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Gallimard/Versilio
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" Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience - après de longues années - que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être. "
" Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience - après de longues années - que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être. " Même le silence a une fin raconte les six ans et demi de captivité d'Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Récit intime d'une aventure qui ne ressemble à aucune autre, voyage hanté, palpitant du début à la fin, c'est aussi une méditation sur la condition des damnés - et sur ce qui fonde la nature humaine. -
Buenos Aires, années 70. Julia a hérité de sa grand-mère Josefina un don précieux et encombrant : parfois des scènes de l'avenir lui apparaissent, vues à travers le regard de l'autre.Buenos Aires, années 70. Julia a hérité de sa grand-mère Josefina un don précieux et encombrant : parfois des scènes de l'avenir lui apparaissent, vues à travers le regard de l'autre. À charge pour elle d'interpréter sa vision. Dès l'âge de cinq ans, elle doit intervenir pour empêcher le déroulement d'événements malheureux.
L'histoire de Julia va basculer lors du retour de Perón en Argentine. Sympathisants du mouvement des Montoneros, elle et son compagnon vont connaître le destin de cette jeunesse idéaliste et révolutionnaire d'Amérique latine, fascinée tout autant par la figure du Christ que par celle de Che Guevara et confrontée à la réalité de la dictature militaire. Capturés par des escadrons de la mort, ils réussiront à s'évader...
On retrouve ici certains des thèmes qui traversaient Même le silence a une fin, le grand récit d'Ingrid Betancourt relatant ses années de captivité dans la jungle : la privation de liberté et ses conséquences, le courage individuel et la servilité collective, l'espoir en l'avenir de l'humanité considéré comme un acte de foi. Mais de ce dilemme entre le choix de la vengeance et celui de la vie, elle a d'abord fait la matière d'un vrai roman d'aventures. -
C'est l'histoire de ce qui se transmet, de pères en fils. De ces rendez-vous toujours pris et toujours reportés.
" Mon père attaqua la rédaction de son Rendez-vous avec l'angoisse confiante d'un écrivain décidé à donner le meilleur. Je lui demandais régulièrement des nouvelles du manuscrit, ni trop pour ne pas le persécuter, ni pas assez pour qu'il ne se sente pas abandonné. De fin de semaine en fin de mois, de fin de trimestre en fin d'année, au fil d'enchères devenues folles, je vis bientôt que je n'aurais jamais ce manuscrit, qu'il ne l'achèverait jamais sans jamais cesser de l'écrire ou, à défaut, d'imaginer le beau livre que ce serait. Il y eut des soirs, il y eut des matins. Il y eut un automne, un hiver. Je me souviens de lui, à Noël, assis à côté de moi, une main posée sur ma cuisse, main que je voyais pour la première fois décharnée, tavelée, craquelée de ridules, et qui disait en souriant : "J'ai cru que je ne le verrais pas, ce Noël. Et voilà, j'y suis. Je commence à croire que je verrai l'été prochain. Je ferais un centenaire tout à fait acceptable." " C'est l'histoire de ce qui se transmet, de pères en fils. De ces rendez-vous toujours pris et toujours reportés. -
Vie et destin d'un tortionnaire Phnom Penh, mars 2009. Kaing Guek Eav, plus connu sous le nom de Douch, responsable de la torture et de la mort de plus de douze mille victimes à la prison de Tuol Sleng (S-21), est seul face à la justice internationale, seul face aux familles de ses victimes, seul peut-être plus que tout face à lui-même, à l'étendue d'un crime impossible à sonder, impossible à pardonner. Le maître des aveux raconte le destin peu ordinaire d'un bourreau khmer rouge dans les années Pol Pot, mais il met aussi en scène la " comédie humaine ", tour à tour bouleversante et déroutante, qui s'est jouée autour de son procès. Thierry Cruvellier aborde cette histoire avec une qualité de regard et d'écriture qui la place d'emblée au-dessus du simple témoignage journalistique. À partir de la dramaturgie du procès, qu'il présente avec un sens aigu de sa théâtralité, il procède à une véritable évocation, faisant surgir les témoins, les lieux, les fantômes, avec une étonnante force." Thierry Cruvellier fonde son ouvrage sur une attention infaillible, presque impartiale et d'autant plus accablante. Il sait regarder chaque acteur présent, dans sa physionomie, son maintien, ses gestes, et trouver des mots surprenants pour le décrire, avec le désir de rendre justice à chaque aspect de la personne, à sa valeur. Un livre d'une qualité exceptionnelle. " - Le Monde" Rien n'échappe à Thierry Cruvellier, ni les réactions du public, ni les bizarreries du tribunal, ni les affrontements entre avocats étrangers et cambodgiens, ni les motivations, les failles des uns et des autres. Un récit exceptionnel, infiniment troublant. " - Le Point" Un livre formidable, un récit saisissant dans lequel Thierry Cruvellier fait entendre la parole bouleversante des victimes, celle aussi, insupportable, du bourreau. " - Télérama" Depuis une quinzaine d'années, l'auteur suit les procès pour crimes contre l'humanité. La méthode est rigoureuse, affutée à la pratique des prétoires. L'observation minutieuse et quasi clinique des forces en présence précède toujours l'analyse. 370 pages passionnantes. " - Le Figaro" Livre écrit au fer rouge, récit méticuleux des audiences, carnet de croquis impressionnistes, dans une langue admirable. " - La Croix" Il faudra se jeter sur le fascinant Maître des aveux de Thierry Cruvellier. Le grand reporter livre un compte-rendu saisissant de ce procès fleuve. Avec un talent rare, il parvient à croquer la dizaine d'acteurs de ce théâtre de dupes. " - Lire" Un récit exceptionnel qui place ce livre au-delà du témoignage. " - France Info" Un livre puissant et grave. " - Livres Hebdo
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" Une PME en difficulté, des salariés qui s'angoissent pour leur avenir, un nouveau PDG qui arrive, un groupe acharné à rétablir des profits ; pour mettre en scène cette réalité sociale tragique et banale, et faire entendre les voix de tous ses acteurs, des plus hauts placés aux "gens sans importance" qui en sont les victimes, j'ai choisi la chanson de geste - la plus ancienne forme narrative de notre langue. Elle s'est imposée par sa souplesse et par la liberté qu'elle me donnait de me déplacer à travers toutes les couches du français - des plus archaïques aux plus modernes, des chants de trouvères aux slams. Dans cette geste il est question de sujets sérieux - licenciements, harcèlement sexuel - et le champ de la bataille annoncée (ce qu'on appelait la rencontre des hommes dans le fracas des armes et le jaillissement vermeil du sang) est un comité d'entreprise. L'excès y passe, le grotesque, le pathétique ; j'en garde les rires avec un fond de larmes. "Antoine Audouard
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Roman d'apprentissage, roman des illusions, des déceptions, Changer la vie est porté par une allégresse d'écriture nourrie par sa bande-son : un medley de titres rock impeccablement enchaînés, qui communiquent au lecteur son énergie et son joyeux goût de vivre.
" Le livre touchera tous ceux qui ont eu vingt ans. Le roman se lit et s'écoute tant André est bercé par la musique... Avec sa tendresse emplie d'autodérision, Audouard n'a pas écrit le roman de la déception... Bien au contraire, il a pris toute cette jeunesse perdue, ces illusions avec la joie et le sourire. Et, du coup, nous aussi. " - Le Figaro Littéraire, Mohammed Aïssaoui
" Un roman d'apprentissage qui fait briller les illusions de la jeunesse et les déceptions de la vie. Un roman écrit avec plein de musiques dans la tête. " - France Culture, Un autre jour est possible
" Ça déborde des marges, c'est drôle et c'est bon. " - Le Journal du Dimanche
" Ce roman raconte magnifiquement le New-York des années 80 (...) avec une plume toujours aussi gracieuse. . . Tout est frénétique dans ce roman d'apprentissage : la jeunesse, la musique et l'amour. " - RTS - 1a 1ère (Suisse)
1981. Les murs de Paris se couvrent des affiches du candidat Mitterrand, avec le slogan socialiste " Changer la vie ". André et son ami François ont une vingtaine d'années. Par tempérament, fidélité ou rébellion, ils participent à la grande fête du 10 mai.
L'occasion leur étant donnée de passer l'été à New York, les deux amis s'y précipitent, persuadés de croiser Bob Dylan dans le Village ou de rencontrer Lou Reed au Max's Kansas City. Tandis que François s'éclipse dans les recoins de la scène gay new yorkaise, André, guidé par la jolie Giulia et par son employeur Logan, gauchiste devenu patron d'une maison d'édition marginale découvre le rythme frénétique de la " ville qui ne dort jamais "...
Roman d'apprentissage, roman des illusions, des déceptions,
Changer la vie est porté par une allégresse d'écriture nourrie par sa bande-son : un
medley de titres rock impeccablement enchaînés, qui communiquent au lecteur son énergie et son joyeux goût de vivre.
Changer la vie est le douzième livre d'Antoine Audouard, dont le roman
Adieu mon unique (Coll. Blanche 2000, " Folio " n°3675) a été traduit dans quatorze langues. -
Mademoiselle S. ; lettres d'amour, 1928-1930
Jean-Yves Berthauld
- Gallimard/Versilio
- 28 Mai 2015
- 9782361321345
Un trésor épistolaire écrit dans une langue recherchée, souvent crue et d'une grande modernité. L'audace des mots, la transgression, s'imposent en même temps que celles des gestes, et si Mademoiselle S.
" Ces lettres décoiffent... Simone torpille la bienséance de son milieu... ce qui, pour une jeune fille de bonne famille en 1928 est assez punk... Par amour Simone transgresse toute son éducation, ces lettres en sont l'écrin. C'est très bien écrit, c'est de la littérature et c'est véridique... Merci à Jean-Yves Berthault! " - Clara Dupont-Monod
" Le texte érotique le plus brûlant jamais lu jusqu'ici . " " 50 Nuances de Grey à côté, c'est Martine à la plage " - Pierre Vavasseur, Le Parisien
" A côté de cet ouvrage, le plus érotique qu'on ait lu depuis longtemps, la trilogie Cinquante Nuances de Grey fait pâle figure !...Incandescent. " - Télé 2 Semaines
"Il n'y a pas de phrases, si éloquentes soient-elles, qui puissent exprimer toute la passion, toute la fougue, toute la folie, que contiennent ces deux mots notre amour. Nous goûtons à de telles extases qu'on serait inhabile à les vouloir conter!"
Cette correspondance érotique des années 20, découverte par hasard par Jean-Yves Berthault, ancien ambassadeur, dévoile la folle passion d'une femme pour son jeune amant. Un trésor épistolaire écrit dans une langue recherchée, souvent crue et d'une grande modernité. L'audace des mots, la transgression, s'imposent en même temps que celles des gestes, et si Mademoiselle S. nous fait partager ses fantasmes les plus fous, elle nous révèle avant tout une magnifique et tragique histoire d'amour. -
Ils ont tout enduré.
Le peuple de Sierra Leone a vu son pays si riche devenir le plus pauvre du monde. Ils ont vu disparaître électricité, eau, routes, hôpitaux et écoles - eux qui avaient été le phare universitaire de l'Afrique de l'Ouest. Ils ont connu l'État policier et le parti unique. Ils ont subi la terreur des seigneurs de guerre et des cortèges d'enfants soldats drogués jusqu'aux yeux. Ils ont nourri les prébendiers, hébergé les vendeurs d'Évangile et les pilleurs de diamant. Ils ont traversé l'épouvante de la plus grande épidémie de fièvre Ebola, celle qui impose le temps, disait Camus, "des sentiments monotones".
Pourtant, ils n'ont jamais perdu le sens de l'entraide, une tolérance religieuse hors du commun, un humour inébranlable et le goût de la liberté.
Voici l'épopée tragique et héroïque d'un peuple, maître de l'endurance, capable de supporter l'intolérable et de le surmonter sans perdre son âme. Un récit de la condition humaine dans tous ses extrêmes, où surgissent l'homme-rat des taudis de la capitale et le coupeur de bras d'une révolution éventée, mais d'où émergent toujours le chant souverain de l'ironie, une bienveillance apaisante et la force de l'espérance.