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Cinq méditations sur la mort ; autrement dit sur la vie
François Cheng
- Albin michel
- 2 Octobre 2013
- 9782226295163
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.
Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir. -
Les voyages de l'art
Jacques Rancière
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 22 Septembre 2023
- 9782021523959
Le moment où l'art a été identifié comme une sphère d'expérience autonome et installé dans les musées et les salles de concert est aussi celui où s'est imposée à lui la nécessité de sortir de lui-même, de devenir autre chose que de l'art.
La musique a prétendu être plus que l'art des musiciens : la langue de l'esprit ou le drame de l'avenir. L'architecture a voulu construire non plus seulement des bâtiments, mais un monde nouveau et cherché pour cela à s'envoler dans les airs. Les artistes révolutionnaires ont décidé de confectionner non plus des tableaux, mais les formes de la vie nouvelle. Et les performances et installations de l'art contemporain se tiennent sur la frontière indécise du dedans et du dehors, de l'art et de la politique.
En suivant quelques-uns de ces voyages, Jacques Rancière montre aussi comment les vieux maîtres, Kant et Hegel, nous aident à en comprendre les détours. -
Les Sciences dans la mêlée : Pour une culture de la défiance
Bernadette Bensaude-Vincent, Gabriel Dorthe
- Seuil
- La Couleur des idées
- 13 Octobre 2023
- 9782021515336
Hésitation vaccinale, refus de la 5G, théories du complot suscitent de nombreuses lamentations sur la montée de l'irrationalité et la perte de confiance dans la communauté scientifique. Pour y faire face, certains continuent d'en appeler à l'autorité de la science et des « faits » comme à des totems. Cet affrontement rend aveugle aux problèmes inhérents à la fabrication des savoirs, et sourd aux préoccupations des publics concernés.
Du changement climatique à la pandémie de Covid, les auteurs analysent les récentes controverses et proposent ainsi une réflexion sur les pratiques de recherche et d'expertise en temps de crise. En donnant des clés pour repenser les rapports entre sciences, industrie et démocratie, cet essai salvateur plaide pour une transformation de la méfiance généralisée en une défiance exigeante, seule capable d'activer de nouveaux modes de production et de réception des sciences en société.Bernadette Bensaude-Vincent
Professeure émérite de philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle est membre de l'Académie des technologies et de divers comités d'éthique. Elle a publié plusieurs ouvrages au Seuil dont Carbone. Ses vies, ses oeuvres en 2018.Gabriel Dorthe
Docteur en philosophie et en sciences de l'environnement (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Lausanne), il est chercheur postdoctorant dans le cadre du Program on Science, Technology and Society à Harvard et du Research Institute for Sustainability (RIFS) - Helmholtz Centre Potsdam. -
Il n'y a pas d'amour parfait
Francis Wolff
- Fayard
- Histoire de la Pensée
- 5 Octobre 2016
- 9782213703718
L'amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d'y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l'amour (le philosophe n'a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c'est son domaine, dit-on).
L'amour n'est ni l'amitié, ni le désir, ni la passion. C'est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l'amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l'amour. C'est parce qu'il est de nature hétérogène, donc instable, qu'il est le moteur tout-puissant de tant d'histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires.
Francis Wolff est philosophe, professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il est notamment l'auteur, chez Fayard, Pourquoi la musique ? (2015).
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« L'air du temps, en accusant la science de n'être qu'un récit parmi d'autres, l'invite à davantage de modestie. On la prie de bien vouloir gentiment "rentrer dans le rang" en acceptant de se mettre sous la coupe de l'opinion. » Étienne Klein
La philosophie des Lumières défendait l'idée que la souveraineté d'un peuple libre se heurte à une limite, celle de la vérité, sur laquelle elle ne saurait avoir de prise : les « vérités scientifiques », en particulier, ne relèvent pas d'un vote. La crise sanitaire a toutefois montré avec éclat que nous n'avons guère retenu la leçon, révélant l'ambivalence de notre rapport à la science et le peu de crédit que nous accordons à la rationalité qu'il lui revient d'établir. Lorsque, d'un côté, l'inculture prend le pouvoir, que, de l'autre, l'argument d'autorité écrase tout sur son passage, lorsque la crédibilité de la recherche ploie sous la force de l'événement et de l'opinion, comment garder le goût du vrai - celui de découvrir, d'apprendre, de comprendre ? Quand prendrons-nous enfin sereinement acte de nos connaissances, ne serait-ce que pour mieux vivre dans cette nature dont rien d'absolu ne nous sépare ? -
Apprendre à bien parler des sciences : la vierge et le neutrino
Isabelle Stengers
- Empécheurs de penser rond
- Les empêcheurs de penser en rond
- 17 Mai 2023
- 9782359252583
Les scientifiques se sentent trahis. Ils dénoncent une montée de l'irrationalité et du relativisme sceptique. Mais ils savent aussi que leur ancienne alliance avec l'État est morte : celui-ci ne rêve plus que de brevets, de percées technologiques. Les scientifiques sont désormais de plus en plus dépendants de financements extérieurs rarement désintéressés et d'accords avec des entreprises privées dans le cadre de la nouvelle " économie de la connaissance ". Par ailleurs, ils sont aussi confrontés à un nouveau type de " public " posant des questions gênantes au lieu de faire confiance au progrès. Ce public, indiscipliné mais pertinent, pourrait bien être un allié indispensable pour les scientifiques menacés d'asservissement, mais une telle alliance a un prix : elle demande qu'ils renoncent aux mots d'ordre qui font d'eux la tête pensante d'une humanité en progrès.
Le pari de ce livre est que les scientifiques peuvent y renoncer. Au-delà, il tente de forger les mots qui permettent d'affirmer ensemble, sans confusion ni hiérarchie, des pratiques qui divergent, par exemple celle des pèlerins s'adressant à la Vierge et celle qui a autorisé à attribuer une masse au neutrino. Il plaide pour une écologie des pratiques dont les praticiens sauraient que ce qui les fait penser, sentir et hésiter ne leur appartient pas. -
"Si un homme attribue tout ou partie des malheurs du pays et de ses propres malheurs à la présence d'éléments juifs dans la communauté, s'il propose de remédier à cet état de choses en privant les juifs de certains de leurs droits ou en les écartant de certaines fonctions économiques et sociales ou en les expulsant du territoire ou en les exterminant tous, on dit qu'il a des opinions antisémites.
Ce mot d'opinion fait rêver..."
Jean-Paul Sartre. -
À l'heure où le naturalisme (thèse selon laquelle tout ce qui existe - objets et événements - ne comporte de cause, d'explication et de fin que naturelles) exerce une force philosophique et scientifique grandissante, l'oeuvre de Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) suscite un regain d'intérêt en raison de son mot d'ordre : le retour aux choses mêmes.
Merleau-Ponty pose comme originaire l'étude de la perception : le corps n'est pas seulement une chose, qui serait un objet potentiel d'étude pour les sciences ; il est une condition permanente de l'expérience, parce qu'il constitue l'ouverture perceptive au monde et à son investissement. Il y a une coappartenance de la conscience et du corps dont l'analyse de la perception doit rendre compte. Merleau-Ponty rompt avec l'ontologie dualiste de Descartes et l'opposition entre les catégories de corps et d'esprit qui est si prégnante dans certaines sciences aujourd'hui : "C'est dans l'épreuve que je fais d'un corps explorateur voué aux choses et au monde, d'un sensible qui m'investit jusqu'au plus individuel de moi-même et m'attire aussitôt de la qualité à l'espace, de l'espace à la chose et de la chose à l'horizon des choses, c'est-à-dire à un monde déjà là, que se noue ma relation avec l'être." -
Il est courant de comparer les arts du point de vue de la forme. Bernard Sève fait le pari inverse : il compare les arts du point de vue des matériaux qu’ils mettent en œuvre. Rien n’est plus concret que les matériaux, rien n’est plus invisible. On voit le tableau sans penser aux pigments. Ces matériaux sont matériels (argile, bronze) ou immatériels (thème musical, scénario dramatique) ; tous commandent une séquence conceptuelle rigoureuse : outils et techniques, pratiques corporelles, coopérations et collaborations, fragilités et restauration, usages seconds.
Prenant en compte une centaine d’arts différents, le livre propose des rapprochements étonnants. Il ne se contente pas d’élargir considérablement les manières de comparer les arts, il propose une conceptualité neuve. Écartant la question classique « comment distinguer l’art du non-art ? », il développe la notion d’artisticité. Ce concept beaucoup plus fécond repose sur l’idée qu’il n’y a pas de césure mais une continuité entre art et non-art. L’art se décline par degrés.
La conception que nous nous faisons des arts et de la logique de leur développement historique en est profondément modifiée. C’est le foisonnement des pratiques artistiques qui permet — si on comprend qu’il est une condition d’intelligibilité et non un problème — de s’approcher au plus près de ce qu’il peut y avoir d’artistique dans tout geste technique.
Bernard Sève est professeur émérite d’esthétique et philosophie de l’art à l’Université de Lille. Outre différents travaux sur la pensée de Montaigne (Montaigne, des règles pour l’esprit, PUF, 2007), il a notamment publié L’Altération musicale (Seuil, 2002), De haut en bas : philosophie des listes (Seuil, 2010) et L’Instrument de musique (Seuil, 2013). -
Philosophie de la libération est un classique : paru au Mexique en 1977, il a fait immédiatement de son auteur une figure éminente du débat intellectuel international. Cet ouvrage fondateur des pensées « décoloniales » est pourtant resté jusqu'ici inédit en France. Grâce à cette traduction, on découvre enfin que le thème très actuel de la « colonialité » trouve son origine dans une interrogation radicalement philosophique qui, sous l'influence d'Emmanuel Levinas, réhabilite la métaphysique contre l'ontologie. En puisant à la fois dans la phénoménologie, le thomisme, le marxisme et les théories critiques latino-américaines, ce texte refonde le geste même de la pensée en partant du point de vue des opprimés, des victimes du racisme, du patriarcat, de la colonisation, de l'impérialisme et du capitalisme. Écrit en exil alors que l'auteur fuyait la dictature argentine, ce livre est traversé par les violences de l'histoire. Résolu à ne pas y céder, Enrique Dussel parvient à en faire une occasion de penser. Aujourd'hui, face aux injustices sociales explosives, à la destruction de la planète, au retour des conflits impérialistes, son message résonne avec force : la philosophie doit de toute urgence nouer son destin à celui de la libération des exclus, à la décolonisation des savoirs et des vies.
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Dans ce bref et lumineux ouvrage, Fernand Braudel présente les conclusions de trente ans de recherches sur l'histoire économique du monde entre le XVe et le XVIIe siècle.
Loin d'être une discipline aride, l'histoire économique, nous dit Braudel, est l'«histoire entière des hommes, regardée d'un certain point de vue. Elle est à la fois l'histoire de ceux que l'on considère comme les grands acteurs, un Jacques Coeur, un John Law ; l'histoire des grands événements, l'histoire de la conjoncture et des crises, et enfin l'histoire massive et structurale évoluant lentement au fil de la longue durée».
Excellente introduction aux travaux de Braudel et à ses principaux concepts, La Dynamique du capitalisme offre une leçon d'histoire concrète, ancrée dans le quotidien des villes, des marchés et des bourses du monde entier, qui parcourt le long chemin de notre modernité. -
L'image du philosophe « stoïque », serein et ferme, indifférent à son sort, à la souffrance comme aux plaisirs, représente assez bien le stoïcisme mais ne rend pas compte de la complexité d'une philosophie exempte de fatalisme, qui est à la fois un exercice de méditation et le premier système philosophique conçu comme tel. De la fondation de cette école par Zénon de Citium au IIIe siècle av. J.-C. jusqu'aux nombreuses résurgences du stoïcisme au fil des siècles, Jean-Baptiste Gourinat présente une reconstitution de la doctrine des fondateurs, en particulier Chrysippe, et explique les transformations qu'elle a subies à Rome (Sénèque, Épictète, Marc Aurèle) et aux Temps modernes, pour en dégager l'essence.
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La construction de soi ; un usage de la philosophie
Alexandre Jollien
- Seuil
- Essais Hors collection
- 1 Octobre 2009
- 9782021008067
La construction de soi rassemble une série de lettres qui dessinent un usage de la philosophie envisagée comme un mode de vie, une thérapeutique de l'âme. Ici, les philosophes sont interpellés et mis à l'épreuve. Tour à tour, le lecteur côtoie Boèce, Épicure, Schopenhauer, Spinoza ou Etty Hillesum. Ces guides présentent des voies pour se dégager du passé, des regrets ou de la haine de soi. Ils invitent à se libérer du regard d'autrui et ouvrent au risque de l'acceptation.
Alexandre Jollien propose un dialogue intérieur qui prend la forme d'une correspondance adressée à Dame Philosophie, cette figure allégorique dont Boèce imagina recevoir la visite alors qu'il attendait dans sa prison d'être exécuté. Dans cet itinéraire, l'auteur esquisse le portrait de Dame Frayeur et de la Mort, avec lesquelles il faut bâtir une vie. Ces lettres entendent dépeindre un état d'esprit qui tente de répondre à l'invite de Spinoza : " Bien faire et se tenir en joie ".
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Le livre Delta de la Métaphysique examine et définit une quarantaine de termes. Ce sont les mots principaux de la philosophie première, ceux qu'elle doit employer à bon escient. Des mots qui ont différentes significations, parmi lesquelles il faut distinguer celles qui sont le plus exactes, parce qu'elles nomment, au sens strict, les réalités que la philosophie doit connaître. Ce sont les concepts fondamentaux de la métaphysique qu'examine le livre Delta. Des concepts qui nomment de façon sûre les réalités qu'ils désignent, en nous permettant de les penser comme elles sont et donc de les connaître. Le livre Delta prend acte de l'importance de ces termes, des usages différents qu'en ont fait tous ceux qui ont philosophé et de la manière dont il convient de les employer pour qu'enfin le discours philosophique atteigne la nature des choses et nomme ce qu'elles sont.
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Métaphysique des moeurs Tome 1 : fondation, introduction
Emmanuel Kant
- Flammarion
- GF
- 29 Août 2018
- 9782081448094
De la formation de l'éthique à l'éthique appliquée : ainsi pourrait-on caractériser le projet de la Métaphysique des moeurs. La Fondation (1785) part de l'expérience morale telle qu'elle est vécue par la conscience commune jusqu'à ce qui, permettant d'en rendre compte, apparaît comme «le principe ultime de la moralité», c'est-à-dire l'autonomie de la volonté. Formalisme et rigorisme d'une morale qui, comme le voudrait une légende tenace, serait incapable de se confronter à la contingence des situations? Rien n'est moins sûr. On trouvera ici, en guise de démenti, l'Introduction à la Métaphysique des moeurs, prélude par lequel Kant entame, en 1797, une vaste recherche sur l'application de l'exigence morale (Doctrine du droit et Doctrine de la vertu) qui compose le tome II de cette édition.
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Métaphysique des moeurs t.2 ; doctrine du droit, doctrine de la vertu
Emmanuel Kant
- Flammarion
- GF
- 29 Août 2018
- 9782081448117
Publiées en 1797, la Doctrine du droit et la Doctrine de la vertu traitent des exigences de la morale considérées respectivement dans les institutions et dans le sujet agissant. Après la Fondation de l'éthique (qui constitue le tome I de cette édition), Kant s'attelle à son application et n'hésite pas à laisser irrésolues quelques «questions casuistiques» posées par l'établissement des devoirs moraux. On propose ici de relire tous les moments de cette entreprise contre une tradition férue de lectures partielles. Où l'on verra que se joue un tournant de la philosophie pratique moderne.
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Apprendre à philosopher avec : la philosophie politique
Norbert Lenoir
- Ellipses
- 5 Septembre 2023
- 9782340083820
Replacer la philosophie dans son histoire, c’est retracer la constitution des problèmes qui ont donné vie à la pensée politique. Ces problèmes se sont constitués selon quatre axes majeurs :1°- A travers le discours utopique qui crée un dehors permettant une distance critique pour juger la réalité présente. En effet que cela soit l’île de More ou le Phalanstère de Fourier, tous ces non-lieux sont autant de dehors qui viennent servir d’armes critiques contre la réalité politique.2°- A travers une pensée dialectique qui met au centre de sa réflexion la présence de contradictions au sein même de la réalité sociale. C’est la vision marxiste qui pense la réalité politique à partir de contradictions entre les classes sociales qui doivent amener à un dépassement de la réalité et notamment de la réalité de l’Etat.3° La réalité politique est peut-être moins animée par des contradictions que par des tensions internes qui seraient indépassables. Pour Rousseau, comme pour Tocqueville, la démocratie est l’espace de telles tensions : il y a toujours des combinaisons de forces qui mettent à mal le pouvoir du peuple pour le limiter et le faire disparaître. La question philosophique devient : existe-t-il des contre-forces pour répondre à cette logique antidémocratique ?4° La démocratie peut être aussi interrogée par son autre, sa négation même : le totalitarisme. Ce dernier permet de repenser la démocratie à la fois dans ses attentes et ses éléments constitutifs. Tel a été l’objectif de la philosophie politique d’Hannah Arendt et de Claude Lefort.La philosophie politique a bien une histoire à travers ces variations de problèmes. Et cet ouvrage souhaite présenter l’analyse de ces variations. Norbert Lenoir est Agrégé et docteur en philosophie, Professeur en CPGE, membre du GEMR.
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Le sentiment meme de soi - corps, emotions, conscience
António R. Damásio
- Odile jacob
- 1 Octobre 1999
- 9782738196422
Qu'est-ce qui fait de nous des hommes ? Le privilège d'être dotés d'une conscience ? Antonio Damasio propose une nouvelle théorie permettant d'expliquer en termes biologiques le sentiment de soi. Comment le cerveau engendre t-il les structures mentales qui nous donnent à voir des images ? Comment crée t-il ce sentiment de nous-mêmes dont nous faisons l'expérience lorsque nous pensons quelque chose, percevons quelque chose, imaginons quelque chose ? Non, la conscience de soi ne tombe pas du ciel. Oui, elle peut s'expliquer, presque se montrer, et nous pouvons la connaître. Nous savons enfin ce que nous sommes et pourquoi. Une révolution.« Ce livre nous dévoile pour la première fois les fondements neurobiologiques du Soi. » Jean-Pierre Changeux « Antonio Damasio est probablement l'un des plus brillants neurologues au monde. » David Hubel, prix Nobel« Voici un livre sans équivalent » Jerome Kagan« Ce livre est une merveille qui mêle avec brio intuition poétique et précision dans l'analyse. » Peter BrookAntonio R. Damasio dirige le département de neurologie de l'Université de l'Iowa et enseigne à l'Institut Salk d'études biologiques de La Jolla, aux États-Unis. Il est l'auteur de L'Erreur de Descartes, qui a connu un très grand succès et a été traduit en dix-huit langues.
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éthique
John Dewey, James Hayden Tufts
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 25 Novembre 2021
- 9782072533211
Que pourrait être une éthique démocratique ? Telle est l'interrogation qui donne son relief à la réflexion développée dans cette Éthique de John Dewey et James Hayden Tufts. L'édition de 1932 traduite ici conserve la clarté pédagogique d'un ouvrage conçu, dans sa version originelle de 1908, comme un manuel universitaire, mais elle est enrichie par la prise en compte des questions sociales et politiques surgies au cours des années terribles qui séparent les deux textes, de la Première Guerre mondiale à la crise de 1929. De l'échec des tentatives de moralisation des relations internationales aux défis d'une société livrée aux forces du marché et en proie à l'individualisme, l'actualité des thèmes imposés, de la sorte, par les événements reste la nôtre sous de nouveaux visages.
La contribution de Tufts explore la façon dont chaque société sécrète son dispositif éthique. Dewey rappelle les traits des grandes philosophies morales avant de proposer leur dépassement, qui va de pair avec le dépassement du dualisme entre individu et société. La démocratie, fait-il valoir, a besoin d'une éthique en mesure de répondre aux revendications d'autonomie d'acteurs confrontés à des forces économiques et politiques aveugles.
Une nécessité qui se trouve plus que jamais au coeur de l'espace public. -
Longtemps cantonnée à un champ restreint de disciplines tendues vers la compréhension des discours, l'herméneutique a connu un mouvement d'extension sans précédent, sous l'impulsion de Dilthey, Heidegger et Gadamer. L'herméneutique quitte alors le refuge de l'érudition pour devenir un nouveau champ d'exploration philosophique centré désormais sur la vie de l'esprit, les modes d'existence et les traditions. Tout en poursuivant cet élargissement, l'ouvrage de Johann Michel propose en même temps un renouvellement en profondeur de l'herméneutique à la faveur d'un dialogue serré avec la sémiotique, le pragmatisme et les sciences sociales. Dans cette perspective, trois idées directrices parcourent l'ensemble de ces études. La première, de nature anthropologique, consiste à faire de l'interprétation une activité fondamentale de l'humain dans ses activités ordinaires, avant d'en faire un ensemble de techniques au service de la connaissance scientifique. La seconde, de nature pragmatiste, consiste à réserver l'interprétation à une compréhension réflexive confrontée à des significations problématiques (confusion, obscurité, équivocité..). La troisième, de nature épistémologique, consiste à étendre le domaine d'investigation de l'herméneutique au-delà du texte (la nature, autrui, l'espace, une oeuvre d'art, le monde social...).
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Quand Carol Gilligan a énoncé dans Une voix différente (1982) l'idée que les femmes ont une autre manière de penser la morale que les hommes, elle ne s'est pas contentée d'élargir la division des sexes à la morale. Elle a mis en avant un concept largement occulté et laissé à l'état de friche : le care. En portant l'attention sur ce « prendre soin », ce souci des autres, l'éthique du care pose la question du lien social différemment : elle met au coeur de nos relations la vulnérabilité, la dépendance et l'interdépendance. Elle rend ainsi audible la voix des fragiles et met en garde contre les dérives conjointement marchandes et bureaucratiques de nos sociétés néolibérales. Fabienne Brugère nous propose une synthèse des recherches autour de la notion de care et nous montre en quoi cette philosophie constitue aujourd'hui un véritable projet de société.
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Nouvelles morales provisoires
Raphaël Enthoven
- Éditions de l'observatoire
- 30 Janvier 2019
- 9791032905128
Nous sommes milliardaires en news, mais nous ne savons pas en profiter.
Pourquoi nous sentons-nous gavés, au lieu d'en faire un festin ?
Comment ne pas se noyer dans l'actualité ?
En pratiquant la philosophie.
Assidûment. Et au quotidien.
Car elle donne à chaque événement la saveur d'une énigme - ou d'une question.
Par exemple...
Valait-il mieux, pour Harvey Weinstein, qu'il se fît prendre ou qu'il restât impuni ?
Pourquoi est-il dangereux de croire que tous les gens qui nous ressemblent pensent comme nous ?
Comment l'antique paradoxe du menteur permet-il de comprendre la réaction de Laurent Wauquiez à l'enregistrement pirate de ses propos ?
Peut-on pratiquer la censure au nom de la tolérance ?
Le clitoris est-il une arme de guerre ?
Est-ce librement qu'Anakin Skywalker devient Dark Vador ?
Si Dieu existait, aurait-on besoin de croire en Lui ?
Etc.
Après le succès des Morales provisoires, leur auteur récidive, démonte les idées reçues et enfonce gaiement son scalpel dans la chair du monde. -
Marx à la plage ; le capital dans un transat
Jean-Numa Ducange
- Dunod
- A la plage
- 15 Mai 2019
- 9782100797592
Karl Marx est universellement connu pour ses théories sociales et économiques, notamment autour du capital. De nombreux mouvements révolutionnaires ont adopté sa pensée, le marxisme.
L'ouvrage de JN Ducang reprend en les vulgarisant la pensée de Marx ainsi que son ouvrage majeur qui reste une référence : Le Capital. Il s'intéresse également à sa postérité et son influence de sa mort à nos jours. -
J'appelle cause de soi-même, causam sui, la chose dont l'essence emporte l'existence, ou bien ce que nous ne pouvons concevoir autrement que comme existant.
* J'appelle finie en son genre une chose qui est bornée, ou qui peut l'être par une autre chose de même nature qu'elle. Par exemple le corps est fini en son genre parce que quelque corps que nous imaginions, nous pourrons toujours en concevoir un plus grand que celui que nous aurons imaginé, et ce corps plus grand étant de la même nature que le premier qu'il formera, il est vrai de dire que le corps est fini en son genre ; de même une pensée est bornée par une autre pensée.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.