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Les Presses de l'Université Laval (PUL)
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La philosophie comme un roman
Laurence Hansen-Love
- Les presses de l'université laval (pul)
- 12 Septembre 2014
- 9782763721736
L'histoire de la philosophie est une oeuvre collective qui s'étale sur une longue période. Les
chapitres s'enchaînent sans avoir été coordonnés. Aussi, l'enjeu, pour chaque nouvelle génération, c'est de se réapproprier cette histoire.
Les auteurs du présent ouvrage nous proposent une manière originale d'y arriver. Par le dialogue, les philosophes de la tradition semblent revivre pour faire le point sur leur cheminement. Socrate, Kant, Marx, Arendt et bien d'autres répondent aux questions de Laure Becdelièvre, Laurence Hansen-Lve et Fabien Lamouche.
Au fil de ces conversations imaginaires, nous découvrons comment l'esprit de résistance a pu s'incarner à travers les figures de penseurs aussi profonds que subtils et aussi novateurs qu'insoumis. -
Rhétorique de l'anti-socialisme ; essai d'histoire discursive ; 1830-1917
Marc Angenot
- Les presses de l'université laval (pul)
- 9 Juillet 2014
- 9782763707075
La polémique contre le socialisme a été, dans la modernité politique, parmi les plus soutenues, les plus âpres, les plus opiniâtres. De 1830 à 1917 et de 1917 jusqu'à nous, elle a mobilisé continûment une coalition de réfutateurs de divers bords. Cependant, dans la longue durée historique, ce qui apparaît, c'est l'éternel retour d'un nombre fini de tactiques, de thèses, d'arguments formant une sorte d'arsenal où puisèrent les générations successives de polémistes. On peut aujourd'hui encore relever les ultimes avatars de cette argumentation dans les essais d'adversaires d'un socialisme qui, du moins sous sa forme doctrinaire, appartient au passé. Dès qu'apparurent les premières écoles qu'un néologisme (daté de 1832) allait désigner comme «socialistes» - et si contradictoires que pouvaient être les systèmes de Fourier, d'Owen, de Saint-Simon et autres «prophètes» romantiques - une partie de l'opinion s'est dressée contre des doctrines et des programmes qui promettaient de mettre un terme aux maux dont souffre la société, mais qu'elle a jugés absurdes, chimériques aussi bien qu'impies, dangereux, scélérats, et dont des hordes d'essayistes se sont employées à démontrer au public la fausseté et la nocivité. L'auteur analyse dans cet ouvrage près d'un siècle de polémiques et d'attaques contre le socialisme, de réfutation de ses doctrines et de dénonciation de ses actions. Ses analyses débouchent sur une réflexion sur certains conflits cognitifs propres à la modernité.
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Principes de reconstruction sociale
Bertrand Russell
- Les presses de l'université laval (pul)
- 6 Février 2017
- 9782763714677
En 1914, Bertrand Russell (1872-1970) a déjà accompli une bonne part des travaux de philosophie et de logique mathématique qui feront de lui un des plus importants penseurs du XXe siècle et il jouit d'une exceptionnelle renommée intellectuelle. Mais cette année-là, horrifié par la folie martiale qui déferle sur le monde, il rompt avec le milieu académique et s'engage dans un combat pacifiste, devenant l'ardent militant qu'il sera jusqu'à sa mort.
Mais la philosophie ne sera jamais bien loin pour ce militant. Et c'est ainsi que, en 1916, Russell a donné à Londres des conférences dans lesquelles il s'est efforcé, d'une part, de comprendre comment nos institutions ont pu nous conduire au désastre en cours et, d'autre part, d'imaginer de nouvelles institutions - économiques, politiques, éducatives et familiales - qui pourraient empêcher ce désastre de se reproduire.
L'ouvrage tiré de ces conférences, Principes de reconstruction sociale, qui n'a rien perdu de sa brûlante actualité, est généralement reconnu comme étant la plus importante contribution de Russell à la philosophie politique.
Ce document exceptionnel n'était malheureusement plus disponible aux lecteurs francophones depuis sa première et unique parution en français, en 1924. La présente édition vient combler cette lacune.
La traduction en a été entièrement revue et corrigée par Normand Baillargeon qui signe, en plus d'une substantielle introduction qui situe l'ouvrage dans la vie de Russell et dans son parcours intellectuel, l'appareil critique (notes et bibliographie) de cette nouvelle édition des Principes de reconstruction sociale. -
Là-haut, il n'y a rien ; anthologie de l'incroyance et de la libre-pensée
Normand Baillargeon
- Les presses de l'université laval (pul)
- 24 Novembre 2010
- 9782763707617
J'ai conçu la présente anthologie comme une ressource réunissant des textes et des idées susceptibles d'aider qui le voudra à approfondir sa connaissance d'une riche tradition de pensée et de militantisme, une tradition qui me semble conserver aujourd'hui sa fraîcheur et sa pertinence, tout particulièrement en ces heures de laïcité supposée ouverte et de multiplication des accommodements avec la religion.
Dans cet ouvrage, des penseurs de toutes les époques et de diverses cultures exposent les grandes positions que l'on retrouve au sein de la famille de l'incroyance, les principaux arguments pour et contre l'existence de Dieu, les explications naturalistes des sources de la croyance religieuse, les méfaits de la religion, les éthiques non religieuses et le principe de laïcité dans l'espace public et en éducation. -
L'autre morale de Thomas d'Aquin : Son rapport à notre temps
Pierre Metivier
- Les presses de l'université laval (pul)
- 24 Janvier 2018
- 9782763734095
Il y a chez Thomas d'Aquin une autre morale que celle que nous connaissons. Si elle n'a pas été développée, c'est que les options et les sensibilités du temps ne la réclamaient pas. Cette autre morale, dont les assises ne font aucun doute, se trouve, elle, en rapport avec le meilleur des options et des sensibilités de notre temps.
La morale de Thomas d'Aquin est celle du chemin qui conduit à Dieu. Les humains sont ici-bas des voyageurs, en quête de leur fin bienheureuse. Si riche soit-elle, cette morale ne promeut pas pour elles-mêmes les valeurs proprement terrestres et humaines.
L'autre morale se définit comme une manifestation de ce qui nous habite : Dieu est en nous et pas seulement dans un au-delà, et notre vie éternelle est déjà commencée. En manifestant ce qui en nous est vie et valeur, nous les faisons nôtres et nous les développons; en les engageant dans des tâches terrestres et humaines, nous prenons au sérieux la création de Dieu remise entre nos mains. Et nous travaillons au voeu que celle-ci porte : la promotion des peuples et l'instauration d'une société juste et fraternelle dès ici-bas.
Le livre articule, en finale, ces deux morales dans un nouvel ensemble. -
Penser avec Edgar Morin ; lire la Méthode
Robin Fortin
- Les presses de l'université laval (pul)
- 6 Octobre 2011
- 9782763705170
La pensée d'Edgar Morin est inclassable. Ni science ni philosophie, enjambant la science et la philosophie, les sciences humaines et les sciences naturelles, sa pensée échappe aux cloisonnements disciplinaires et aux modes de connaissance compartimentée. Véritable touche-à-tout du savoir, autodidacte par complexion, Edgar Morin est l'auteur d'une oeuvre considérable, qui couvre le vaste champ du savoir et qui propose une méthode pour traiter la complexité du réel.
Cet ouvrage retrace les grands moments de l'histoire personnelle et intellectuelle qui ont fait d'Edgar Morin un des grands penseurs de notre temps, et l'auteur d'une oeuvre majeure à la convergence des savoirs, oeuvre colossale et désormais incontournable pour penser notre temps et les problèmes de notre temps. -
éthique de l'hospitalité
Daniel Innerarity
- Les presses de l'université laval (pul)
- 6 Octobre 2011
- 9782763705064
L'hospitalité répond aux caractéristiques de ces expériences éthiques fondamentales qui tissent la vie des êtres humains. Dans l'échange de l'hospitalité se manifeste la première forme d'une humanité générale. L'hospitalité est une catégorie qui permet d'interpréter la situation générale de l'homme dans le monde. Que nous soyons les hôtes les uns des autres signifie que notre situation dans le monde répond à une structure de la réception et de la rencontre, qu'il existe une liberté pour donner et pour recevoir au-delà des impératifs de la réciprocité. Dans une certaine mesure, ce livre propose une éthique de la contrariété face à une éthique de l'initiative, et vise une idée de la vie bonne plus intéressée à laisser ouverte la possibilité de s'émouvoir qu'à se protéger de toute irruption de l'inattendu. La compétence éthique fondamentale consiste à s'ouvrir vers le tout autre et les autres, à être accessible aux sollicitations du monde, attentif à ce qui est différent de soi-même. Il y a une certaine supériorité morale des petites manies sur l'autosuffisance, de l'amour vulnérable sur le contrôle et la modération, de la générosité de la passion sur la prudence rationnelle, de l'excès sur la simple réciprocité.
L'éthique de l'hospitalité intervient à propos dans un moment culturel tiraillé par le conflit entre les impératifs de la modernisation et de la croissance, d'une part, et d'autre part, par les exigences d'une éthique de la conservation, de la prudence et de la protection. Face à la fragilité générale du monde, nous assistons à l'émergence d'une forte sensibilité, d'une nouvelle sollicitude et d'un souci de l'autre. Dans ce contexte, le devoir des individus ne consiste pas à se protéger de la société, mais à la défendre, à prendre soin d'un tissu social en dehors duquel aucune identité ne peut se réaliser. -
L'art de philosopher
Bertrand Russell
- Les presses de l'université laval (pul)
- 13 Février 2017
- 9782763714493
Bertrand Russell rédigea les trois essais qui composent cet ouvrage au cours d'un séjour qu'il effectua aux Etats-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. S'adressant à un public d'étudiants, il y dessine le parcours intellectuel que devra suivre l'apprenti philosophe. Il lui propose de se consacrer d'abord à l'étude de la logique, des mathématiques et de l'histoire des sciences afin d'acquérir le mode de pensée le plus favorable à la philosophie, définie comme « l'art de la conjecture rationnelle ». Les exposés qu'il consacre avec sa clarté coutumière à la logique, « art de l'inférence », et aux mathématiques, « art du calcul », sont un éloge à des disciplines d'esprit toujours plus nécessaires pour faire face aux forces irrationnelles.
Dans la mesure où cet ouvrage propose une discipline de pensée rigoureuse et prudente, il conserve toute son actualité face aux forces ambiantes de l'irrationalisme et aux dogmatismes de toutes sortes. -
Le Metalogicon (1159) est d'abord une vigoureuse défense du trivium. Pour mieux convaincre les esprits « urbains » de son temps, Jean de Salisbury s'appuie, ici, sur Aristote. Le traité offre la première présentation médiévale de l'ensemble de l'Organon.
A la satire la plus véhémente quand ils 'agit de combattre ses adversaires, se mêlent la gravité, voire la sécheresse technique quand il s'agit de conduire l'exposé ontologique et grammatical de l'utilité de la logique dans toute formation et activité humaines.
Jean de Salisbury, l'un des plus éminents représentants de la Renaissance du XIIe siècle, fut l'élève, le conseiller, parfois l'ami de personnalités parmi les plus importantes de son temps.
L'ouvrage propose la première traduction intégrale en français du Metalogicon. -
Éloge de ma fille bionique - Philosophie du handicap humanisme et transhumanisme
Vincent Billard
- Les presses de l'université laval (pul)
- 29 Mars 2017
- 9782763732862
Etrangement, même si les personnes handicapées ont toujours existé dans l'histoire de l'humanité, bien peu de réflexions leur ont été consacrées. La philosophie est quasiment muette sur le sujet. Le temps paraît venu de proposer une véritable pensée du handicap. Les sciences sociales l'ont entreprise, en s'opposant à la conception médicale qui considérait spontanément le handicap comme une infirmité, une chose purement négative. Les handicapés eux-mêmes nous ont appris à revenir sur cette vision simpliste, certains (en particulier les sourds) rejetant complètement le terme de handicap pour les qualifier. Il est sans doute possible aujourd'hui d'aller plus loin, en élargissant radicalement cette notion. Ne sommes-nous pas tous, au fond, valides ou invalides, des handicapés d'une certaine manière à l'égard de l'existence ?
L'homme présumé « diminué » par le handicap apparaît également, de nos jours, opposé en tous points à l'homme supposé « augmenté » dont parle ce courant de pensée contemporain, le transhumanisme. Mais cette confrontation est-elle justifiée ? N'y a-t-il pas plutôt, dans la réconciliation entre pensée du handicap et transhumanisme, une occasion nouvelle et originale de repenser la vieille question du sens de la vie ? C'est ce que cet essai tentera de démontrer. -
Les discours du corps au XVIII siècle ; littérature-philosophie-sciences
Collectif
- Les presses de l'université laval (pul)
- Les Collections De La Republique Des Lettres
- 6 Octobre 2011
- 9782763708362
Un débat, réunissant philosophes, littéraires et historiens, s'est engagé, lors du XIIe Congrès international des Lumières, autour de la question du corps. En effet, le corps des Lumières est un objet qui méritait encore d'être questionné sur des plans épistémologique, anthropologique ou esthétique. Le présent ouvrage se veut le reflet de ces questionnements. Suivant la voie de l'époque qui récusait la séparation systématique des discours, il cherche à montrer combien l'écriture du corps entre dans une transdiscursivité. Discours scientifique, romanesque, philosophique ou social, entre autres, dialoguent au cours d'une période passionnée par l'émergence d'une nouvelle culture du corps. Les trois parties qui organisent le volume : « Science, techniques et médecine du corps », « Gouvernement du corps » et « Représentations idéologiques du corps » mettent en relief les cohérences et subversions, les conjonctions et prolongements de ces idées essentielles.
Dans une dynamique d'ouverture et d'harmonie, les éditeurs ont tenu à rapprocher dans ces pages de jeunes collègues et des chercheurs confirmés, éloignés tant par la géographie que par leur parcours, afin de faire émerger des différences d'approche et des communautés d'intérêt autour de cet objet d'étude unique et multiple. -
La interdit, la transgression, Georges Bataille et nous
Jacques Patry
- Les presses de l'université laval (pul)
- 9 Juillet 2012
- 9782763711768
Les interdits et le travail fondent notre monde. Pourtant, l'humain a en lui une force, qu'il désigne par diverses expressions : vie, excès, désir, passion, pulsion, instinct ou exubérance. C'est ce que Georges Bataille (1897-1962) appelait « la part maudite ».
Alors, comment rejoindre l'humain dans son intégralité? Il faut transgresser les interdits, mais sans les détruire. Telle est la lecture que Jacques Patry nous propose de l'oeuvre de Georges Bataille.
L'année 2012 marque le cinquantième anniversaire de la mort de l'auteur de La part maudite et de L'érotisme. Dans la logosphère et peut-être même dans la biosphère, ce sera l'année Bataille. -
L'intime et le marché ; réflexion éthique sur l'autonomie et la prostitution
Jean Rhéa
- Les presses de l'université laval (pul)
- 11 Février 2015
- 9782763724911
Alors que le débat sur la prostitution prend de l'ampleur dans le contexte politique actuel, cet essai de philosophie morale et politique propose une réflexion sur les enjeux éthiques soulevés par cette question. Ainsi, peut-on parler de liberté et d'autonomie sexuelle en fonction du marché? L'auteure avance que nous devons repenser la sexualité selon une compréhension contemporaine de l'éthique et du rapport à l'autre. De plus, l'auteure considère que la défense libérale des choix individuels en matière de sexualité devrait nous amener à la considérer comme un domaine devant échapper aux rapports contractuels, ainsi qu'aux pressions économiques du marché, qui caractérisent la prostitution.
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Paul Ricoeur ; la culture et les sciences humaines
Jonathan Roberge
- Les presses de l'université laval (pul)
- 1 Mai 2014
- 9782763702506
Paul Ricoeur (1913-2005) a renouvelé de multiples manières le dialogue entre la philosophie et les sciences humaines sur une période de plus d'un demi-siècle. Au coeur de son entreprise intellectuelle se trouve le concept de compréhension avec sa double valence ontologiques, ce que la compréhension dit de la condition humaine, et épistémologique, à savoir ce qu'elle dit des conditions de la connaissance. Ricoeur développe un modèle mixte - une herméneutique critique - en venant aussi retravailler une seule et même grande idée au cours de son oeuvre : celle du Cogito médiatisé par tout l'univers des signes. Quelle est la place de l'intersubjectivité dans la constitution de ce Cogito? Comment celui-ci se tient-il, s'édifie-t-il et se transmet-il dans son rapport à la culture? Une réflexion sur l'histoire et la pratique historienne en est-elle alors inséparable? C'est à ces questions qui touchent toutes au destin à la fois présent et future des sciences humaines que tente de répondre cet ouvrage.
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Contre'hommage pour Gilles Deleuze
Giroux D
- Les presses de l'université laval (pul)
- 6 Octobre 2011
- 9782763708294
La pensée de Gilles Deleuze a longtemps été associée à celle de Mai 68, aux idées contestataires du monde étudiant et à la vie subversive. Certains ont voulu réduire sa pensée à une « philosophie du désir ». Mort en 1995, Deleuze a pourtant été un philosophe des concepts et du système. En dialogue avec cette oeuvre aussi radicale que multiforme, le présent ouvrage constitue le premier collectif francophone nord-américain sur la pensée de Gilles Deleuze. Il réunit des lecteurs provenant de différents horizon disciplinaires : philosophie, science politique, études cinématographiques et littéraires, arts visuels et création littéraire.
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Qu est-ce qu un philosophe? elements d une enquete sur l usage d un mot au siecle des lumieres
Lu Jin
- Les presses de l'université laval (pul)
- 30 Avril 2014
- 9782763702117
Si aujourd'hui l'on croit savoir ce qu'était un philosophe au siècle des Lumières, c'est parce que le triomphe des Encyclopédistes dans l'histoire des idées a éclipsé la diversité de ses définitions courantes au XVIIIe siècle. C'est pourtant grâce à la pluralité qui la caractérisait que la figure du philosophe est devenue alors ce prisme au sein duquel les écrivains des tendances intellectuelles les plus diverses croyaient se reconnaître. Fontenelle, Marivaux et Prévost, bien que n'étant pas Encyclopédistes et appartenant au " clan des Modernes " tant raillé par Voltaire, se croyaient philosophes et furent ainsi désignés par leurs contemporains. Qui plus est, même ceux que l'on nomme aujourd'hui " anti-philosophes ", tel Fréron, pourtant un grand admirateur de Montesquieu, et les journalistes jésuites des Mémoires de Trévoux, se considéraient, avec insistance, comme philosophes et ne s'opposaient qu'à ceux qu'ils appelaient " les prétendus philosophes ". Les compréhensions particulières que ces écrivains se font du mot philosophe, que la polyvalence de l'étymon Sophia permet et délimite à la fois, se rattachent aux idées communes qu'ils partagent avec ceux-là mêmes auxquels ils s'opposent. Cet ouvrage tente de montrer qu'ils méritent tous le titre de philosophe, bien que les historiens des idées n'aient pas pris l'habitude de les tenir pour tels. Nourries de réflexions personnelles, conceptualisées, formulées et approfondies au cours des débats qui ont traversé l'époque, les définitions du philosophe proposées par les auteurs étudiés ici contribuent à notre compréhension globale de cette notion capable de résumer les aspirations divergentes des gens de lettres du siècle des Lumières et d'inspirer l'adhésion quasi unanime de tout un siècle.
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Montaigne ; la vigueur du discours ; sur une incluence de thétorique stoïcienne dans les essais
Protopapas Marn
- Les presses de l'université laval (pul)
- 6 Octobre 2011
- 9782763705576
Il faut examiner le débat autour du stoïcisme de Montaigne. Les critiques qui ont vu le jour présentent un Montaigne qui s'intéresse à la philosophie, un humaniste qui essaie de survivre en des temps troublés et d'exercer son esprit pour s'affranchir des contraintes morales et sociales. Pourtant, si l'on regarde de plus près la construction et la genèse des Essais, on s'aperçoit que Montaigne continue d'étudier patiemment les textes anciens, et particulièrement les textes stroïciens, jusqu'à la fin de sa vie. Il affirme que sa recherche est l'homme. Et, tout au long de cette recherche, se développe un dialogue entre Montaigne et lui-même, dans la mesure où son projet explicite est de se connaître. Cette position elle-même ne saurait se comprendre que dans un éclairage stoïcien : cette position du moi - Montaigne - qui débat avec l'homme - Montaigne pris dans l'Univers -, c'est celle où l'homme est Montaigne lui-même dans son rapport au cosmos, où cet « empire dans un empire » trop souvent rebattu se trouve dans la recherche de Montaigne étendu aux dimensions de l'univers. C'est cette persistance du stoïcisme, notamment de la rhétorique stoïcienne, qui anime et rend justice à l'oeuvre de Michel de Montaigne.
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Les anciens dans la pensée politique contemporaine
Yves Couture, Martin Breaugh
- Les presses de l'université laval (pul)
- 6 Octobre 2011
- 9782763707860
De Machiavel à Nietzsche, la référence à l'Antiquité n'a cessé d'accompagner la pensée politique occidentale. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? À ne considérer que certains courants dominants, on pourrait conclure à un désintérêt croissant pour le monde classique. Un regard élargi dément pourtant cette impression initiale. Comment ne pas voir en effet que parmi les principaux penseurs politiques contemporains, un nombre remarquable continue d'entretenir un dialogue décisif avec les mondes grec ou romain ? On pense d'emblée à Strauss, Foucault, Castoriadis, Taylor, Sloterdijk, Nussbaum ou Rancière. Cette interrogation des Anciens est liée aux enjeux centraux de la philosophie, des sciences sociales ou même de l'action politique actuelles : l'analyse critique de la modernité, les rapports complexes entre la théorie et la pratique, l'articulation de l'idéal d'autonomie avec l'inscription politique et communautaire de l'individu, ou encore l'interaction des principes démocratiques avec les modèles d'excellence légués par l'héritage philosophique et moral de l'Occident.
Cet ouvrage vise d'abord à faire voir la diversité des enjeux que l'examen du rapport aux Anciens permet d'éclairer d'une manière toute particulière. Mais nous voulons aussi faire ressortir la pluralité des perspectives aussi bien théoriques que normatives qui orientent les usages actuels des Anciens. Sur chaque auteur ou chaque thème traité, on trouvera ici l'éclairage de spécialistes reconnus témoignant d'un aspect central de leur propre démarche. L'ensemble se veut donc plus qu'une contribution à l'histoire des idées. À travers le dialogue avec les Anciens, c'est à une réflexion renouvelée sur la modernité que nous convions le lecteur. -
Actualité de la philosophie de l'histoire ; l'histoire aux mains des philosophes
Maurice Lagueux
- Les presses de l'université laval (pul)
- 13 Février 2017
- 9782763714479
Cet ouvrage veut montrer que l'entreprise intellectuelle a maintes fois été dénigrée sous le nom de philosophie « spéculative » de l'histoire demeure toujours très actuelle à notre époque. Bien qu'il ne cherche nullement à dissimuler les limites de ce type de réflexion philosophique, son auteur soutient que les penseurs qui s'y sont adonnés entendaient d'abord - tout comme tant d'intellectuels aujourd'hui - apporter une réponse à la question de savoir ce qui est en train de se passer dans le monde actuel. Pour appuyer ses vues, il rappelle l'influence qu'exercent encore sur nos façons de penser nombre de débats théologiques qui ont donné naissance aux philosophies de l'histoire. Il montre également combien il est difficile d'échapper aux schèmes à l'aide desquels les philosophes de l'histoire se sont représenté la succession des temps historiques. Au terme d'une discussion des principales thèses de ces philosophes, il conclut que les réponses souvent présomptueuses qu'ils ont apportées à la question du sens de l'histoire ne devraient pas nous faire oublier que cette dernière question continue de hanter nos contemporains qui se hasardent souvent à y apporter des réponses à peine plus convaincantes.
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Avoir l autre dans sa peau lecture d emmanuel levinas
Plourde Simonne
- Les presses de l'université laval (pul)
- 31 Janvier 2017
- 9782763713519
Avoir-l'autre-dans-sa-peau constitue un ouvrage de référence pour celui qui aborde la pensée lévinassienne. Cet ouvrage a l'originalité de présenter la relation à l'autre comme un drame concret qui met en scène des personnages. Il évite une trop grande érudition, mais comporte une critique de certains auteurs qui se sont mépris dans leur interprétation de Lévinas et surtout dans la signification à donner au vocabulaire qu'il utilise. C'est un livre qui ne décourage pas les bonnes volontés. La pensée de Lévinas est difficile à aborder et le fait de la présenter sous la forme d'un drame existentiel aide le lecteur à y entrer.
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Les boeufs bipedes theorie aristotelicienne de esclavag
Bouchard Guy
- Les presses de l'université laval (pul)
- 13 Février 2017
- 9782763714523
Face à la défense aristotélicienne de l'esclavage, il faut, dit-on, « sauver l'honneur des philosophes ». Objectif : dévoiler le prix de cette entreprise dans un contexte où l'on préconise de plus en plus le recours à Aristote pour surmonter les impasses imputées à la pensée éthico-politique contemporaine. Au-delà de sa portée historique, cet ouvrage interroge l'image actuelle du philosophe grec véhiculée par ses commentateurs francophones (1932-1999) et la pertinence attribuée à son message.
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Le nihilisme est-il un humanisme ? étude sur Nietzsche et Sartre
Christine Daigle
- Les presses de l'université laval (pul)
- 7 Février 2017
- 9782763713427
Dans son essai, Christine Daigle établit en quoi les philosophies de Nietzsche et Sartre convergent ou divergent en ce qui a trait à la problématique du nihilisme, à la quête de sens et à l'éthique. Elle examine leur solution respective au mal moderne créé par le nihilisme, soit le manque de fondement pour les valeurs. Cette solution passe par une réponse optimiste à la question du sens de l'existence qui met l'accent sur le rôle de l'humain comme créateur de sens, et ce, chez Nietzsche comme chez Sartre. Sur ces bases, Nietzsche et Sartre proposent une éthique existentialiste humaniste qui promeut l'épanouissement authentique de l'individu. Si chacun élabore cette éthique à sa façon, Christine Daigle démontre que l'on peut soutenir que Nietzsche et Sartre sont, du point de vue éthique, de proches parents.
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Le travail après le communisme
Lilian Negura
- Les presses de l'université laval (pul)
- 31 Janvier 2017
- 9782763714257
Ce livre met en relief le rôle de la représentation sociale du travail héritée du passé communiste dans le développement des pays postsoviétiques. L'auteur construit sa réflexion en se fondant sur les résultats d'une recherche effectuée en Moldavie, montrant comment l'échec de la transition postcommuniste dans des pays comme celui-ci peut être partiellement expliqué par un clivage entre la représentation sociale du travail et les principes de fonctionnement de l'économie capitaliste. Une radiographie fine de la représentation sociale du travail, et de son contexte symbolique, est complétée par une analyse des pratiques dans les deux systèmes économiques. Le livre constitue une critique des analyses des transitions postcommunistes qui ne prennent pas en considération le fondement représentationnel des sociétés.
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Dialectique et matiere
Filion Jf
- Les presses de l'université laval (pul)
- 13 Février 2017
- 9782763714554
La Philosophie de la nature de Hegel a longtemps été considérée comme la « partie honteuse » du système hégélien. La réception de cette oeuvre s'est souvent résumée à répéter que Hegel avait commis des erreurs en critiquant Newton et l'évolutionnisme. Depuis les années 1970, des chercheurs ont établi qu'il possédait, au contraire, une connaissance élargie et subtile des disciplines scientifiques. Néanmoins, ces débats autour de la maîtrise hégélienne des sciences naturelles tendent à occulter l'idée centrale de la Philosophie de la nature : il y a un sens immanent dans la nature dont la conception est à la portée de la raison humaine. Loin d'être fixiste ou créationniste, Hegel a exposé les degrés « involutifs » du développement réel du sens, qui a mené à l'apparition du vivant, puis, ultérieurement, de l'esprit humain et de la liberté. Le but du présent livre est d'offrir au lecteur une interprétation qui permet de dégager la visée et la méthode de la philosophie « spéculative », dont l'originalité est d'englober à la fois l'horizon des sciences naturelles et celui des cosmologies religieuses. Il s'agit de voir comment Hegel peut reconnaître la présence du sens dans la nature inorganique, alors qu'il définit l'Idée comme un processus vivant. La rédaction de Dialectique et matière fut motivée par le contexte actuel d'une crise inédite des rapports de la société à la nature. Le fait que la Philosophie de la nature constitue une partie profondément refoulée de l'oeuvre d'un des plus grands philosophes que l'Occident ait produit ne peut qu'attirer notre attention : ne serait-ce pas là le signe de son inavouable pertinence ?