Le récit bouleversant d'une famille face à l'horreur du meurtre de deux jeunes étudiantes, le combat pour ne pas succomber à la haine et au désir de vengeance aveugle
Un soir d'avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux sœurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l'Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis. Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l'autre rive. Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Tom, qui réussit à en réchapper, ne peut pas imaginer que pour lui, sa sœur Jeanine et toute la famille Cummins, une interminable épreuve commence.
Dans ce récit haletant, Jeanine Cummins raconte et analyse les effets dévastateurs d'un crime sur les victimes et leurs proches. Des méthodes policières douteuses aux débordements de journalistes fascinés par le meurtre, de la difficile impartialité de la justice à l'épineux débat sur la peine de mort, ce livre bouleversant explore les ombres de la société américaine. Le lecteur suit le combat de Tom et de sa famille au fil des années, et leur émouvante reconstruction, dont le pilier reste la fidélité à leurs disparues.
Ce livre est né d’une conviction forte sur laquelle s’est créé Mediapart il y a maintenant quinze ans : le journalisme, ce n’est pas avoir des opinions ; c’est avant tout un métier, un artisanat, qui consiste à trouver et exposer des faits permettant d’éclairer le débat public. Pour y parvenir, rien de tel que l’enquête, son temps long, sa méthode et ses rudesses. L’ouvrage reprend, synthétise et approfondit quinze enquêtes emblématiques, qui ont forgé l’ADN du journal et dont les échos ont marqué durablement la société. La rédaction dévoile ici les coulisses de ces enquêtes exceptionnelles, mais en mesure aussi l’impact, qu’il soit politique, institutionnel, législatif, sociétal, fiscal, etc. Quel a été le déclencheur de ces investigations ayant fait tomber des ministres, trembler des présidents et qui ont déstabilisé de grandes entreprises ? Quels doutes ont traversé les journalistes pendant leurs recherches ? Quels obstacles a-t-il fallu surmonter ? Comment faire face aux campagnes de communication hostiles que la rédaction doit souvent affronter ? Toutes ces enquêtes contiennent des informations qui n’auraient jamais été connues du public sans le travail de Mediapart.
Sous la direction de Fabrice Arfi et Michaël Hajdenberg, coresponsables du pôle Enquête de Mediapart.
Les 15 enquêtes de ce livre ont été sélectionnées à partir d’un sondage en ligne où les participants ont pu voter, parmi 100 propositions, pour celles qu’ils voulaient voir publiées.
Californie : 13 meurtres, 50 agressions, 42 ans de traque : un true crime glaçant, en partenariat avec Society
En 2018, la police américaine annonçait l'arrestation du " Golden State Killer ", auteur de plus de 140 cambriolages, 50 viols et au moins 13 meurtres dans les années 1970 et 1980.
C'est la fin de plus de 40 années de traque que le journaliste William Thorp va remonter, au fil d'une enquête totalement inédite et tentaculaire.
Dans ce décor idyllique de Californie, c'est toute une époque qui se dessine, celle des hippies, des banlieues et d'abord de petits délits sans lien apparent, plutôt inoffensifs. Des cambriolages, nombreux, et toujours dans la même zone géographique du comté de Sacramento. Et bientôt, des viols, à répétition, avec toujours un scénario identique. Il faudra des années aux enquêteurs pour parvenir à lier les affaires entre elles. Et des années encore pour les relier à une série de meurtres sanguinaires.
C'est grâce à l'acharnement de policiers et notamment d'un duo hors norme, Carol Daly et Richard Shelby, conjugué aux progrès scientifiques (l'ADN par parentèle) que le Golden State Killer sera arrêté.
Dans cette enquête où tout est vrai, c'est le portrait d'un homme, d'une époque et le récit d'une enquête qui permettent de comprendre
la sauvagerie de ce criminel a pu se déchaîner en toute impunité
New York : été 1965, deux enfants disparus, une mère forcément coupable : un true crime glaçant, en partenariat avec SocietyUn été caniculaire 1965, dans les grands ensembles du Queens, deux jeunes enfants disparaissent. Ils seront retrouvés assassinés quelques jours plus tard, et à quelques jours de distance, dans des terrains vagues.
Aucun indice, aucune preuve. Pourtant, les enquêteurs, catholiques et irlandais en majorité, orientent rapidement leurs pistes autour de la mère des enfants, Alice Crimmins, récemment séparée de leur père.
Pourquoi elle ? Ses principaux torts semblent résider dans le fait qu'elle soit séparée, qu'elle multiplie les amants et ne semble pas assez triste.
Un New York scorsésien, une histoire de moeurs et de justice patriarcale et un mystère : aujourd'hui encore, on ne sait pas qui a commis les meurtres.
La personnalité très complexe d'Alice Crimmins nous conduit tout autant du côté des personnalités politiques américaines des années 1960 que de la mafia new yorkaise.
Après deux procès particulièrement tortueux en 1968 et 1971, Alice Crimmins est condamnée et incarcérée.
Elle est libérée en 1977, elle refait rapidement sa vie sous un autre nom et elle s'évapore.
La journaliste Anaïs Renevier part sur ses traces et raconte à travers elle une époque, une famille et une femme qui échappent toutes aux archétypes. Comprendre cette affaire, c'est éviter le manichéisme tout en le frôlant. C'est aussi lire le récit d'une intense chasse à la sorcière qui déchira en son temps tout le pays.
Un village de Justes où l'installation d'un entrepreneur prénommé Yassine déclenche les pires rumeurs, jusqu'à un incendie ; une fanfare étudiante où Jonas, appelé « le Juif », est sommé de « bouffer » un coeur de porc ; une mère rom accusée à tort de frapper son enfant ; deux jeunes hommes noirs lynchés lors d'une fête de village...
À travers une sélection d'histoires singulières, ce livre donne la parole aux victimes de racisme, invisibilisées et toujours assignées à la « discrétion ». Toutes décrivent à quel point le racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie se diffusent dans la société, percutent les corps, s'immiscent dans les quotidiens, fragilisent les intimités. Quels circuits cette haine a-t-elle empruntés ? Où sont les responsabilités politiques ? Et pour chaque agression, chaque insulte, comment la justice réagit-elle ?Ces enquêtes, publiées initialement dans la série de Mediapart « Chroniques de la haine ordinaire », sont suivies d'entretiens inédits avec des spécialistes (sociologues, historien·nes, etc.) qui éclairent la mécanique raciste et donnent des pistes pour la combattre.
Dix journalistes et collaborateurs réguliers de Mediapart signent cet ouvrage sous la direction de Mathilde Mathieu, responsable du service Société.
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d'être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.
Ce fait divers s'est transformé en affaire d'État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du " présumé coupable ", précipitant 8 000 magistrats dans la rue.
Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l'enquête, avant d'assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d'histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.
- prix Médicis 2016,
- prix Transfuge du meilleur essai 2016,
- prix littéraire Le Monde 2016,
- prix de la meilleure Enquête de Lire 2016
et prix des Prix littéraires 2016.
L'incompréhension et l'indignation. Philippe Jaenada a été saisi de ces sentiments au spectacle de l'injustice flagrante qui, en juin 2021, a condamné à quinze ans de prison un homme de soixante-six ans sans aucune justification avérée. Il a tenu à écrire dans le détail le cheminement de cette instruction longue et litigieuse qui a conduit à une décision inacceptable.
Anthropologie de l'inceste
Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de neuf ans. Ou parfois elle lui fait juste une petite fellation. Ou c'est une grande soeur avec sa petite soeur. Dans cette anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy se penche sur les mécanismes complexes par lesquels l'inceste est couramment pratiqué dans l'intimité des foyers français.
À la faveur du réel, et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants, l'inceste se révèle structurant de l'ordre social. Il y apparaît comme un outil de formation à l'exploitation et à la domination de genre et de classe. Cinq ans d'enquête ethnographique sont restitués dans ce livre : un voyage subversif au coeur de familles que rien, ou presque, ne distingue des vôtres.
Préface de Charlotte Pudlowski
J'avais écrit ce livre, où se mêlent récit d'un drame judiciaire et réflexions sur la justice et le métier d'avocat, après l'exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, en novembre 1972, à Paris, dans la cour de la prison de la Santé. Tous deux avaient été condamnés à mort par la Cour d'assises de Troyes pour avoir pris en otage et égorgé, à la Centrale de Clairvaux, une infirmière et un gardien. Leur grâce avait été refusée par le Président Pompidou.
Depuis lors, la guillotine a été reléguée dans les caves d'un musée, et la peine de mort a disparu de nos lois. Mais elle sévit encore dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis. Et la tentation d'y revenir n'a pas disparu de tous les esprits. Cette justice qui tuait, la voici à l'oeuvre dans ce livre. Il n'est pas inutile que de nouvelles générations, plus heureuses à cet égard que la nôtre, la connaissent.
R.B.
De Solon aux gilets jaunes, l'expérience maintes fois répétée dans l'histoire nous enseigne que l'injustice, lorsqu'elle dépasse certaines bornes, engendre inévitablement la violence et menace la paix, aussi bien entre les nations qu'en leur sein. La justice sociale n'est pas un supplément d'âme pour des idéalistes au bon coeur, mais un gage de stabilité pour des politiques réalistes. L'histoire peut-elle aussi nous apprendre ce qu'est la justice ? Ou bien ne nous laisse-t-elle voir que les funestes effets de son absence ?
Ce livre est le récit d'une longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981.
Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des États dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence.
À considérer cependant les exécutions pratiquées aux États-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle.
R.B.
« J'assume de mentir pour protéger le président ! » Cette phrase de Sibeth Ndiaye est un signe des temps, qui en appelle une autre : « Nos dirigeants nous mentent. » L'idée se répand de plus en plus dans la société et méritait un examen approfondi.
Le recul de l'histoire permet d'établir, à chaque époque, des petits et grands mensonges que la raison d'État ne saurait seule justifier : certains épisodes de la guerre d'Algérie, des soldats français irradiés dans le Pacifique, les maladies cachées de G. Pompidou et F. Mitterrand, des défaillances sanitaires dissimulées, des juges d'instruction empêchés dans leurs enquêtes, des collaborations secrètes avec des régimes étrangers « infréquentables », le paiement de rançons à des groupes islamistes, un ministre qui ment sur ses comptes en Suisse.... La liste est longue et pourtant n'avait jamais été dressée...
Pour la première fois, cet ouvrage offre un large panorama du « mensonge d'État » depuis les débuts de la Ve République jusqu'à nos jours. Il est organisé autour de grandes thématiques : la vie privée des présidents, l'armée, le nucléaire, le terrorisme et l'islamisme, les petites et grandes lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la Finance...
Cette histoire rédigée par une vingtaine de spécialistes recèle bien des révélations, depuis le putsch d'Alger (qui n'a jamais vraiment menacé le pouvoir gaulliste) jusqu'au récent scandale des EHPAD, que l'Etat a fait mine de découvrir. Un ouvrage salutaire, pour faire le tri des véritables mensonges d'Etat, comprendre pourquoi et comment ils sont arrivés, et quels dégâts ils peuvent faire dans le rapport des citoyens à la démocratie. Si l'Etat ne peut fonctionner sans une part de secret provisoire, il est essentiel de reposer les bases d'une éthique de gouvernement.
Historien et éditeur, spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a dirigé (avec Jean Garrigues) Histoire secrète de la corruption sous la Ve République. Son dernier ouvrage paru : Les espions du Vatican, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.
Renaud Meltz est professeur d'Histoire contemporaine à l'université de Haute-Alsace, directeur du Centre de recherches sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques. En 2022 il a codirigé Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique (Vendémiaire). Chez Nouveau Monde il a publié Jean-Pierre Chevènement, le dernier des Jacobins.
Voici mon texte pour ce titre, qui sera une belle découverte pour les lecteurs.trices.Mardi 3 septembre 2013. 6h30 du matin. La police pénètre dans mon domicile et me passe les menottes. Motif ? Près de 700 kg de cocaïne ont été découverts le 19 mars a bord de l'avion exploiteé par ma compagnie aérienne sur le tarmac de Punta Cana. Les deux pilotes et deux passagers sont déjà sous les verrous, sur place. Et moi dans tout ça ? On me soupçonne d'être le cerveau d'un trafic de stupéfiants international. Le début d'un calvaire judiciaire qui dure depuis dix ans, ponctueé de longs mois de prison, d'incohérences et de non-preuves. Il est temps que la vérité soit dite.
Elles sont neuf. Neuf femmes avocates que les projecteurs ignorent, préférant leurs confrères, les fameux « ténors du barreau ».
Chacune de ces avocates a, dans le coeur, un procès particulier, un de ceux dont on ne se remet jamais vraiment. Elles ont défendu Guy Georges, la famille d'Ilan Halimi, Bertrand Cantat, Charles Pasqua, un Premier ministre des Balkans, ou des anonymes accusés de matricide, d'agression sexuelle, de tentative de meurtre. Ces procès, ce qu'ils disent d'elles, elles le racontent pour la première fois.
Une passionnante plongée dans la psyché des grandes pénalistes qui confirme que la hauteur et la complexité d'un métier sont aussi une affaire de femmes.
Six policiers lanceurs d'alerte prennent la parole à visage découvert.Racisme, violences, harcèlement, corruption, faux en écriture publique... Pour la première fois, six policiers issus de différents services - stups, mineurs, BAC, CRS, police aux frontières - révèlent à visage découvert ce qui depuis trop longtemps gangrène la police.
Cette immersion dans leur travail quotidien montre la mécanique froide mise en oeuvre par l'administration pour faire taire les policiers : " Soit tu fermes ta gueule, soit tu fermes ta gueule. "
Dans un milieu où l'omerta règne en maître, ces lanceurs d'alerte font le pari courageux de prendre la parole, moins pour dénoncer des coupables que dans l'espoir de voir évoluer leur institution vers davantage de justice et d'avoir ainsi une police irréprochable.
Les mémoires inédits de Charles Sobhraj dit Le SerpentIl y a une légende Sobhraj. Escroc le plus fascinant des années 1970 ou truand sans scrupule ? Sa notoriété mondiale, il la doit à la série à succès que lui a consacrée Netflix... qu'il juge " fausse à 80 % ". On ne compte plus les évasions spectaculaires de ce Franco-Vietnamien qui a sévi dans toute l'Asie. Il parlerait cinq langues, serait incollable en droit international. Quant à son surnom de " Serpent ", il le doit à son aptitude à enjôler ses victimes, routards ou hommes d'affaires qu'il endort - parfois pour longtemps - et détrousse, avant de fausser compagnie aux enquêteurs. Leur nombre ? Indéterminé.
Libéré en 1997, il revient en France, essaie de vendre son histoire pour le cinéma et entre en contact avec la CIA. Il veut tirer profit de ses contacts avec les milieux islamistes, noués en prison à Delhi, et effectue plusieurs missions de renseignement au Pakistan pour le compte des Américains. Mais en 2003, erreur fatale, il s'envole pour le Népal. Arrêté, jugé lors d'un procès expéditif, il est condamné à vingt ans de détention pour des meurtres qu'il nie farouchement. Le 24 décembre 2022, c'est en homme libre qu'il est sorti de la prison centrale de Katmandou pour regagner la France.
Charles Sobhraj, 78 ans, livre pour la première fois sa vérité - ou plutôt ses vérités - dans ce récit intime et personnel rédigé en détention. Des mémoires recueillis clandestinement par Jean-Charles Deniau, journaliste et réalisateur. Le " Serpent " y raconte son enfance déracinée, sa jeunesse délinquante, ses trafics, son parcours judiciaire chaotique et les motifs réels de son départ pour le Népal. Un document exceptionnel.
Voici, pour la première fois, une enquête complète sur la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), théâtre de la fameuse série Le Bureau des légendes. La DGSE n'a qu'un but : défendre les intérêts de la France. Pour cela, la loi l'autorise à " entraver " clandestinement, à l'étranger, les ennemis de notre pays. Si la Boîte, comme la surnomment ses 7 000 agents, baigne dans le secret, l'ouverture est très nette, et, paradoxalement, plus personne ne parle aujourd'hui de la DGSE sans évoquer sa spectaculaire vitrine, Le Bureau des légendes, que notre enquête éclaire d'un jour nouveau. Assassinats ciblés, infiltration croissante des services russes, chasse aux " taupes " chinoises, cyberguerre, opérations secrètes en Afrique..., autant d'histoires inédites, enfin révélées dans ce livre. C'est aussi le quotidien des agents secrets qui est dévoilé : de leur entrée dans le service, sur concours ou par contrat, à leur plongée dans l'espionnage sous une identité fictive - la fameuse " légende "...
Pourquoi les actes les plus barbares sont-ils si souvent commis par les hommes les plus ordinaires ?
Un mari assassine brutalement la femme qu'il disait aimer ; une mère tue son enfant à la naissance ; un homme respectable participe à un génocide ; un petit délinquant prépare une tuerie. Cela suscite à chaque fois l'incrédulité et la stupéfaction de l'entourage et des médias. C'était « un homme sans histoire », « une jeune femme discrète », « un marginal sans grande envergure »...
Comment ces personnes basculent-elles dans la barbarie ? Quels sont les mécanismes psychiques à l'oeuvre pour que leur pensée se vide et que plus rien ne les retienne ? Quelles barrières émotionnelles et morales sont un temps franchies pour que surgisse l'impensable ?
Ce livre éclaire les conditions qui, d'étape en étape, conduisent à des actes aussi atroces. Il explore la clinique de la banalité du mal. Il nous semble incroyable de commettre de telles horreurs. Cela dépasse notre entendement. Pourtant, les cas ici présentés ne relèvent ni de la maladie, ni de la perversion, ni de la psychopathie. Autrement dit, ils nous ressemblent.
Dans une narration trépidante, fruit d'une connaissance parfaite et très intime de la région et du terrain, Christophe Berliocchi nous ramène à l'origine du mal, à cette violence qui ronge Marseille, la Corse et ce Sud-Est, et dont il tire le fil jusqu'à aujourd'hui. Les Guerini, Tany Zampa, Francis le Belge, Jacky le Mat, la Brise de mer, la bande du Petit Bar, le gang des Blacks, le gang des Gitans : ils ont régné, ont parfois fait alliance, ont inspiré des films « cultes » comme French Connection, se sont entretués dans une ronde sanglante qui n'épargne personne.Le récit d'une guerre de cinquante ans, d'une lutte à mort, une lutte de pouvoir où l'argent coule à flots, pour accéder et s'installer durablement sur le trône de « Parrain du crime organisé ».
Journaliste à Sud-Ouest, Christophe Berliocchi était l'un des créateurs et rédacteurs du blog Maestro-Capello, abécédaire de référence sur le grand banditisme.
Un livre choc, poignant, émouvant, qui exhorte chacun à reprendre son pouvoir d'être humain, et à lutter, toujours, lorsque sa liberté est en danger ! Ne pas savoir est dangereux, ne pas vouloir savoir est complice.
Que seraient une opinion, une science, un savoir, une conscience, sans le questionnement, la remise en cause et le doute ? Ainsi que l'écrivait Aldous Huxley, " La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous parait évident et la propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter "
Maître Carlo-Alberto, fondateur du collectif Reaction19, association de résistance aux lois liberticides et pour le respect du droit et de la dignité humaine, nous invite, dans cet ouvrage ô combien éclairant, à douter fortement. De la bonne gestion de la crise sanitaire, des " vaccins " protecteurs contre le Covid, de la bonne foi des industries pharmaceutiques, de la parole de nos gouvernants...
Maître Brusa est un homme de coeur, profondément.
Pas juste le coeur à l'ouvrage. Il a aussi le coeur pudique de ceux qui ont connu l'épreuve et en sont devenus plus forts, de ceux qui ont combattu sans relâche là où tant d'autres auraient baisser les bras, de ceux à qui on aura si souvent dit de se taire, et qui, aujourd'hui, prennent la parole, une parole pour tous ceux qu'on voudrait priver du droit de cité, des femmes et des hommes debout, l'indignation au ventre et la liberté au coeur.
Quant à ceux qui n'ont jamais été dupes de ce qu'il s'est tramé durant la pandémie du Covid 19, ne doutez jamais qu'une minorité de citoyens réfractaires et lucides puisse changer le monde. En vérité, il en a toujours été ainsi.
" L'homosexualité dans le clergé est une question très sérieuse qui me préoccupe. " Pape François
Le célibat des prêtres ; l'interdiction du préservatif par l'Église ; la culture du secret sur les affaires d'abus sexuels ; la démission du pape Benoît XVI ; la misogynie du clergé ; la fin des vocations sacerdotales ; la fronde contre le pape François : un même secret relie toutes ces questions. Ce secret a longtemps été indicible. Il porte un nom : Sodoma. La ville biblique de Sodome aurait été détruite par Dieu en raison de l'homosexualité de ses habitants. Or, aujourd'hui, c'est au Vatican que l'on trouve l'une des plus grandes communautés homosexuelles au monde. Pendant quatre années, Frédéric Martel a vécu en immersion à l'intérieur du Vatican et mené l'enquête sur le terrain dans une trentaine de pays. Il a interrogé des dizaines de cardinaux et rencontré des centaines d'évêques et de prêtres. Ce livre révèle la face cachée de l'Église : un système construit depuis les plus petits séminaires jusqu'au Vatican à la fois sur la double vie homosexuelle et sur l'homophobie la plus radicale. La schizophrénie de l'Église est insondable : plus un prélat est homophobe en public, plus il est probable qu'il soit homosexuel en privé. " Derrière la rigidité, il y a toujours quelque chose de caché ; dans de nombreux cas, une double vie. " En prononçant ces mots, le pape François nous a confié un secret que cette enquête vertigineuse révèle pour la première fois.Sodoma paraît simultanément dans vingt pays.
L'ancien patron de l'antigang dévoile l'envers du décor du 36, quai des Orfèvres. Sans langue de bois, il dit tout. La vie d'Yves Jobic incarne l'histoire de la police parisienne. Dernier patron de l'antigang à l'ancienne, il a décidé de parler, et de tout dire. Emprisonné, puis blanchi et indemnisé, il a été nommé à la tête de la célèbre brigade de recherche et d'intervention, la BRI.
Il dévoile ici, sans langue de bois, tous les moyens utilisés par la PJ, à commencer par le recours aux indics, domaine dans lequel il a excellé pour pénétrer le milieu où se côtoient les plus grandes légendes de la pègre, les pires assassins, mais aussi certaines élites...
Dans un style net et percutant, l'ex-commissaire retrace les trajectoires
sanglantes des criminels qu'il a côtoyés, les unions et les conflits, les guerres de clans, mettant en scène Francis le Belge, les frères Hornec, parrains du puissant clan de Montreuil qui régna sur le milieu pendant les années 1990, ou encore Momo Amimer, le sérial braqueur.
Il revient sur les enquêtes les plus sensibles qui ont fait la une de notre
actualité : des opérations risquées aux surveillances sur le fil en passant par les infiltrations épiques et les arrestations périlleuses qui ont rythmé le quotidien du Quai des Orfèvres.
" Je suis une femme, je fais du pénal, j'exerce dans le 9-3, et alors ? "Dans les couloirs des tribunaux, on la surnomme " la lionne ". Clarisse Serre détonne à tous les niveaux parmi les avocats pénalistes. Quand ses confrères ont adopté le confort d'un cabinet parisien, elle préfère s'installer à Bobigny. Quand elle embrasse sa carrière dans le pénal, c'est pour défendre des délinquants violents ou des figures du grand banditisme. Comment une femme peut-elle trouver sa place dans cet univers brutal ? À force de ténacité, répond l'intéressée. Qu'elle évoque les affaires qu'elle a plaidées, sa vision du système judiciaire, ses doutes, ses combats, ou encore le féminisme, Clarisse Serre bouscule par son goût de la controverse et son franc-parler. Frondeuse, intrépide et incisive... Il existait des ténors du barreau - une diva est née !
Classée parmi les trente avocats les plus puissants de France par le magazine GQ, Clarisse Serre a su gagner le respect de ses confrères comme de ses clients, qu'ils soient petits délinquants ou criminels endurcis. Un rapport au réel brut et sans fard, qui n'est pas passé inaperçu puisqu'elle a été consultante pour la série phénomène de Canal Plus Engrenages.
Pour rendre compte de ce procès unique, l'écrivain Yannick Haenel et le dessinateur François Boucq ont été les oreilles et les yeux de Charlie Hebdo
Le procès des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, une policière municipale de Montrouge et le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, s'est ouvert le 2 septembre et aura duré près de deux mois et demi.
Historique par son ampleur, ce procès, qui juge des présumés complices d'attentats islamistes, aura rouvert la question de l'islamisme et de son imprégnation dans la société française.