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Fayard/Mille et une nuits
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De l'amitié
Michel de Montaigne
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 15 Novembre 2023
- 9782755509014
« Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : "Parce que c'était lui ; parce que c'était moi." »
Extrait des Essais, texte fondamental de la philosophie classique, De l'amitié est l'hommage de Montaigne à Étienne de La Boétie, le grand compagnon de sa vie. Il décrit une amitié parfaite, celle qui est réciproque au point que les âmes se confondent. -
éloge de l'oisiveté
Sénèque
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 14 Juin 2023
- 9782755508154
« Il faut résister aux occupations et, loin de les poursuivre, les repousser toutes. »
De la Rome antique à nos sociétés ultra-connectées, Sénèque nous enjoint à ménager un temps pour l'otium, l'oisiveté comme un exercice philosophique qui nous aide à mieux nous comprendre et appréhender le monde qui nous entoure. Cette contemplation méditative serait la forme la plus haute d'action.
Traduction du latin par Joseph Baillard.
Édition établie par Cyril Morana. -
« Que la femme, exténuée par l'amour, éprouve le plaisir jusqu'au plus profond d'elle-même, et qu'il y ait jouissance égale pour elle et son amant. »
Trouver les endroits les plus propices à la rencontre, faire durer le désir ou encore feindre la passion : outre un tableau des moeurs de la Rome antique, Ovide bâtit dans son Art d'aimer une stratégie de conquête qui ravira amants éconduits et galants fougueux.
Un manuel indispensable pour triompher et jouir de l'amour.
Traduit du latin par Joël Gayraud
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Ecce homo
Friedrich Nietzsche
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 14 Septembre 2022
- 9782755508826
« Je viens des hauteurs que nul oiseau n'a jamais atteintes ».
Génie ou folie ? Ecce Homo est l'autobiographie philosophique de Nietzsche, son dernier ouvrage avant qu'il ne sombre dans la démence.
Il y défend, avec une verve exceptionnelle, l'originalité de son oeuvre et se construit sa propre légende.
Traduit de l'allemand par Henri Albert -
Discours sur les passions de l'amour
Blaise Pascal
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 15 Mars 2023
- 9782755508888
« À force de parler d'amour, on devient amoureux. »
Pascal, penseur et mathématicien, grand observateur de la nature humaine, est-il l'auteur de ce
Discours sur les passions de l'amour ? C'est un discours mystérieux, où la mécanique contradictoire du sentiment est analysée avec la précision d'un traité de physique.
Il s'agit tout à la fois d'un art d'aimer et d'un portrait moral de l'amoureux.
Un livre à (re)découvrir, pour les passionnés de l'amour comme de l'esprit. -
Pensées végétariennes
Voltaire
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 19 Août 2020
- 9782755507959
Voltaire, premier défenseur des végétariens !
Le philosophe condamne la responsabilité des hommes dans la souffrances des bêtes. Elle révèlerait le rapport que nous avons au mal et à la douleur de l'autre.
Cet ensemble de textes constitue un plaidoyer percutant qui rejoint nos préoccupations actuelles, en questionnant nos modes de vie et nos pratiques alimentaires. -
Du génie
Arthur Schopenhauer
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 8 Septembre 2010
- 9782755504224
Selon une opinion répandue, l'art nous détournerait de la réalité. Les oeuvres d'art seraient autant d'échappatoires commodes, de modes d'évasion privilégiés d'un quotidien étouffant. Mais que le monde créé par l'artiste soit le produit de son imagination, cela suffit-il pour en conclure qu'il se réduit à l'expression d'un point de vue purement individuel, nécessairement subjectif, capricieux et fantasque ? Dans « Du génie », tiré du Monde comme volonté et comme représentation, Arthur Schopenhauer (1788-1860) montre, bien au contraire, que quand l'artiste accompli nous « prête ses yeux pour regarder le monde », il nous offre l'opportunité de le voir enfin tel qu'il est. Car, « dans le particulier voir toujours le général, voilà le trait caractéristique du génie ». Dès lors, si l'art nous détourne de la réalité, c'est seulement d'une réalité superficielle et étriquée, que faussent les exigences de nos besoins et notre recherche utilitaire. Le monde pourtant ne saurait s'y réduire. L'art du génie est ainsi le véritable parent de la philosophie : il ouvre à un dévoilement plus large et plus juste, de nous-mêmes comme de ce qui nous entoure.
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Le 18 brumaire de louis bonaparte
Karl Marx
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 19 Novembre 1997
- 9782755503623
Écrit de décembre 1851 à mars 1852 dans des conditions matérielles très précaires, Le 18 brumaire analyse l'histoire immédiate du coup d'État qui, le 2 décembre 1851, porte le neveu de Napoléon à la tête de ce qui va devenir le Second Empire. En plaçant le coup d'État dans son contexte économique, social et culturel, Marx nous en donne une interprétation brillante où il dévoile la nature d'un État vampire, animé par une caste de bureaucrates surnuméraires qui dévore la société civile. Cette intelligence claire des événements, au moment même où ils se déroulent, est, en efet, exemplaire.
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L'encyclopédie ; 50 articles fondamentaux
Denis Diderot
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 8 Mai 2013
- 9782755505283
Denis Diderot
L'ENCYCLOPÉDIE
50 ARTICLES FONDAMENTAUX
Édition établie par Jérôme Vérain
Anthologie inédite
On sait que Denis Diderot (1713-1784) fut de loin le principal artisan de l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des arts, des sciences et des métiers. Resté seul, avec une équipe restreinte, après le départ de D'Alembert en 1759, il prêta la main à plusieurs milliers d'articles et en écrivit plus de 1 700 pour achever les 17 volumes en 1765.
Ce livre est la première édition séparée d'articles signés de Diderot. On y lit en condensé l'esthétique, la morale et la philosophie matérialistes qui lui valurent les foudres de l'Église et du pouvoir.
En cinquante articles fondamentaux se dessine un autoportrait du philosophe. Ses convictions, qui s'expriment prestement, débouchent sur une critique audacieuse des institutions et de la vie sociale. Diderot y formule des concepts et des revendications qui allaient nourrir la Révolution à venir. -
Traite de la reforme de l'entendement
Baruch Spinoza
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 25 Mars 1998
- 9782755501964
Longtemps considéré comme un"brouillon" de "L'Ethique", le "Traité", véritable méthode, d'ailleurs sous-titrée "Traité de la meilleure voie qui mène à la vraie connaissance des choses", délivre un message philosophique original : l'Homme peut être sauvé. Par quelque intervention divine, par quelque grâce de la Providence? Nullement. Par ses propres moyens, par ses propres forces. Telle est, sans doute, la thèse la plus "hérétique" de la philosophie de Spinoza, aujourd'hui encore inacceptable.
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Temps, travail et domination sociale
Moishe Postone
- Fayard/mille et une nuits
- Documents
- 28 Janvier 2009
- 9782755503395
Alors que le capitalisme néolibéral multiplie ses ravages (crises économique, écologique, alimentaire...) et que la vie, soumise au travail abstrait, apparaît toujours plus fragmentée, privée de sens, toute critique radicale du monde existant a disparu.
Face au marxisme - et avec lui à tous les restes de la gauche - qui réduit la pensée de Marx à une théorie apologétique du capitalisme interventionniste d'État, Moishe Postone débarrasse les concepts de Marx du ballast marxiste et réélabore une théorie critique qui s'attaque à l'essence même du capitalisme : la forme de travail spécifique à cette formation sociale.
Le travail sous le capitalisme n'est pas une activité extérieure au capitalisme, et donc à libérer ; il est le fondement du capitalisme, et donc à abolir. Les marxistes de tout poil dénonceront comme abusive une telle lecture de Marx, et les divers marxologues y trouveront matière à faire vivre un peu leur spécialité sans emploi. Mais ce qui jugera vraiment le livre de Postone, ce sera s'il fournit, ou non, la base d'une critique du capitalisme adéquate à notre époque.
Né au Canada en 1942, Moishe Postone est professeur au département d'Histoire et d'Études juives de l'université de Chicago. Il a publié Temps, travail et domination sociale en 1993. En plus de la présente version française, ce livre a été traduit en allemand et en espagnol. Un recueil de trois textes de Postone est paru aux Editions de L'Aube en 2003 sous le titre Marx est-il devenu muet ?.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Olivier Galtier et Luc Mercier. -
Renverser nos manières de penser
Serge Latouche
- Fayard/mille et une nuits
- Les Petits Libres
- 5 Novembre 2014
- 9782755506686
« Jetant un regard rétrospectif sur mon parcours intellectuel, autour d'un objet envahissant et problématique, l'économie, il m'apparaît que mes efforts ont visé à produire ce que les Grecs appelaient une metanoïa, c'est-à-dire un renversement de la pensée. Aujourd'hui, il nous faut renverser nos manières de penser. Parce que le monde n'est plus vivable ainsi, que nous le savons mais restons pris dans les schémas capitalistes et productivistes, il nous faut réinventer notre imaginaire pour trouver une nouvelle perspective existentielle. Qui passera par l'après-développement, la décroissance et l'éco-socialisme. »S. L.
Serge Latouche, professeur émérite d'économie à l'Université d'Orsay, objecteur de croissance, est notamment l'auteur du Petit traité de la décroissance sereine (Mille et une nuits). -
Foucault ; une pensée du discontinu
Judith Revel
- Fayard/mille et une nuits
- Essais
- 6 Octobre 2010
- 9782755504101
L'oeuvre de Michel Foucault désoriente : considérée parfois comme celle d'un philosophe, parfois encore comme celle d'un historien ou d'un critique de la culture, elle ne cesse de déplacer ses choix méthodologiques, ses champs d'enquête et son outillage conceptuel ; elle surprend souvent par la beauté de son écriture ; elle irrite aussi, car ce voisinage avec la pratique littéraire dérange. Judith Revel propose un parcours dans la pensée foulcadienne qui prenne précisément pour guide cette apparente discontinuité des thèmes, des approches et des instruments. Nous avons fait le pari qu'il y avait à lire derrière l'éparpillement apparent des recherches une véritable pensée du discontinu : un travail philosophique exigeant, sans cesse relancé, sur l'expérience de la pensée et la problématisation de l'actualité ; une cohérence à la fois difficile et forte, qui traverse trente ans de pratique philosophique et nous enjoint plus que jamais à tenter cette ontologie critique de nous-mêmes dont Foucault demeure l'exemple à la fois le plus remarquable et le plus émouvant.
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L'impression que la déraison domine désormais les hommes accable chacun d'entre nous. Que la rationalisation qui caractérise les sociétés industrielles conduise à la régression de la raison (comme bêtise ou comme folie), ce n'est pas une question nouvelle : Theodor Adorno et Max Horkheimer nous en avertissaient déjà en 1944 - au moment où Karl Polanyi publiait La Grande Transformation.
Cette question a cependant été abandonnée, tandis qu'au tournant des années 1980, la rationalisation de toute activité, rapportée au seul critère de la « performance », était systématiquement et aveuglément orchestrée par la « révolution conservatrice » - imposant le règne de la bêtise et de l'incurie.
Tout en mettant en évidence les limites de la philosophie qui inspirait l'École de Francfort, le post-structuralisme laisse aujourd'hui ses héritiers désarmés devant ce qui s'impose comme une guerre économique planétaire et extrêmement ravageuse.
Naomi Klein a soutenu que la théorie et la pratique ultralibérales inspirées de Milton Friedman reposaient sur une « stratégie du choc ». L'« état de choc » permanent règne cependant depuis le début de la révolution industrielle - et plus encore depuis le temps où s'applique ce que Joseph Schumpeter décrivit comme une « destruction créatrice », caractéristique du modèle consumériste.
À partir des années 1980, sous l'impulsion de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, l'état de choc technologique a été suscité par un marketing planétaire ne rencontrant plus aucune limite, imposant la prolétarisation généralisée, et détruisant l'économie libidinale : ainsi s'est installé le capitalisme pulsionnel où la destruction créatrice est devenue une destruction du monde.
L'état de choc est ce que le post-structuralisme n'aura pas pensé, principalement en raison de deux malentendus : 1. quant au sens de la prolétarisation (que Marx pense avant tout comme une perte de savoir induite par un choc machinique), 2. quant à la nature de l'économie libidinale (au sein de laquelle Freud, à partir de 1920, distingue la libido de la pulsion).Bernard Stiegler, philosophe, est notamment l'auteur de La Technique et le Temps, Mécréance et discrédit, Prendre soin. De la jeunesse et des générations et Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue. Depuis 2006, il dirige l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) et préside l'association Ars Industrialis, Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit. -
Le point fixe ; nouvelles conférences
Pierre Legendre
- Fayard/mille et une nuits
- Essais
- 3 Novembre 2010
- 9782755504392
Le Point fixe rassemble trois conférences prononcées en 2009 sur l'architecture dogmatique des sociétés. "Pour entrer dans ce champ de recherches, il est nécessaire de revenir vers l'Occident, traité ici à l'instar des civilisations qui se sont développées en dehors de la matrice judéo-romano-chrétienne. Étudiant le noyau dur de la constitution anthropologique euro-américaine, je propose un parcours en trois temps qui, partant d'une mémoire juridique plus de deux fois millénaire, aboutit au panorama des apports théologiques et politiques du christianisme à la domination planétaire occidentale. Entre ces deux pôles, un exposé intermédiaire examine l'exigence logique à laquelle l'espèce parlante est assujettie depuis la Préhistoire et sans discrimination géographique : l'impératif universel d'interpréter. Une préface méditative considère cet horizon et rappelle aussi l'élément à ne jamais oublier, un composant des civilisations : l'agressivité." P. L.
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Projet de paix perpétuelle
Emmanuel Kant
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 21 Mars 2001
- 9782755502480
Lorsque Kant publie en 1795 son Projet de paix perpétuelle, l'Europe sort à peine, et très provisoirement, d'un cycle guerrier de plusieurs années. Il y a un courage certain, pour un sujet du roi de Prusse, à réprouver publiquement le bellicisme des grandes puissances.
La paix est tout, aux yeux de Kant, sauf une chimère. En se livrant à une critique de la guerre sur le plan des principes, Kant dénonce son caractère illégitime et développe une métaphysique du droit. L'état de droit devra supplanter l'état de nature, fait de la violence et des conflits des hommes. -
Où est passé le bien commun ?
François Flahault
- Fayard/mille et une nuits
- Essais
- 2 Février 2011
- 9782755504415
Aujourd'hui, l'intérêt individuel et privé règne dans les sociétés qui ne se définissent que comme la libre association d'individus dotés de droits. L'idée de bien commun a été évacuée. Pourtant, elle traduit un souci réel. Comment penser le bien commun dans un contexte où le politique est dominé par les puissances économiques et financières ? François Flahault retrace l'histoire de cette idée et expose comment, récemment, en réduisant la politique à une habile gestion des affaires publiques, elle a été écartée, et comment les droits de l'homme ont fini par l'évincer... Quand bien même les droits humains ne substituent pas à lui, car ils ne permettent pas de le penser : la Déclaration des droits de l'homme ne dit en effet rien de la finalité des sociétés humaines au-delà de leur utilité pratique, ni ce qui relie entre eux leurs membres. François Flahault redéfinit le bien commun sans faire appel à une quelconque transcendance et éclaire ainsi tous les enjeux actuels de l'existence sociale, autrement recouverts par l'économisme. En quoi coïncide-t-il avec le bien premier de chacun ? Comment s'articulent les liens et les biens ? Quelles sont les relations entre le bien commun (au singulier), les biens communs (au pluriel) et les biens privés ? Quels rapports entre économie marchande et biens communs ? Un État démocratique doit-il assigner une responsabilité aux pouvoirs économiques et financiers au regard du bien commun ? Faut-il, au nom de la liberté individuelle, laisser sans réponse la question de ce qu'est la « vie bonne » ?
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L'art du bonheur selon les philosophes
Christophe Salaün
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 4 Septembre 2013
- 9782755505382
Le bonheur est-il dans le plaisir, comme le pense Épicure, ou bien consiste-t-il, ainsi que l'affirme Aristote, dans « une vie conforme à la vertu » ? Ne le possédons-nous, avec Augustin, que « dans l'espérance », selon « un progrès perpétuel » (Leibniz) ou est-il, comme le dit joliment Albert Camus, « un hasard qui se prolonge » ?Qu'il s'agisse d'en définir la nature, les modalités ou encore la vanité de sa recherche, les philosophes ont écrit sur le bonheur des réflexions aussi riches que variées. C'est le sujet que chacun entend trancher sans parvenir jamais à l'épuiser.À travers un choix original de textes philosophiques, classiques ou peu connus, cette anthologie originale propose à chacun, plutôt que d'improbables recettes du bonheur, de reprendre pour lui-même - en philosophe - l'énigme de ce qui semble bien la grande affaire de l'humanité.
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La liberté comme illusion
Vauvenargues
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 18 Mars 2015
- 9782755506747
Dans ce traité, resté inédit de son vivant, Vauvenargues reprend à nouveaux frais l'éternelle question du libre arbitre. Le verdict est formel : la liberté individuelle n'est qu'une illusion gratifiante !
L'homme, parce qu'il est avide d'agir, s'imagine libre de faire ce qu'il veut, oubliant au passage sa dépendance foncière à l'égard de la nature. Loin d'être autonome, la volonté obéit à son insu aux injonctions contradictoires des désirs. Les sentiments et les pensées se bousculent en nous hors de tout contrôle conscient.
Avant Freud, Vauvenargues montre ainsi que le moi n'est pas maître dans sa propre maison. Une stricte nécessité gouverne notre corps et ce que nous appelons liberté se réduit au fait de suivre docilement les « lois de notre être ». Plutôt donc que de se rêver acteur de son destin, il faudrait accepter l'idée qu'on est un simple jouet de la nature. Mais un jouet consentant et heureux ! -
Homo comicus ou l'intégrisme de la rigolade
F L'Yvonnet
- Fayard/mille et une nuits
- Essais
- 21 Mars 2012
- 9782755504989
Ce pamphlet est né d'un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d'humoristes d'un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins « comiques » qu'agents autoproclamés du Bien.
Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d'avance. Le sérieux, voilà l'ennemi.
Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres... C'est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges.
C'est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l'actuelle incarnation de la liberté d'expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver... Leurs saillies sont pourtant d'une incroyable platitude et leurs prêchi-prêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée. -
La vie sexuelle d'Emmanuel Kant
Botul-J.B
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 27 Octobre 1999
- 9782755500851
Kant semble avoir vécu dans la chasteté la plus cmplète. On ne lui connaît ni épouse ni maîtresse. C'est du moins ce que prétendent ses biographes.
Philosophe français méconnu, Jean-Baptiste Botul (1896-1947) s'est penché sur ce délicat problème à l'occasion de conférences prononcées en mai 1946 au Paraguay. Il y expose pour la première fois la thèse selon laquelle "les philosophes ont inventé un moyen extraordinaire de se reproduire : ils ne pénètrent pas, ils se retirent. Ce retrait porte un nom : la mélancolie".
Ce texte retrouvé dans les archives de Botul, qui éclaire d'un jour nouveau La Vie sexuelle d'Emmanuel Kant, est ici présenté par Frédéric Pagès, agrégé de philosophie. -
La République du genre humain
Anarchasis Cloots
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 16 Octobre 2013
- 9782755505450
Jean-Baptiste Cloots, dit Anacharsis Cloots, connut une trajectoire unique durant la Révolution française. Issu de la noblesse allemande d'origine hollandaise, il s'installe en France en 1789, à l'âge de trente-quatre ans, pour prendre part aux événements politiques en cours. Théoricien de la liberté radicale, il se fait élire député de l'Oise, participe aux travaux de rédaction de la Constitution de la Ière République, il est même brièvement élu président du Club des Jacobins. D'emblée, il cherche à appliquer les idéaux de la Révolution à l'humanité et à étendre le projet de constitution au monde entier.Rédigées en 1793, Les Bases constitutionnelles de la République du genre humain défend la thèse suivante : si les principes de la Révolution française prétendent être absolus, il n'y a pas de raison que leur application soit limitée à un pays ; par là-même, ils font advenir une « république universelle ». Aussi la Révolution aboutira-t-elle nécessairement à ce qu'il appelle la « sans-culotterie universelle ».Anacharsis Cloots est le premier penseur à réfléchir à l'idée d'un constitutionnalisme mondial - idée aujourd'hui passée dans le champ du droit international et de la gouvernance mondiale. Sa vision, portée par un optimisme politique et moral certain, fait exploser les cadres alors en vigueur d'un constitutionnalisme valable dans les frontières des royaumes et des Etats. Ce précurseur adopte une position unique dans l'histoire de la pensée politique. Nombre d'auteurs (notamment Kant avec son thème de la « Weltrepublik ») s'en servent comme repoussoir théorique. Considéré comme un idéaliste, il est condamné par Robespierre quelques mois seulement après la publication de l'ouvrage pour son universalisme radical. Il est guillotiné à Paris le 24 mars 1794.
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Argumenta & dogmatica ; le fiduciaire ; le silence des mots
Pierre Legendre
- Fayard/mille et une nuits
- Essais
- 26 Septembre 2012
- 9782755505115
Pierre Legendre, historien du droit et philosophe, s'attache, au-delà du cas spécifique des sociétés occidentales, à cerner, nommer et décrire les structures anthropologiques primordiales qui font la cohésion des groupes humains en sociétés. De quoi est donc faite cette « colle », qui permet que cela tient ensemble ? aime-t-il dire familièrement. Dans deux conférences inédites, prononcées à l'automne 2011 et au printemps 2012, il revient à la charge, et, met au jour ce soubassement qu'il nomme le Fiduciaire. Dans sa première conférence, il explique pourquoi il importe de prendre ses distances avec le concept occidental de « Religion », tout à fait usé, qui ne permet plus de comprendre notre civilisation et nourrit les malentendus avec les autres. Il donne les premiers « Éléments pour une théorie du Fiduciaire », terme juridique d'origine romaine qui désigne un montage triangulaire, assurant le transfert d'un bien et mettant en jeu deux personnes engagées vis-à-vis d'un garant. Une fois l'obstacle du mot religion levé, il peut faire retour sur les figures du garant qui accompagnent depuis toujours l'humanité, autour desquelles se constitue le lieu de la légitimité et se déploie le théâtre de la parole. Car, les mots sont un « mode de présence qui ne se discute pas » ; on a foi dans les mots ; « l'autorité des mots est fiduciaire ». Fonder l'autorité des mots est un enjeu fondamental. Dans la seconde, intitulée « La politique, le droit. Le silence des mots », il revient sur la manière dont l'Occident a posé et interprété la question « Qu'appelle-t-on gouverner ? » : c'est toute notre histoire, que le reste du monde regarde avec les lunettes de ses multiples traditions.
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Querelle sur le mal et la providence
Voltaire, Jean-Jacques Rousseau
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 12 Janvier 2011
- 9782755504484
Le 1er novembre 1755, un séisme suivi d'un raz-de-marée et d'un incendie ravage la ville de Lisbonne (Portugal). On dénombre 50 000 victimes. Cette catastrophe marque les consciences et suscite un débat philosophique à travers toute l'Europe : un tel drame est-il le fruit de la colère divine, donc de la Providence ? Voltaire voit dans cette manifestation naturelle l'occasion de réfuter les thèses optimistes proposées par Leibniz dans la Théodicée, Tout est bien ! Or, pour Voltaire, non seulement la souffrance des hommes est inacceptable, mais cette thèse est synonyme d'un danger redoutable, le fatalisme et son cortège de superstitions ridicules. Voltaire envoie son poème sur la Loi naturelle et la Providence à un Rousseau qui vient de faire parler de lui avec son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité. Rousseau est irrité passablement par le tableau misérabiliste. Par réaction, il se pique de défendre Leibniz. Il lui fait un procès en désespérance de l'humanité : l'homme souffre un destin injuste par la Nature. C'est le début de la brouille définitive et de la haine des deux hommes.