Qui vote pour qui et pourquoi ? Comment la structure sociale des électorats des différents courants politiques en France a-t-elle évolué de 1789 à 2022 ? En s'appuyant sur un travail inédit de numérisation des données électorales et socio-économiques des 36 000 communes de France couvrant plus de deux siècles, cet ouvrage propose une histoire du vote et des inégalités à partir du laboratoire français.Au-delà de son intérêt historique, ce livre apporte un regard neuf sur les crises du présent et leur possible dénouement. La tripartition de la vie politique issue des élections de 2022, avec d'une part un bloc central regroupant un électorat socialement beaucoup plus favorisé que la moyenne - et réunissant d'après les sources ici rassemblées le vote le plus bourgeois de toute l'histoire de France -, et de l'autre des classes populaires urbaines et rurales divisées entre les deux autres blocs, ne peut être correctement analysée qu'en prenant le recul historique nécessaire. En particulier, ce n'est qu'en remontant à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, à une époque où l'on observait des formes similaires de tripartition avant que la bipolarisation ne l'emporte pendant la majeure partie du siècle dernier, que l'on peut comprendre les tensions à l'oeuvre aujourd'hui. La tripartition a toujours été instable alors que c'est la bipartition qui a permis le progrès économique et social. Comparer de façon minutieuse les différentes configurations permet de mieux envisager plusieurs trajectoires d'évolutions possibles pour les décennies à venir.
Une entreprise d'une ambition unique qui ouvre des perspectives nouvelles pour sortir de la crise actuelle. Toutes les données collectées au niveau des quelques 36 000 communes de France sont disponibles en ligne en accès libre sur le site unehistoireduconflitpolitique.fr, qui comprend des centaines de cartes, graphiques et tableaux interactifs auxquels le lecteur pourra se reporter afin d'approfondir ses propres analyses et hypothèses.Julia Cagé est professeure à Sciences Po Paris et lauréate du Prix du meilleur jeune économiste (2023).Thomas Piketty est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et professeur à l'École d'économie de Paris.
Ils signent ici leur premier livre en commun.
C'est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, elle a su s'imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s'il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu'elle l'a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l'administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing - c'est là qu'elle fait voter, contre son camp, la loi sur l'IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu'elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu'elle l'a pu, en France comme partout, de son expérience d'Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n'est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n'a souci que du monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l'entend.
« J'ai voulu prendre le lecteur par la main, lui faire vivre ces années à l'Élysée comme s'il avait été à mes côtés tout au long de ces évènements. »
La parution en France, en avant-première, de cet ouvrage est un événement mondial. Premier livre du jeune leader de la résistance afghane contre les talibans, il témoigne de son combat et de celui de son père assassiné contre le fanatisme. Le journaliste Olivier Weber qui l'a accompagné dans la rédaction est un des meilleurs connaisseurs de l'Afghanistan
À seulement 32 ans, Ahmad Massoud, le fils du rebelle assassiné, représente un véritable recours contre l'obscurantisme. Héritier des batailles menées par le célèbre Lion du Panchir, figure charismatique de la résistance afghane contre les Soviétiques assassinée le 9 septembre 2001, Ahmad a relevé le défi. Depuis la chute de Kaboul le 15 août dernier, il a lancé un front de la résistance afghane et plaide pour la lutte contre le fanatisme islamiste, dont les porte-étendards sont non seulement les talibans mais aussi les militants d'Al Qaïda et de l'État Islamique. Ce livre mêlera son portrait, des anecdotes, des révélations, sa vision pour son pays, ses batailles pour le respect des droits humains, son plaidoyer pour un islam de tolérance, loin des idéologies sectaires, ainsi que des faits inédits sur la vie de son père. Un livre essentiel et salutaire, une ode à la liberté.
« En 2017, j'avais publié Des Hommes qui lisent et essayé de décrire la part de la lecture et des livres dans la construction d'une identité, dans une histoire familiale et une façon d'envisager le monde. Mais nous ne sommes pas que le produit de nos lectures. Un peu de nous-mêmes est constitué de tous les lieux qui nous ont faits, d'expériences sensibles, d'horizons espérés ou d'enracinements constatés. La vie publique a beau être affaire d'idées et de valeurs, ces idées et ces valeurs prennent toujours vie quelque part. »
Ce livre est le récit d'une rencontre avec un pays, avec la saisissante diversité géographique et humaine de la France, avec des lieux qui disent : ce que nous sommes, notre héritage, ce qui nous lie et nous relie.
Ces lieux ordinaires ou symboliques - l'école Michelet, le port du Havre, Notre-Dame, le monastère de la Verne, l'hôpital Charles Nicolle, le Palais Royal... - permettent à Édouard Philippe de nous raconter un lien intime et politique avec la France, une enfance, une éducation et ils nourrissent une réflexion sur l'école, la santé, les grandes infrastructures, la justice et la laïcité.
SEXE ET MENSONGES, c'est la parole, forte et sincère, d'une jeunesse marocaine bâillonnée dans un monde arabe où le sexe se consomme pourtant comme une marchandise. Les femmes que Leïla Slimani a rencontrées lui ont confié sans fard ni tabou leur vie sexuelle, entre soumission et transgression. Car au Maroc, la loi punit et proscrit toute forme de relations sexuelles hors mariage, tout comme l'homosexualité et la prostitution.
Dans cette société fondée sur l'hypocrisie, la jeune fille et la femme n'ont qu'une alternative : vierge ou épouse. SEXE ET MENSONGES est une confrontation essentielle avec les démons intimes du Maroc et un appel vibrant à la liberté universelle d'être, d'aimer et de désirer.
Sur le papier, Emmanuel Macron avait tout du prototype de l'homme politique différent. En 2017, sa campagne allègre lui fait gagner le statut d'outsider original, éloigné des clivages fatigués de la droite et de la gauche. En 2022, la crise des Gilets jaunes, l'épidémie de Covid-19, la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la réforme des retraites et les prises de parole malencontreuses du ferme mais obstiné président ont considérablement éraflé cette image de renouveau dynamique. Avec un atterrant taux d'abstention, Emmanuel Macron doit plus sa réélection à la peur que continuent d'inspirer les extrêmes qu'à son programme ou qu'à lui-même. Et tandis que le trio de tête de ces dernières présidentielles Macron-Le Pen-Mélenchon prouve, s'il en est besoin, la dislocation de la scène politique telle qu'on la connaissait, la Ve République, après un mandat jalonné de chocs inédits, tremble sur ses fondations - les Français sont dans la rue et beaucoup appellent au rejet ou à la rupture. Alain Duhamel analyse les splendeurs et misères du huitième président de la République, le plus singulier de tous, et des candidats à sa succession ; un portrait affuté des acteurs de la Ve, de leurs électeurs, des dynamiques et tensions économiques et sociales à l'oeuvre dans le paysage politique d'aujourd'hui et de demain.
Une guerre à laquelle nous n'étions pas préparés se déroule sous nos yeux, pour l'essentiel sans que nous en soyons conscients, et constitue pour nos démocraties une menace mortelle.
Depuis la fin de la guerre froide et l'essor d'Internet et de médias planétaires, la militarisation de l'information par les États bouleverse l'ordre géopolitique. La guerre de l'information, qui oppose les États autoritaires aux régimes démocratiques, démultiplie les champs de bataille et fait de chaque citoyen un potentiel soldat. Plus que jamais, la puissance des États -qu'il s'agisse de leur hard power, leur soft power ou leur sharp power- dépend de leur capacité à mettre leurs moyens de communication au service de leur influence, en recourant à la cyberguerre, à la désinformation ou à l'instrumentalisation de théories du complot. À l'ère de l'intelligence artificielle et de la guerre cognitive, les médias sociaux sont le théâtre d'une « guerre du Net » sans merci, sans fin, dont nos esprits sont l'enjeu.
Dans cet ouvrage, David Colon, spécialiste de l'histoire de la propagande et de la manipulation de masse, décrit les mécanismes de cette guerre longtemps restée secrète en dévoilant les stratégies de ses commanditaires et en décrivant les tactiques et le parcours de ses acteurs, qu'ils soient agents secrets, diplomates, journalistes ou hackers.
Ce livre est une étude comparative, narrative et exploratoire des crises et des changements sélectifs survenus au cours de nombreuses décennies dans sept nations modernes : la Finlande, le Japon, le Chili, l'Indonésie, l'Allemagne, l'Australie et les États-Unis.
Les comparaisons historiques obligent, en effet, à poser des questions peu susceptibles de ressortir à l'étude d'un seul cas : pourquoi un certain type d'événement a-t-il produit un résultat singulier dans un pays et un très différent dans un autre ?
L'étude s'organise en trois paires de chapitres, chacune portant sur un type différent de crise nationale. La première paire concerne des crises dans deux pays (la Finlande en 1940 et le Japon des années 1850) qui ont éclaté lors d'un bouleversement soudain provoqué par un choc extérieur au pays. La deuxième paire concerne également des crises qui ont éclaté soudainement, mais en raison d'explosions internes (le Chili en 1973 et l'Indonésie en 1965). La dernière paire décrit des crises qui n'ont pas éclaté d'un coup, mais se sont déployées progressivement (en Allemagne après 1945 et en Australie dans les années 1970), notamment en raison de tensions déclenchées par la Seconde Guerre mondiale.
L'objectif exploratoire de Jared Diamond est de déterminer une douzaine de facteurs, hypothèses ou variables, destinés à être testés ultérieurement par des études quantitatives. Chemin faisant, la question est posée de savoir si les nations ont besoin de crises pour entreprendre de grands changements, et si les dirigeants produisent des effets décisifs sur l'histoire.
Tout en respectant la volonté première de ne pas discuter d'une actualité trop proche qui, faute de distance et perspective, rendrait le propos rapidement obsolète, un Après-propos, propre à l'édition française, esquisse, en l'état des données au printemps 2020, une réflexion sur la pandémie de la Covid-19.
« Comment se joue le choix d'une vie ? Les uns croient à la prédestination, les autres au hasard. Pour moi, l'inspiration vint d'un de mes profs qui enseignait l'histoire et la géographie. Il me mit un jour dans les mains une brochure de présentation de l'École nationale d'administration. Je n'en avais jamais entendu parler. Le document ne donnait pas vraiment envie, mais les mots tournaient déjà dans ma tête, avec ceux de pouvoir, carrière, politique, prestige... »
Il ne se destinait pas à la vie politique, pourtant sa carrière sera exceptionnelle. C'est en faisant ses débuts à Matignon en 1976, aux côtés de Jacques Chirac, qu'Alain Juppé attrape un virus qui ne le lâchera plus. Dans ses Mémoires passionnants, l'homme raconte près de cinquante ans de vie publique - plusieurs fois ministre, Premier ministre et maire de Bordeaux - et la chance d'une vie si intense. Il se livre sans fard sur son enfance à Mont-de-Marsan, ses racines catholiques, son amour des livres, son attachement à sa famille, à sa terre landaise, sa timidité raide. « Si l'on me trouve parfois sec, c'est mon mimétisme avec le pin des Landes. » Il revient sur ses succès, ses blessures, ses échecs, ses convictions et son éternel optimisme. Avec sincérité et gratitude, voici Une histoire française, celle d'un engagement sans faille pour notre pays.
Lorsque le scandale Pegasus éclate au grand jour en 2021, le monde découvre l'existence de ce logiciel espion et la liste interminable de ses victimes partout dans le monde : des journalistes, des militants des droits de l'homme, des opposants politiques ou des chefs d'État. Au moins 50 000 numéros de téléphone ont été sélectionnés comme cibles, dont ceux en France de l'ex-Premier ministre Édouard Philippe ou du chef de l'État, Emmanuel Macron. Vendu par la société israélienne NSO, Pegasus est le logiciel d'espionnage le plus dangereux connu à ce jour. Après avoir infecté un téléphone, il donne accès à toutes ses données : messages privés, photos personnelles, mots de passe, géolocalisation ou mails. Il permet aussi d'activer sa caméra ou son micro à distance pour récupérer des informations utilisées pour intimider ou réduire au silence ses victimes.
Dans ce livre inédit, Sandrine Rigaud et Laurent Richard nous plongent au coeur de l'enquête mondiale à l'origine des révélations sur le plus gros scandale de cybersurveillance depuis l'affaire Snowden. Ils nous montrent comment des régimes autoritaires ont utilisé ce logiciel pour espionner des innocents et museler des opposants. Plus encore, les auteurs alertent sur l'ampleur insoupçonnée de ces nouvelles armes numériques d'espionnage devenues l'une des pires menaces contre nos démocraties.
" Faites mieux ! "Ces mots avec lesquels j'ai conclu ma campagne présidentielle comme candidat pour les Insoumis de France sont une invitation à l'action et non un appel à compétition. C'est l'espoir d'une réplique devant le saccage de la beauté du monde et l'aggravation mortelle de la crise écologique. C'est la volonté de tourner une page de l'histoire de la civilisation humaine après le gâchis du règne de la finance. C'est un appel à l'insoumission permanente contre un ordre du monde injuste et destructeur.
L'action est aveugle sans la théorie. La théorie est vaine sans l'action. Je propose ici une grille d'analyse pour trier et interpréter les faits auxquels nous sommes confrontés. J'ai écrit au fil des années et plus particulièrement dans la dernière période où se déroulaient trois séquences de révolution citoyenne en France. La théorie de l'ère du peuple et de la révolution citoyenne est une proposition de décryptage global. Puisse-t-elle aider à penser pour agir. Elle n'a pas d'autre ambition.
Ne lui dites pas qu’il fait de la politique. Officiellement, Nicolas Sarkozy a tout abandonné le 20 novembre 2016, au soir de sa défaite à la primaire de la droite. Et pourtant, à l’abri des regards, l’ancien président continue de manœuvrer. Il reçoit, fomente des plans, intrigue. Les ambitieux sont obligés de le visiter, comme on se rendrait dans le tipi d’un chef indien. Face à ceux qui lui déplaisent, il déploie ses réseaux aux multiples ramifications. S’il était possible de revenir ? Le voilà qui refuse d’écarter définitivement l’hypothèse.
Emmanuel Macron lui confie des missions. Entre les deux présidents, une amitié étrange est née. Beaucoup de respect, des intérêts partagés… et un soupçon de méfiance. En témoigne leur divergence sur Vincent Bolloré, l’entrepreneur ultra-conservateur dont Nicolas Sarkozy est un proche conseiller. Car le parrain de la politique a profité de sa retraite pour devenir un businessman. Avec succès. Ses revenus équivalent désormais à ceux d’un joueur de football.
En parallèle, le parrain prépare sa défense, car le nuage noir des « affaires » n’en finit plus de se rapprocher : Bismuth et Bygmalion, et surtout l’affaire libyenne, la plus explosive d’entre toutes, qui le menace de la prison ferme. Autour de lui, les destins brisés s’amoncellent… Une enquête pleine de révélations.
Etienne Girard est rédacteur en chef à l’Express.
Laurent Valdiguié est grand reporter chez Marianne.
Que dirait aujourd’hui Hannah Arendt en apprenant que Benjamin Netanyahu a créé une agence gouvernementale de « l’identité nationale juive » ? Dès 1951, elle alertait des dangers qui guettaient l’État-nation Israël à sa création : « Cette solution de la question juive n’avait réussi qu’à produire une nouvelle catégorie de réfugiés, les Arabes accroissant ainsi le nombre des apatrides et des sans-droits de quelque 700 000 à 800 000 personnes. »
Crèches privées : l'enquête inédite.Maltraitances, personnel épuisé, plaintes... Que se passe-t-il vraiment derrière la porte des crèches de nos enfants ? Tandis que les salariés, en détresse, désertent les établissements, la défiance des parents augmente. Pour répondre au manque de berceaux, 80 % des places ouvertes ces dernières années l'ont été dans des structures privées. Une poignée de groupes (Babilou, People and Baby...) détiennent la majorité des établissements et se sont lancés dans une course à la rentabilité. Dans cette enquête exclusive nourrie de plus de deux cents entretiens menés auprès de tous les acteurs de la petite enfance, les autrices lèvent le voile sur les failles et les dérives d'un secteur devenu un business fructueux, subventionné par l'argent public, en s'interrogeant sur le bien-être et la sécurité de nos enfants.
Il est courant et aisé d'appeler à l'insurrection. Il est habituel de céder aux provocations. Il est plus rare de réfléchir et d'organiser une révolution.
Notre temps vit un relâchement général de la politique, de ses mots comme de ses actes, ayant institué en norme le manque de tenue et l'absence de scrupule. L'amoralisme est érigé en vertu, l'absence de principes en bienfait, la violence du verbe en nécessité, la vulgarité d'esprit en réjouissance. Inversement, la simple recherche d'une espérance qui nous élève et qui nous rassemble semble exclue du champ politique et médiatique, lequel n'aurait d'autres règles enviables que l'égoïsme de la réussite, l'appétit de pouvoir et l'envie de dominer.
Du sursaut éthique que signifia le dreyfusisme au combat sans cesse recommencé contre les ennemis de l'égalité, des libertins échappant en secret à l'absolutisme monarchique aux magistrats anti-corruption dressés contre l'hydre mafieuse, des révoltes sociales contre la loi de la marchandise aux épopées héroïques des luttes antifascistes, des résistances anticolonialistes face aux impérialismes à l'opposition de gauche au stalinisme, douze portraits illustrent ici le contraire : une politique de la droiture.
C'est une politique sensible, de l'attention et de la précaution, revendiquant l'écoute et la bienveillance sans crainte d'en être paralysée ou d'en devenir impuissante.
L'ancien président de la République raconté comme jamais. En 1989, Pierre Messmer se demandait ce qu'un jeune Parisien répondrait à la question : " Pour vous, que signifie le nom de Georges Pompidou ? " Il imaginait qu'on évoquerait, la plupart du temps, Beaubourg et les voies sur berge.
Le jeune Parisien d'aujourd'hui ne donnerait sans doute pas une réponse très différente. Ses parents se souviendraient peut-être de l'affaire Markovi´c ou de son travail à la banque Rothschild. Ses grands-parents se rappelleraient mai 1968 et les accords de Grenelle.
Pourtant, l'existence des Français est encore imprégnée de son action : la mensualisation des salaires, c'est lui ; le SMIC, c'est encore lui ; l'élargissement du congé maternité à toutes les salariées, c'est toujours lui. Président sensible et mesuré, loin du froid banquier parisien dépeint par ses opposants, il fut aussi un khâgneux dilettante et engagé, un professeur de français dynamique, un amoureux de la nature, un passionné d'art et de poésie, un mari, un père.
C'est le quotidien de cet homme méconnu qu'a partagé Alain Pompidou, son fils unique. Avec lui, il a joué aux cartes les week-ends à Orvilliers, écouté du Bach en vacances à Cajarc, chassé chez les Rothschild à Ferrières, pris des petits déjeuners à Matignon et à l'Élysée... Retraçant sa vie, de son enfance dans le Cantal à sa mort après des années de maladie, il nous fait pénétrer dans l'intimité de son père et nous révèle quelle était la personnalité de ce président qui a tant marqué la France.
Cet ouvrage présente les fondements de l'accusation contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russis, auteur du crime d'agression contre l'Ukraine et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les forces russes dont il est le chef suprême.
Robert Badinter est ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel.
Bruno Cotte, membre de l'Institut, est président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de première instance à la Cour pénale internationale.
Alain Pellet est ancien président de la Commission du droit international des Nations unies et président de l'Institut de droit international.
Le 3e livre de la collection-événement lancée en partenariat avec Society : un suicide, aucune empreinte, aucune identité.Un suicide, aucune empreinte, aucune identitéQuand, à l'été 2002, les policiers d'Eastlake, dans la banlieue de Cleveland, découvrent le cadavre d'un retraité dans sa salle de bain, l'affaire est entendue : Joseph Chandler s'est suicidé. Ses voisins et ex-collègues décrivent un ermite sans famille, mutique, aux habitudes étranges. Ni son appartement ni son pick-up ne portent la moindre empreinte. Qui prend soin d'effacer toutes ses traces au quotidien ?
Le dossier est sur le point d'être classé lorsqu'un détective privé missionné pour lui trouver des héritiers révèle l'impensable : le vieil homme vivait sous une fausse identité depuis 24 ans, le véritable Joseph Chandler était un petit garçon décédé d'un accident de voiture.
Une deuxième enquête s'ouvre alors. Qui était vraiment ce reclus à l'identité secrète ? Quel passé encombrant voulait-il cacher ?
Le journaliste Thibault Raisse est parti sur les traces de cet inconnu à la personnalité aussi fascinante qu'insaisissable, et dont la part secrète pourrait livrer la clé de l'énigme criminelle la plus mythique des États-Unis.
Elle est la femme la plus mystérieuse de Russie. Un secret d'État.
Elle s'appelle Alina Kabaeva, elle a 40 ans. Adulée dans son pays, star mondiale de la gymnastique rythmique et sportive, elle a aujourd'hui quasiment disparu de la sphère publique pour vivre dans les coulisses du Kremlin, à l'ombre de Vladimir Poutine, maître de toutes les Russies. Là-bas, une règle, non écrite mais connue de tous, interdit d'évoquer cette histoire d'amour.
C'est en 2001 qu'Alina Kabaeva est présentée à Vladimir Poutine. Une rencontre orchestrée par son entraîneure Irina Viner, mariée à l'oligarque Alicher Ousmanov. Comme leur protégée, ils sont originaires d'Ouzbékistan.
Élue à la Douma après sa retraite sportive, désormais présidente du conseil d'administration du NMG - une puissante holding de média pro-pouvoir -, Alina Kabaeva incarne à la perfection les valeurs de la Russie de Poutine : culte de la réussite individuelle et exaltation de l'ascension sociale, quitte à mélanger les genres, les affaires, le sport, l'argent, la politique...
Une enquête inédite sur la personnalité la plus secrète de Russie.
Le 26 septembre 2022, deux explosions criminelles éventrent Nord Stream 1 et Nord Stream 2, les deux gazoducs sous-marins qui relient la Russie à l'Allemagne à travers la Baltique. Les saboteurs ne laissent aucune trace, aucune revendication.
L'explosion de Nord Stream est une des extensions de la guerre d'Ukraine. Elle est l'aboutissement d'une relation follement perverse entre Vladimir Poutine et l'Occident. Pendant vingt ans, le président russe a patiemment avancé ses pions pour rendre l'Europe dépendante de son gaz, en utilisant la cupidité et l'aveuglement de ses interlocuteurs. Nord Stream est le personnage central d'un piège diabolique auquel prennent part des ex-espions du KGB, des dirigeants politiques sous influence, plusieurs dizaines de morts suspectes, mais aussi des personnalités de premier plan comme Gerhard Schrder, François Fillon ou Angela Merkel. Le cadavre de Nord Stream bouge encore. Voici sa biographie : un thriller géopolitique où tout est vrai, une longue enquête menée auprès d'une centaine d'acteurs et de témoins, de Kiev à Berlin, de Paris à Varsovie.
Le piège était presque parfait.
En juillet 1846, Henry David Thoreau est emprisonné pour avoir refusé de payer un impôt à l'État américain, en signe d'opposition à l'esclavage et à la guerre contre le Mexique. Cette expérience sera à l'origine de cet essai paru en 1849 et qui fonde le concept de désobéissance civile. Ce texte influença Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela et il ne cesse d'inspirer philosophes et politiciens depuis plus de 150 ans.
« J'ai rassemblé ici, aussi clairement que possible, sans langue de bois et sans rien cacher des enjeux, tout ce que chacun devrait savoir sur la marche du monde et son avenir. Tout. Des mécanismes du pouvoir aux enjeux de la science. De l'histoire à la technologie. De la finance à la politique. De la géopolitique à l'écologie. De la culture à l'éthique. Des luttes sociales aux combats des femmes et des minorités.
Pour répondre aux questions que chacun se pose : suis-je rivé à mon sort ? Qui gouverne vraiment le monde ? L'humanité est-elle condamnée ? La démocratie est-elle moribonde ? L'argent est-il définitivement le maître du monde ? La Terre deviendra-t-elle irrespirable ? Que devrai-je apprendre pour mieux vivre et quels combats devrai-je mener ? Mes enfants ont-ils une chance de vivre mieux que moi ?
L'humanité a traversé mille crises. Elle a souffert mille tragédies. Elle les a traversées. Celles qui s'annoncent sont bien plus terribles que toutes celles du passé. Il existe pourtant encore un étroit chemin vers un avenir harmonieux pour tous et durable pour la planète. Un chemin très étroit. À emprunter au plus vite, si on veut avoir une chance d'éviter le pire. Et de réussir le meilleur. »
J. A.