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La Gibecière à Mots
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Paul d'Albagny (1831-1912)
"Ce n'est point un roman, ce n'est point une oeuvre de pure imagination que nous nous proposons d'offrir à la curiosité de nos lecteurs.
Le titre seul de cette histoire, à la fois si terrible et si véridique, qui émut si profondément le département de l'Ardèche il y a un demi-siècle, oblige à plus de sincérité, d'exactitude et de vraisemblance qu'il n'en peut entrer d'habitude dans un simple roman d'aventures.
La réalité est d'ailleurs tellement émouvante par elle-même, qu'il n'est point nécessaire d'y ajouter par un effort quelconque de l'imagination.
Les faits se déroulant dans leur ordre chronologique et tels qu'ils ont été recueillis dans les dépositions des témoins appelés au procès criminel qui mit fin à cette lugubre série de crimes, suffisent à imprimer au récit cet intérêt à la fois poignant et terrible que les romanciers recherchent et que quelques-uns atteignent dans leurs oeuvres.
Tout se prête dans cette sinistre histoire à un pareil intérêt."
L'affaire débute en 1831, sur la commune de Lanarce (Ardèche), avec la découverte du cadavre d'Antoine Anjolras. La rumeur accuse les propriétaires de l'auberge de Peyrebeille (ou Peyrabeille) le couple Martin et leur domestique. Mais la rumeur enfle et ce ne sont pas moins de 50 assassinats qu'on leur attribue... -
Pierre Bouchardon (1870-1950)
"C'était en 1869, dans le département du Haut-Rhin.
Le 25 août, à onze heures avant midi, un monsieur, d'âge mûr, descendit, à la station de Bollwiller, du train de Strasbourg. Il n'avait que des bagages à main : un carton à chapeaux et deux sacs de nuit recouverts de tapisseries aux couleurs voyantes.
Un peu plus tard, en la compagnie d'un jeune homme qui l'avait attendu à sa descente de wagon, il grimpa lestement sur l'impériale de l'omnibus des chemins de fer de l'Est qui faisait alors le service jusqu'à Guebwiller et que conduisait, ce jour-là, le cocher Müllier Ferdinand, mais les deux inconnus s'arrêtèrent, en cours de route, à Soultz, un gros chef-lieu de canton.
- À quelle heure passe la plus prochaine voiture pour Guebwiller ? demanda l'aîné des voyageurs, en posant le pied sur le sol.
Et comme Müller lui répondait : À neuf heures du soir ! il remercia et prit congé en ces termes :
- Alors, le temps ne nous manquera pas, à mon ami et à moi, pour notre petite excursion !
Du consentement de l'employé Sébastien Vogel, il déposa ses trois colis dans le bureau de l'omnibus.
Les deux amis, puisque amis il y avait, poussèrent ensuite la porte de Joseph Loevert, qui tenait boulangerie et auberge. Ils s'attablèrent à côté de la fenêtre et commandèrent, en allemand, des cervelas."
Documentaire. L'affaire Troppmann a défrayé la chronique en 1869. Une famille entière, soit 8 personnes, est massacrée à Pantin... -
Pierre Bouchardon (1870-1950)
"Le samedi 31 août 1895, vers une heure et demie du soir, un jeune pâtre, Victor Portalier, quittait la maison de son maître, Jacques Berger, cultivateur au hameau d'Onglas, commune de Bénonces, pour conduire ses moutons sur un coteau, dit « le grand pré ». C'était à environ deux kilomètres du village. D'autres petits bergers s'y donnaient rendez-vous. Chaque jour, ils formaient groupe et, sans perdre de vue leurs troupeaux, ils s'amusaient volontiers aux jeux de leur âge.
Une clairière à dix-sept mètres d'un chemin de desserte, un gros noyer, des champs de trèfle, des pâtures, un taillis de plants de genièvre, des broussailles, des bois, une pente rapide jusqu'au ruisseau d'Adin, ce mélancolique paysage du Bugey ne s'animait qu'à l'heure où les troupeaux y venaient paître.
D'ordinaire, Portalier quittait Onglas bien avant ses camarades. Ce fut le cas ce jour-là. Parti une bonne heure après lui, Jean-Marie Robin, un gamin de quinze ans, s'étonna de ne pas le voir, en arrivant à proximité du gros noyer. Livrés à eux-mêmes, les moutons de Berger avaient d'ailleurs envahi un champ de trèfle appartenant au cultivateur Caffon et ils y exerçaient d'inquiétants ravages.
Courant au plus pressé, Robin s'employa à les en déloger. Puis, l'ordre rétabli, il appela de sa plus grosse voix :
- Où donc te caches-tu, Victor ? C'est sûr que le garde va te dresser un bon procès-verbal, et tu ne l'auras pas volé !
N'obtenant pas de réponse, il lança de nouveaux appels à tous les échos. Ce fut en vain. Il allait se mettre à la recherche de l'absent, quand il aperçut, sous le noyer, une petite flaque rouge et quelques excréments. Ému au plus haut point, il héla d'autres bergers que ses cris avaient déjà alertés et qui se trouvaient de l'autre côté du ravin.
Documentaire.
Le 31 août 1895, le corps horriblement mutilé du jeune berger Victor Portalier est découvert. Un étrange chemineau est arrêté : Joseph Vacher. La liste de ses crimes s'allonge... -
Le mystère du château de Chamblas
Pierre Bouchardon
- La Gibecière à Mots
- 7 Février 2022
- 9782384420308
Pierre Bouchardon (1870-1950)
"On dînait tôt au Puy en 1840. Le mardi 1er septembre, Jérôme Pugin, tailleur pour ecclésiastiques, et sa femme Victoire Vidal se mirent à table comme de coutume à cinq heures. Leur repas achevé, ils s'acheminèrent par les rues en pente vers la vieille église des Templiers et poussèrent jusqu'au pont de la Borne, mais ils ne s'y attardèrent guère, car le froid commençait à se faire sentir. L'automne s'annonçait précoce, et, ce soir-là, le vent soufflait avec violence dans les gorges de montagnes qui encerclent la capitale du Velay. Ils revinrent à petits pas, pendant que le jour baissait. Les marchands de chapelets et d'images de la Vierge Noire rentraient les vitrines accrochées dehors, mettaient les volets de leurs boutiques, et, de toute part, les promeneurs se rapprochaient frileusement de leurs logis.
La rue de l'Ancienne-Préfecture où demeuraient les Pugin est située dans la haute ville, au pied même de la cathédrale. Comme noyée dans l'ombre immense du magnifique édifice roman, elle en a le silence et le mystère. Jérôme et sa femme entraient chez eux par la rue Saint-Georges, mais leur appartement, en façade sur l'autre rue, faisait presque vis-à-vis au vieil hôtel de Chamblas. Ils verrouillèrent leur porte et, avant de se coucher, s'installèrent au premier derrière les croisillons de l'une de leurs fenêtres. C'est là, par excellence, le poste d'observation dans une ville de province. Tout en jetant de-ci de-là un coup d'oeil dans la rue, ils s'occupèrent à confectionner des rabats de prêtres."
Affaire criminelle.
Le 1er septembre 1840, au château de Chamblas, alors qu'il prend son repas avec ses domestiques à la cuisine, M. de Marcellange est abattu. Son assassin a tiré à travers la fenêtre... Pourquoi et qui ?