Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Langues
Plon (réédition numérique FeniXX)
-
De Gaulle, Israël et les Juifs
Raymond Aron
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- Tribune libre
- 24 Novembre 2017
- 9782259261678
Avant d'écrire « Le temps du soupçon », commentaire de la dernière conférence de presse du Président de la République, j'ai longuement hésité. Si certaines voix s'étaient élevées, si François Mauriac ou André Malraux avaient répondu au général de Gaulle ce qu'ils auraient répondu à tout autre homme d'Etat tenant de pareils propos, je serais resté au dehors d'un débat dans lequel je ne puis m'engager en toute sérénité. Aucun des écrivains, honneur des lettres françaises, n'a parlé. Je me suis donc résolu ou résigné à plaider contre un réquisitoire d'autant plus insidieux qu'il demeure camouflé. J'ai pensé que ce témoignage ne prendrait sa pleine signification qu'à la condition d'y joindre les articles publiés pendant la crise du printemps 1967 et deux études sur Israël et les Juifs, écrites en 1960 et 1962, à l'époque où l'alliance franco-israélienne assurait aux Français d'origine juive une sécurité morale dont les privent, aujourd'hui, les péripéties de l'Histoire.
-
Je suis une Française parmi d'autres, élevée en province. Des vertus qui m'ont été enseignées dès mon enfance, je crois avoir conservé l'essentiel. Il se trouve que j'ai partagé l'existence d'un homme au destin exceptionnel, ce qui m'a conduite, contre toute attente, sur le devant de la scène. Si je parle aujourd'hui de moi, de mes goûts et de mes amitiés, en particulier dans le domaine artistique, de mes activités à la tête de ma Fondation. si j'évoque des souvenirs, de l'Anjou de mon enfance jusqu'aux palais de la République, c'est dans la fidélité à l'oeuvre et à la mémoire de Georges Pompidou, que les Français, je le sais, gardent au-dedans d'eux-mêmes, et qu'il m'appartient de faire vivre.
-
Nous rêvons tous d'être, l'espace d'un instant au moins, au coeur de l'État, de voir le Président commander au pays, ou le Premier ministre se pencher sur son avenir... Deux journalistes du Monde, Philippe Boggio et Alain Rollat, ont eu ce privilège tout au long de 1988. Il ont percé les secrets de ces hommes, Mitterrand, Chirac, Barre, Rocard et quelques autres, transformés, le temps d'une année électorale, en acteurs de l'Histoire. Ils ont suivi les événements, petits et grands, de cette joute exceptionnelle, et sont devenus les écrivains d'une chronique personnelle, intime et indiscrète de la république mitterrandienne. Ainsi s'esquisse, au jour le jour, une histoire vraie des princes qui nous gouvernent, faite de portraits sur le vif, de rencontres inédites, de manoeuvres occultes, de témoignages et de confidences. Pour notre édification, Philippe Boggio et Alain Rollat lèvent les masques de la comédie du Pouvoir.
-
Nos princes mis à nu
Masurel Laurence
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782259240321
Rédacteur en chef adjoint à Paris Match, Laurence Masurel a l'art de confesser les hommes politiques. Elles les connaît si bien qu'ils apparaissent étonnamment différents de l'image virtuelle qu'ils offrent à la télévision. Son récit débute en juillet 1994. Chirac se construit un nouveau personnage. Balladur se comporte comme le futur président. Delors danse la valse hésitation : en décembre, il renonce à prendre la responsabilité suprême. Fabius est mis hors jeu en février 1995. Léotard déprime. Nous voici ensuite dans l'intimité de Jacques Chirac. Déterminé, il amorce sa remontée. Le Vendredi Saint, Balladur se montre crucifié. À Pâques, Jospin, ressuscité, estime qu'il peut l'emporter. Chirac approche du but. Séguin se morfond, tandis que Juppé entre en scène. Les Français attendent le miracle. À la fin de l'automne 1995, la France est en grève. Juppé tombe au trente-sixième dessous. Laurence Masurel raconte, le 8 janvier 1996, l'adieu de Chirac à Mitterrand. Défilent, sous un éclairage impitoyable, Bayrou, Barre, Léotard, Charasse, Sarkozy, Martine Aubry. Juppé se bat à Matignon, Pasqua demeure aux aguets, Chirac maintient le cap, en hiver 1996. Scènes inédites qui composent une formidable fresque des maîtres du pouvoir mis à nu. Pourquoi sont-ils aujourd'hui désemparés ? Seraient-ils des gens comme les autres, hantés par la peur de la mondialisation ?
-
Médiocratie française
Louis Bériot
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782259237178
Après vingt-cinq ans de télévision, Louis Bériot pensait avoir tout vu. Il était loin d'imaginer l'aventure, puis la galère, où l'entraîneraient trente mois de présidence Elkabbach. Les raconter, soit ; en dénoncer les errements, mieux ; en méditer la leçon, encore mieux. Tel est le pari de ce pamphlet. Louis Bériot étale l'inconséquence, alliée à la couardise, d'une classe politique perdue dans ses tractations secrètes et ses manoeuvres de déstabilisation. Il expose la suffisante incompétence de la haute administration, qui juge et décide de tout, sans rien connaître en détail. Il raconte l'histoire des négociations avec les stars de la télé, la guerre avec TF1 et les enjeux de la télévision de demain. Sans oublier, bien sûr, l'affaire des contrats, ses dessous financiers, ses implications politiques, jusqu'à la crise finale. Le tout, devant le regard désabusé d'une opinion lasse et des médias complaisants. Mais la télévision n'est pas que le champ clos des manoeuvres, petites ou grandes. C'est un miroir. Et l'image qu'elle renvoie aux Français est celle d'une société en voie de décomposition lente. Le constat de Louis Bériot mérite d'être lu et médité ; nous sommes entrés dans l'ère de la médiocratie.
-
Le verrou. Je n'oublierai jamais ce bruit qui referme la vie derrière moi, qui répète et qui amplifie toutes les condamnations que j'ai ou que je vais subir, ce bruit de couperet, d'épée, de tranchoir, ce bruit qui fait mourir avant la mort. Même lorsqu'on l'ôtera, ce fer-là restera fiché en moi. La guerre - puisqu'il faut l'appeler par son nom - a commencé lorsque je suis entré au gouvernement, en 1992. On aurait pu accepter le reste, mais pas que je devienne ministre. C'était bien plus que ces mondes de pouvoirs enchevêtrés ne pouvaient admettre. Le vrai motif de leur coalition était bien mon insupportable singularité. Isolé, j'étais amusant. Engagé, j'étais déjà très inquiétant. Populaire, je suis devenu carrément dangereux. Je veux dire aussi la vérité sur les reproches qui m'ont été faits, sur les différentes « affaires » tissées très méthodiquement pour me confectionner l'habit du scandaleux, sur des procès publics qui n'étaient que le théâtre de condamnations privées, sur les jugements qui ratifiaient mes préjugés. Certains semblent penser qu'il est presque naturel pour moi d'aller en prison. Comme si ma vie m'y avait prédisposé. On m'a dit que j'étais un mélange de Robin des Bois et de Bibi Fricotin. Peut-être. Mais je ne suis pas Mandrin.
-
Ma vérité sur le mensonge
Paul Lombard
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 4 Décembre 2015
- 9782259237505
Je hais le mensonge mais, comme tout un chacun, je le pratique. J'aime la vérité, mais elle m'effraie. Le premier est un miroir déformant, la seconde une glace sans tain. Aucun des deux ne reflète l'homme. Mentir, c'est préférer le beau visage de Dorian Gray, au portrait hideux de son âme. Sans jamais se départir d'un détachement amusé, caustique et sans indulgence vis-à-vis de tous et de lui-même, Paul Lombard traque le mensonge, sous toutes ses formes. Dieu sait si elles sont nombreuses, inattendues, inquiétantes. Depuis le collège où il a fait ses classes, du secret au serment, du mensonge utilitaire à la calomnie odieuse, il dresse un tableau étincelant, souvent navré, et parfois souriant, d'un péché qui aurait bien mérité d'être capital.
-
Je marche à pas tranquilles dans un grand magasin, vers le rayon où m'attendent les livres que j'achèterai pour les offrir à Noël. Le rayon est très animé en cette fin d'après-midi. Beaucoup de visages s'éclairent d'un sourire, à la lecture d'un petit livre à couverture blanche. J'en aperçois une pile, non loin de moi. Plutôt mince, ce livre. Allure sobre. Belle typo. Il paraît rapide à lire. Au moment où j'approche de la table, un exemplaire tombe sur le tapis. Il y est écrit : Alain Juppé - Entre nous. On emploie généralement l'expression pour une confidence. Soudainement, je me sens touché. Cet homme veut me parler, il n'y a aucun doute. Monsieur le Premier ministre, j'ai eu envie de vous répondre...
-
A. Griotteray dresse ici une sorte de portrait éclaté de la droite suite à sa défaite aux élections législatives au printemps 1997. « Copyright Electre »