PUF
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Comment devenir un philosophe grec - exercices pratiques
Gavray/Jeanmart
- Puf
- Hors collection
- 11 Octobre 2023
- 9782130855972
Être philosophe, est-ce parler ou agir ? Tenir de beaux discours ou apprendre à vivre ? Pour les Grecs, l'un ne va pas sans l'autre. Stoïciens, épicuriens et sceptiques nous offrent des pistes pour comprendre et affronter nos problèmes quotidiens : colères, angoisses, pertes de repères, doutes... Philosopher, c'est penser et confronter sa pensée à la vie. Car qui veut être heureux doit à la fois définir le bonheur et développer des techniques pour le cultiver. Ce livre est bien plus qu'une introduction à la philosophie : c'est un manuel pour devenir philosophe, concrètement et efficacement.
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Les théories du complot sont souvent analysées à travers le prisme de l'irrationalité. Dans cet ouvrage, elles sont abordées à l'aune des liens qu'elles entretiennent avec nos appartenances à des groupes sociaux. En effet, nos croyances reflètent nos identités collectives. Être issu d'un groupe socialement privilégié, ou au contraire, discriminé, influence notre vision du monde, nos croyances, nos valeurs. Les croyances aux théories du complot, manifestement farfelues pour les uns, simple bon sens pour les autres, ne font pas exception à la règle. Dans une réflexion ancrée dans la littérature scientifique en psychologie sociale, cet ouvrage analyse les croyances complotistes comme vecteur de lien social, de valorisation de soi et des siens. Études expérimentales à l'appui, il examine les répercussions des croyances complotistes sur la perception des groupes dans une société inégalitaire, ainsi que les conséquences identitaires de la stigmatisation des « complotistes ». Il permet ainsi d'entrevoir la complexité de l'étude scientifique des théories du complot, et notamment la difficulté à définir un tel phénomène. Préface de Gérald Bronner.
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L'existence a l'oeuvre - philosophie de jankelevitch
Gutkin-Guinfolleau
- Puf
- Hors collection
- 18 Octobre 2023
- 9782130853008
L'unité d'une oeuvre d'apparence éclatée ne peut se gagner que dans la formulation d'un dénominateur commun à toutes ses parties. Ce qui lie les ouvrages de Vladimir Jankélévitch (1903-1985), c'est la position et la résolution du problème de l'existence. L'erreur qui consiste à voir dans cette oeuvre un émiettement de considérations morales sur les vertus réside dans une cécité qui suppose, pour retrouver la vue, de comprendre la pensée de Jankélévitch comme une philosophie de l'existence, c'est-à-dire comme une philosophie dont l'ensemble des livres s'articule autour de la notion d'existence. Or faire de l'existence l'alpha et l'oméga d'une pensée qui ne s'inscrit pas dans l'existentialisme requiert une bonne interprétation de la lettre et de l'esprit. Il convient, à cette fin, de reconnaître un dédoublement de l'existence dans la philosophie de Jankélévitch qui n'est pas moins une métaphysique qu'une morale. En un mot, l'existence se décline sur le plan métaphysique comme un fait et sur le plan moral comme une tâche.
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Plutôt que d'appréhender la question trans du point de vue d'une dysphorie de genre, l'auteur explore, à partir de récits de cure détaillés, le malaise de l'analyste et le trouble épistémologique de la psychanalyse face aux individus aux identifications de genre atypiques. Ce travail est l'occasion d'aborder d'une part l'adhésion défensive au savoir disciplinaire, l'empêtrement dans les normes socioculturelles et l'élaboration insuffisante du contretransfert, mais aussi de se pencher sur l'inquiétante étrangeté de la sexualité infantile, les angoisses de désintégration dissimulées sous le paravent du masculin et du féminin, ainsi que sur les angles morts et les potentialités transformatrices de la supervision et de l'écriture. Si la visée de l'ouvrage est primordialement clinique, l'auteur cherche aussi à conceptualiser un modèle de subjectivation ouvert à la diversité et en adéquation avec l'expérience des patients contemporains. Corrélativement, il propose un dialogue entre la psychanalyse, les études féministes, les Gender Studies et certaines narrations littéraires et cinématographiques, avec pour objectif de contribuer à l'élargissement du « contretransfert théorique », c'est-à-dire l'attachement à des concepts, méthodes, techniques et références psychopathologiques, ainsi qu'à des pratiques discursives qui préfaçonnent l'écoute du clinicien.
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Dans ce livre sont réunis des textes d'infirmiers décrivant chacun, avec la plus grande précision possible, un geste de soin, propre à la profession infirmière - ou dans sa dimension propre aux infirmiers quand il est commun avec d'autres soignants. Qu'est-ce que poser une sonde, faire un pansement délicat, faire la toilette d'un patient ; mais encore écouter, ou accueillir quelqu'un dans un service à l'hôpital ? À ces facettes essentielles mais bien souvent cachées du soin viennent s'ajouter des témoignages de patients montrant ce que c'est que de recevoir les gestes du soin. Une introduction et deux brefs essais s'efforcent de dessiner la portée philosophique de ces textes à la fois entièrement singuliers et traçant des lignes de force courant de l'un à l'autre.
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Les bororo, les araras et nous. volume1 - qu'est-ce qu'une relation sociale ?
Guillaume Rozenberg
- Puf
- Open Books
- 3 Janvier 2024
- 9782130858607
La question du symbolique est longtemps demeurée au premier plan de la réflexion anthropologique. Là où les anthropologues voyaient de la magie, de la religion, du rituel, du mythe, de la parenté, du langage... c'est-à-dire là où ils voyaient de la culture, ils voyaient du symbolique, et le symbolique était donc un thème privilégié de leurs descriptions et de leur réflexion, presque un étendard de leur profession. Néanmoins, avec le déferlement critique et les recompositions qu'a connus l'anthropologie depuis les années 1970, l'usage des termes de symbole et de symbolique, en partie disqualifiés, a sensiblement reculé. Et la question du symbolique a quasiment disparu des discussions théoriques au sein de la discipline. Le premier volume de cette vaste enquête propose de replacer la question du symbolique au coeur de la réflexion anthropologique en remettant le symbolique au coeur du social. Il formule, pour ce faire, une conception nouvelle du symbolique, qui situe le phénomène au fondement pratique des relations entre personnes.