploré dans Fun Home et C'est toi ma maman ? les figures complexes de son père et de sa mère, c'est à la recherche d'elle même qu'Alison part avec ce nouvel ouvrage. Et où mieux se trouver que dans cette passion pour les sports violents, ineptes ou dangereux qui la pousse depuis l'enfance vers les derniers modèles de sneakers, tatamis, skis de fond, moutain bikes et autres instruments de torture ? Mais plus Alison se cultive physiquement, plus sa psyché semble lui faire obstacle. C'est donc du côté des philosophies orientales et des poètes romantiques et transcendantalistes des siècles passés, de Coleridge à Jack Kerouac, que notre exploratrice traque l'illumination. En artiste virtuose et athlète qui-ne-rajeunit-pas, elle parvient à la conclusion que le secret de la force surhumaine ne réside pas dans la vie au grand air et les abdos en plaquette de chocolat, mais plutôt dans le fait d'accepter sa dépendance aux autres, cruciale à la survie mentale. Comme dans toute son oeuvre, humour, culture, introspection et profondeur de vue entrent en fusion pour faire de ce Secret de la force surhumaine une pierre de plus dans le jardin zen d'Alison Bechdel et une nouvelle pépite du roman graphique.
Mai 1940, Berlin fête la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Frau Rosenthal, Juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers.
Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Écrivain réaliste populaire, Hans Fallada, pseudonyme de Rudolf Ditzen (1893-1947), a dressé un tableau très fidèle de la société allemande entre les deux guerres, pour terminer en 1947 par Seul dans Berlin, son chef-d'oeuvre, dont Denoël publie une nouvelle traduction, pour la première fois dans sa version originelle et non censurée. Cette édition restitue enfin la vision de Fallada dans son intégralité, sans simplification possible : celle d'un homme et d'une femme debout.
Dans un captivant voyage de l'aube de l'humanité à nos jours, l'économiste et penseur Oded Galor s'attaque à deux des grands mystères de l'humanité : pourquoi l'espèce humaine a-t-elle surpassé toutes les autres ? Quelles sont les causes ultimes des inégalités entre les peuples et comment les résorber ?
Première partie du voyage : depuis l'émergence d'Homo sapiens en tant qu'espèce distincte il y a environ 300 000 ans, le niveau de vie de l'humanité, proche de la survie, n'a guère varié à travers le monde et les époques. Mais, de façon étonnante, au cours des tout derniers siècles, l'humanité a connu, presque du jour au lendemain, une amélioration spectaculaire et sans précédent de ses conditions de vie. Comment expliquer cet incroyable bond en avant ?
Élucider ce « mystère de la croissance » permet de s'attaquer, dans la deuxième partie du voyage, au « mystère des inégalités », aux sources des différences de développement entre les sociétés, et aux immenses écarts de richesse entre les nations advenus dans les deux derniers siècles. Les facteurs profonds qui sous-tendent ces inégalités mondiales nous amènent à inverser le cours du voyage et à remonter par grandes étapes dans l'histoire, pour finalement revenir là où tout a commencé : l'exode d'Homo sapiens depuis l'Afrique, il y a des dizaines de milliers d'années.
Alors que nous sommes confrontés à une crise écologique sans précédent, Le Voyage de l'humanité est un livre de vérités urgentes à dire, à la fois profondes et positives : l'éducation, la tolérance et l'égalité des sexes sont les clés de l'épanouissement de notre espèce dans les décennies et les siècles à venir.
Ils étaient cinq.
Cinq soldats français condamnés à mort par le conseil de guerre pour s'être automutilés. Cinq soldats qu'on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté désespérément de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il s'appelait Manech.
Il n'avait pas vingt ans.
Après la guerre, Mathilde, qui aime Manech d'un amour à l'épreuve de tout, va se battre pour le retrouver, mort ou vivant. Elle y sacrifiera ses jours, et malgré le temps qui passe, malgré les mensonges et la loi du silence, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.
Prix Interallié
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.
Est-il possible que le contraire de l'oubli ne soit pas le souvenir, mais la justice ?
"On ne parlait pas de lui dans ma famille, il ne figurait sur aucune photo. Ce n'est que plus tard que j'ai appris la raison de ce silence : Boris [Kinstler] avait en réalité fait partie de la milice meurtrière de Cukurs, le Kommando Arajs, une unité de SS lettons. Il était ensuite devenu agent du KGB, puis avait disparu."
Ainsi commence l'enquête de Linda Kinstler : une plongée dans l'histoire longtemps inavouée de sa famille qui se transforme peu à peu en une véritable traque de nazis sur trois continents. En recollant les morceaux du puzzle qui relie son grand-père à Herberts Cukurs, dit le "boucher de Riga", Linda Kinstler se demande avec effroi à quel point sa propre famille a participé aux assassinats de ce Kommando qui, en 1942, n'a laissé que 4 000 survivants sur les 70 000 Juifs lettons. Et que tient-elle de cet aïeul dont la mémoire semble avoir été effacée à dessein ?
"Je n'aurais jamais cru un tel livre possible. Un portrait de famille émouvant doublé d'un polar sensationnel, le tout mêlé à une réflexion brillante autour de la mémoire, de la loi et de l'identité."
Menachem Kaiser, auteur de Plunder (lauréat du New York Times Critics' Best Nonfiction Book de 2021).
Un matin de 1899, dans une petite ville côtière d'Afrique de l'Est, Hassanali se met en chemin pour la mosquée dont il est le muezzin. Sa marche est interrompue et son destin vacille lorsqu'il croise la route d'un Anglais épuisé qui s'effondre à ses pieds. Cet homme écrivain, voyageur et orientaliste, se lie bientôt avec le muezzin et lui raconte son existence chahutée.
Rapidement, et malgré tout ce qui les sépare, l'étranger voyageur va tomber fou d'amour pour la soeur d'Hassanali. De cette passion naîtra une fille, puis une petite-fille qui auront aussi à subir les conséquences de cet amour maudit. De l'Afrique coloniale au Londres des sixties, Abdulrazak Gurnah fait entendre la fragile voix des réprouvés.
"Adieu Zanzibar est l'oeuvre d'un grand maître." The Guardian
Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours.
Chef-d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi brille d'un nouvel éclat sous la plume de Marie Darrieussecq. Jouant de l'humour et de l'ironie de Virginia Woolf, cette traduction propose une remise en perspective essentielle de la question de l'écriture et des femmes au sein de la littérature contemporaine.
Une femme. Une mission. Sauver le monde.
1952. Une météorite s'écrase au large de Washington, dévastant une grande partie de la côte Est des États-Unis et tuant la plupart des habitants dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Par chance, Elma York et son mari, Nathaniel, en congé dans les Poconos, échappent au cataclysme et parviennent à rejoindre une base militaire.
Elma, génie mathématique et pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, et Nathaniel, ingénieur spatial, tentent de convaincre les militaires que la météorite n'a pu être dirigée par les Russes. Mais, ce faisant, ils découvrent que la catastrophe va dérégler le climat de manière irréversible et entraîner, à terme, l'extinction de l'humanité.
Seule issue : l'espace. Une coalition internationale lance un programme spatial de grande envergure... inaccessible aux femmes. Elma compte pourtant bien y prendre part et devenir la première Lady Astronaute.
Récit d'une conquête spatiale digne de L'Étoffe des héros, Vers les étoiles a reçu les prix les plus prestigieux de la science-fiction : Prix Hugo, Prix Locus, Prix Nebula, Prix Sidewise.
"ÇA POURRAIT FAIRE UN PEU MAL. SOYEZ COURAGEUX."
C'est la Saint-Valentin sur l'île de Terre-Neuve, dans le nord du Canada. Les blizzards sont le quotidien des insulaires, mais celui qui menace aujourd'hui est d'une violence rare. À l'intérieur du restaurant Hazel, c'est une autre tempête qui se prépare. Iris, jeune serveuse, redoute de croiser le regard de son chef à l'emprise malsaine, son collègue Damian cache sa nuit de défonce comme il peut tandis qu'Olive, qui ne devrait pas être là, cherche un peu de chaleur. Tous sont sur le fil, près d'exploser, et entre deux coupures de courant, la vérité pourrait poindre et tout écraser sur son passage.
Avec ce roman choral qui interroge non sans férocité la masculinité toxique et la difficile intégration au sein d'une communauté fermée, Megan Gail Coles s'est fait une place de choix au sein du cercle des écrivains nord-américains qui comptent.
Il y a un peu moins d'un siècle paraît pour la première fois L'Ennemie, petit bijou d'une jeune romancière encore inconnue du public. Dans ce roman, publié sous le nom de Pierre Nerey, Irène Némirovsky dissèque sous couvert de la fiction toutes les ambivalences de sa relation avec sa mère. Ici, Irène devient Gabri, une jeune fille de dix-sept ans en révolte, avec toute la violence confuse de l'adolescence, contre une mère indifférente, vieille coquette sur le déclin aux prises avec son dernier amour.
Ce conte cruel du Paris des années folles suit le terrible apprentissage par Gabri d'une féminité déchirée entre désirs naissants et solitude irréductible, où le visage de l'être détesté devient d'autant plus haïssable pour la jeune fille que ces traits se confondent peu à peu avec les siens. Telle une nouvelle Électre, Irène Némirovsky n'épargne pas cette mère qui ressemble furieusement à la sienne et dont elle dresse le portrait-charge sous les traits d'une coquette aussi vaine que cruelle.
Toute une société déboussolée renaît ainsi sous la plume acide d'une auteure emblématique de l'entre-deux-guerres.
Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac ? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire.
Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
Après Une si jolie petite guerre et Give peace a chance, Marcelino Truong délaisse la guerre du Viêt-Nam pour celle de l'Indochine. Sur les pas de Minh, le jeune peintre qui rêve depuis Hà Nôi de Saint-Germain-des-Prés et de Juliette Gréco, enrôlé malgré lui dans le Viêt-Minh de l'Oncle Hô, un regard inédit sur le conflit qui conduisit à l'humiliante défaite des Français à Diên Biên Phù...
L'immense talent de Ted Chiang consiste à inventer des mondes radicalement nouveaux, ne répondant pas à nos lois physiques, dans lesquels les machines en disent long sur notre humanité.
Dans "Le marchand et la porte de l'alchimiste", conte semblable à ceux des Mille et Une Nuits, un commerçant de Bagdad propose l'usage d'une porte bien étrange. "Le cycle de vie des objets logiciels" suit le parcours d'Ana Alvarado, qui développe des organismes numériques intelligents. Dans "L'angoisse est le vertige de la liberté", le prisme permet d'ouvrir une fenêtre sur un monde parallèle et de communiquer avec son "double".
Chacun des textes composant le recueil aborde des questions aussi vieilles que l'humanité (conscience, mémoire, identité...), avec un dénominateur commun à tous : l'existence, ou non, du libre arbitre. Ted Chiang y répond avec son style remarquable et son inventivité unique.
"Bonjour, je m'appelle Sergueï. Je cherche à rencontrer du monde et à mieux connaître Paris."
Cette enquête commence par hasard, lorsqu'un agent secret russe tente de recruter Romain Mielcarek. Pour l'auteur, l'occasion est trop belle de plonger dans les basfonds du renseignement où s'affrontent services russes et contre-espionnage français.
Résultat de dix ans d'enquête, Les Moujiks décrit l'impunité avec laquelle les agents de la GRU, du FSB et du SVR oeuvrent contre nos intérêts nationaux. Loin des fantasmes du cinéma et de la littérature, des hommes au service d'un État autocratique jouent avec les vies de politiques, de chercheurs, de fonctionnaires, de journalistes... mais aussi avec celles de simples citoyens instrumentalisés. Ces hommes brutaux, pas toujours très habiles, ont violé sans vergogne toutes les règles et toutes les lois.
Un danger longtemps ignoré : qui aurait pu imaginer que la Russie soit une menace ?
Une enquête explosive sur le renseignement russe en France.
Le lauréat du prix Nobel de littérature 2021 compose avec Paradis un récit initiatique bouleversant, qui raconte l'Afrique de l'Est du début du XXe siècle aux prises avec le colonialisme.
Quand ses parents disent à Yusuf, douze ans, qu'il va partir séjourner quelque temps chez son oncle Aziz, il est enchanté. Prendre le train, découvrir une grande ville, quel bonheur pour lui qui n'a jamais quitté son village de Tanzanie. Il ne comprend évidemment pas tout de suite que son père l'a vendu afin de rembourser une dette trop lourde - et qu'Aziz n'est pas son oncle, simplement un riche marchand qui a besoin d'un esclave de plus chez lui.
À la suite de Yusuf, nous découvrons l'Afrique de l'Est au début du siècle dernier, ses territoires minés par le colonialisme, les immenses étendues désertiques que traversent de lentes caravanes, une nature splendide et hostile à la fois où le poids d'une vie peut être celui de quelques gouttes d'eau.
"Sous leurs yeux, le décor entier se détraque. L'incompréhension dans le regard de Lorenzo, ses pieds dérobent, l'eau ensevelit et, réflexe, Gus saute pour échapper à l'arbre qui glisse par en dessous et défonce le sable dans sa chute, jusqu'à redevenir le fleuve, le courant, l'eau partout."
Un après-midi d'août, dernier jour de colo. Une meute d'adolescents est livrée à elle-même. Dans un dernier sursaut d'enfance, Pierre, Gus, Totof, Farid et les autres partent à l'aventure. Derrière leurs voeux d'amitié à la vie, à la mort pointe la fougue d'une jeunesse insolente. Tous se croient immortels. Une journée parfaite, à un détail près - on ne se baigne pas dans la Loire.
Un premier roman impétueux qui dit la fièvre de l'adolescence.