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PUF
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Dictionnaire philosophique
André Comte-Sponville
- Puf
- Dictionnaires Quadrige
- 18 Août 2021
- 9782130804369
« J'aime les définitions. J'y vois davantage qu'un jeu ou qu'un exercice intellectuel : une exigence de la pensée. Pour ne pas se perdre dans la forêt des mots et des idées. Pour trouver son chemin, toujours singulier, vers l'universel. La philosophie a son vocabulaire propre : certains mots qui n'appartiennent qu'à elle, d'autres, plus nombreux, qu'elle emprunte au langage ordinaire, auxquels elle donne un sens plus précis ou plus profond. Cela fait une partie de sa difficulté comme de sa force. Un jargon ? Seulement pour ceux qui ne le connaissent pas ou qui s'en servent mal. Voltaire, à qui j'emprunte mon titre, a su montrer que la clarté, contre la folie des hommes, était plus efficace qu'un discours sibyllin ou abscons. Comment combattre l'obscurantisme par l'obscurité ? La peur, par le terrorisme ? La bêtise, par le snobisme ? Mieux vaut s'adresser à tous, pour aider chacun à penser. La philosophie n'appartient à personne. Qu'elle demande des efforts, du travail, de la réflexion, c'est une évidence. Mais elle ne vaut que par le plaisir qu'elle offre : celui de penser mieux, pour vivre mieux. C'est à quoi ces 2 267 définitions voudraient contribuer." Nouvelle édition intégralement revue et augmentée de 613 nouvelles entrées.
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Histoire mondiale de la philosophie : une histoire comparée des cycles de la vie intellectuelle dans huit civilisations
Vincent Citot
- Puf
- Hors collection
- 11 Mai 2022
- 9782130835905
Après avoir posé en introduction les principes épistémologiques et la méthode qui président à ce travail historique, l'ouvrage se compose de huit chapitres, chacun retraçant l'histoire de la vie intellectuelle (avec une insistance particulière sur la philosophie) d'une civilisation : la Grèce, Rome, l'Islam, l'Europe, la Russie, l'Inde, la Chine et le Japon. Chaque chapitre se décompose entre trois parties - période préclassique, période classique et période postclassique - qui se retrouvent invariablement dans les aires culturelles considérées. L'histoire intellectuelle est donc cyclique (la Chine et l'Inde connaissent même plusieurs cycles). Ces cycles correspondent à des ramifications et à des inflexions majeures dans la vie intellectuelle - singulièrement la rupture entre une recherche de type philosophique et une autre de type scientifique. La conclusion fait le bilan comparatif et propose quelques explications des récurrences observées. Elle alerte contre les risques d'une perte de culture scientifique des philosophes.
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Principes de la philosophie du droit ; avec les additions d'Eduard Gans
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Puf
- Quadrige
- 24 Janvier 2023
- 9782130806745
Publiés en 1820 par Hegel, les Grundlinien der Philosophie des Rechts, ouvrage connu en France sous le titre de Principes de la philosophie du droit, sont une des oeuvres majeures de la philosophie moderne. Sur la base d'une idée considérablement élargie du droit, correspondant à l'ensemble des manifestations de ce qu'il nomme « l'esprit objectif », Hegel expose successivement les structures du « droit abstrait » (qui correspond au droit privé), de la « moralité » (qui traite du rapport du sujet agissant aux normes morales), et enfin de « l'éthicité », notion qui désigne l'ensemble des configurations institutionnelles (famille, société civile, État) organisant l'agir des individus et des groupes sociaux dans le contexte de la modernité. L'étude de la société civile, intégrant certains acquis de l'économie politique naissante, a exercé une profonde influence, en particulier sur Marx. L'étude de l'État moderne (post-révolutionnaire, constitutionnel) cherche à répondre à certaines des apories de la modernité et se conclut par un examen de l'histoire universelle.
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Métaphysiques cannibales : lignes d'anthropologie post-structurale
Eduardo Viveiros De Castro
- Puf
- MétaphysiqueS
- 1 Octobre 2014
- 9782130641247
Constatant que l'anthropologie ne peut plus simplement prétendre reconstituer aussi « objectivement » que possible les cultures étrangères, puisqu'elle rencontre des cosmologies qui précisément excluent le partage entre nature et culture, Eduardo Viveiros de Castro propose d'y voir le lieu d'une expérimentation métaphysique où les « autres » sont non pas objets mais témoins de pensées et même d'images de la pensée alternatives. Montrant alors la complicité de cette anthropologie décolonisée avec la « métaphysique des devenirs » de Deleuze et Guattari, il en éclaire les enjeux dans le passage de l'Anti-OEdipe à Mille Plateaux, incompréhensible si on ne le replonge pas dans le savoir ethnologique qu'il charrie et à travers lui dans les ressources offertes par les pratiques conceptuelles de l'Afrique, puis de l'Amazonie. Il conclut par une relecture du structuralisme de Claude Lévi-Strauss qui dépasse l'opposition factice des pensées de la structure et de la différence, tout autant que de l'anthropologie et de la philosophie, du nous et des autres.
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Un concept de différence implique une différence qui n'est pas seulement entre deux choses, et qui n'est pas non plus une simple différence conceptuelle. Faut-il aller jusqu'à une différence infinie (théologie) ou se tourner vers une raison du sensible (physique) ? À quelles conditions constituer un pur concept de la différence ?Un concept de la répétition implique une répétition qui n'est pas seulement celle d'une même chose ou d'un même élément. Les choses ou les éléments supposent une répétition plus profonde, rythmique. L'art n'est-il pas à la recherche de cette répétition paradoxale, mais aussi la pensée (Kierkegaard, Nietzsche, Péguy) ?Quelle chance y a-t-il pour que les deux concepts, de différence pure et de répétition profonde, se rejoignent et s'identifient ?
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« Ce projet ne vise pas seulement à révéler les impensés accumulés dans la pensée dite occidentale à l'égard notamment de ce qu'il a construit sous les noms d'"Islam" et de "monde arabe" ; il s'agit aussi de mesurer les dérives idéologiques inavouées [à l'égard] de cet Islam devenu indéchiffrable à force d'être manipulé tant par les musulmans que par ses interprètes occidentaux. Tout reste à repenser, à réécrire, à revisiter sur l'islam comme religion, [...] tradition de pensée, déploiements interculturels dans le monde [ou] force de soulèvement historique des masses populaires partout abandonnées aux pratiques de "la pensée sauvage". »Présenter l'histoire de la pensée d'expression arabe depuis l'émergence du fait coranique jusqu'à nos jours, tel est l'objet de cet ouvrage. Alors que l'on oppose de plus en plus fréquemment l'« Occident » à l'« Islam », il situe, dans un cadre historico-critique, la place de la pensée arabe dans une histoire générale de la pensée et des cultures méditerranéennes, par-delà toutes les grandes ruptures historiques entre les deux rives de la Méditerranée.
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L'auteur mondialement salué du Meilleur des mondes, fable contre-utopique décrivant un univers de contrôle préfigurant le nôtre, n'est pas l'homme d'un seul livre, loin de là. Sa vie très riche et son oeuvre immense, entre fictions et essais, font de lui un des grands témoins du XXe siècle - de ses étrangetés, de ses impasses et de ses paradoxes comme de ses beautés. On le suivra en choisissant six journées emblématiques de son existence : le moment où, enfant, il recouvre la vue après une période traumatique de perte progressive de vision ; sa rencontre en Italie avec l'écrivain D.H.Lawrence ; le succès visionnaire du Meilleur des mondes ; ses expériences avec les substances psychédéliques ; ses recherches sur la philosophie éternelle dans le désert de Californie et sa mort orchestrée comme un dernier trip, le 22 novembre 1963, le jour de l'assassinat de Kennedy.
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Ce recueil de divers textes que Clément Rosset a consacrés au cinéma, pour la première fois réunis, est précédé d'un entretien avec Roland Jaccard. Ses goûts cinématographiques, parfois déconcertants et ironiques, permettent de mieux cerner la personnalité du philosophe.L'essai comporte deux parties : - Un entretien avec Roland Jaccard autour du cinéma sur le 1er film de son enfance Les naufrageurs des mers du sud par Cecil B. de Mille, les grandes revues cinématographiques (Positif, Les Cahiers ...), des thèmes tels que « Psychanalyse et cinéma », « Philosophie et cinéma », etc.- Des extraits de textes parus dans différentes revues ou ouvrages de C. Rosset.
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Tous les essais réunis dans cet ouvrage concernent la culture japonaise, écrits au Japon en français. Le Japon y est montré éclairé par une lumière venue de France qui enrichit la propre lumière japonaise. L'originalité de la démarche de l'auteur est dans cette tentative nouvelle de lectures et d'explications sous ce "double éclairage", des phénomènes culturels japonais. Le lecteur français auquel s'adresse l'auteur pourra ainsi aborder le Japon comme une civilisation différente de la sienne et non plus seulement comme un pays aux moeurs exotiques et étranges.
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Montaigne ou la conscience heureuse (2e édition)
Marcel Conche
- Puf
- Perspectives critiques
- 12 Août 2014
- 9782130640271
La première édition de cet ouvrage date de 1964. En 1963, j'avais lu les Essais pour la première fois... Je me proposais d'en extraire la philosophie que j'y pressentais et de l'exposer de manière à en montrer la cohérence. Je distinguai soigneusement la morale et la doctrine de la sagesse, ce que j'appellerais aujourd'hui l'éthique. Cette distinction essentielle fit beaucoup pour la clarté de l'exposé. On a cru que 'mon' Montaigne me ressemblait, que je l'avais bâti d'après moi-même. Il est difficile de se tromper plus complètement. Que l'on lise 'Existence et culpabilité', dans Orientation philosophique, et l'on verra quelle sorte d'homme j'étais à l'époque, et combien j'étais plus près de Pascal ou même de Jansénius que de Montaigne.
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Exercices spirituels philosophiques : une anthologie de l'Antiquité à nos jours
Xavier Pavie
- Puf
- Hors collection
- 23 Février 2022
- 9782130825081
La notion d'exercice spirituel s'élabore au sein des différentes écoles philosophiques de l'Antiquité, essentiellement chez les stoïciens, mais aussi les épicuriens et les cyniques, qui vont développer techniques et méthodes pour que chacun puisse parvenir à un mieux-être. Toutes visent à la sérénité, l'homme en harmonie avec la conscience que la vie est courte, que le temps à vivre est incertain, que l'existence est ponctuée de maux, de douleurs et d'obstacles qu'il faut savoir surmonter. Cette pratique de la philosophie comme exercice spirituel est un véritable mode de vie qui irrigue toute l'Antiquité, de la période hellénistique jusqu'à l'avènement chrétien, moment où la philosophie devient une discipline au service de Dieu. Mais au Moyen âge, à la Renaissance et à l'âge classique, la philosophie comme mode de vie perdure et l'espace contemporain n'en est pas dépourvu également. Pour la première fois, les textes fondateurs des exercices spirituels sont regroupés dans un même volume à travers sept thèmes majeurs dont chacun est divisé en trois périodes distinctes : l'Antiquité ; l'époque moderne ; enfin la période contemporaine, depuis Emerson jusqu'à ce début du XXIe siècle.
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La question centrale de cet ouvrage se situe à la croisée du réalisme et de l'idéalisme : comment peut-on à la fois affirmer que les objets dont traite la mathématique possèdent un être identique en tout temps et pour tout sujet pensant et qu'ils ont été produits par un sujet mathématicien ? L'idéalité des objectités formelles implique en effet leur autonomie ontologique vis-à-vis de la conscience, donc l'impossibilité de les produire. Or ces objets idéaux requièrent l'invention d'un système de notations symboliques et font leur apparition à un moment de l'histoire : n'est-ce pas le signe de leur dépendance ontologique vis-à-vis de la spontanéité productrice de la conscience ? Partant, la vérité mathématique doit-elle être conçue comme adéquation de la connaissance à des objets qui lui préexistent, ou comme dévoilement d'objets n'ayant ni existence en soi, ni préexistence à l'acte qui les dévoile ? Ces questions fournissent l'occasion d'élaborer un discours de la méthode phénoménologique, d'analyser le mode d'être temporel des idéalités et de conjoindre idéalisme du sens et réalisme nomologique : si le sens mathématique est engendré, propriétés et lois doivent être découvertes et démontrées.
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Les differents modes d'existence ; l'oeuvre à faire
Etienne Souriau, Isabelle Stengers, Bruno Latour
- Puf
- MétaphysiqueS
- 17 Septembre 2015
- 9782130740438
Ce livre d'Étienne Souriau se présente comme un petit traité consacré à une question fondamentale : y a-t-il différentes manières d'exister ? Quel rapport entre l'existence d'une oeuvre d'art et celle d'une personne ? Entre l'existence de l'atome et celle d'une valeur comme la solidarité ? Ces questions sont les nôtres, à chaque fois que quelque chose prend consistance et vient à compter dans nos vies. L'ouvrage défend méthodiquement la thèse d'un pluralisme existentiel : il y a, en effet, différentes manières d'exister - et même de « sur-exister », ou de « sous-exister ». L'existence est polyphonique. Dans un style à la fois clair et enlevé, l'auteur montre de quelle manière notre vision du monde s'en trouve radicalement transformée.Le texte d'Étienne Souriau (environ 150 pages) est précédé d'une introduction substantielle, un essai co-signé par Bruno Latour (sociologue des sciences et des techniques) et d'Isabelle Stengers (philosophe des sciences) : « Le sphinx de l'oeuvre ». Cette introduction contribue à dégager les éléments les plus novateurs et les plus actuels de la réflexion de Souriau, en montrant le jeu de correspondances qu'elle entretient avec la philosophie pragmatiste ou celle de Deleuze, par exemple.En appendice est reproduit le texte d'une conférence de Souriau consacrée à l'oeuvre d'art : « Du mode d'existence de l'oeuvre à faire » (1956).
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Initiation à la philosophie pour les non-philosophes
Louis Althusser
- Puf
- Perspectives critiques
- 23 Janvier 2014
- 9782130630876
En 1980, au sortir de la période la plus intensément politique de son oeuvre et de sa vie, Louis Althusser décide de rédiger un manuel de philosophie qui serait enfin accessible à tous, sans préparation. Initiation à la philosophie pour les non-philosophes en est le résultat. Mais bien loin d'être un simple ouvrage de vulgarisation ou d'introduction, c'est en réalité un véritable précipité des thèses les plus fondamentales de sa propre pensée qu'offre Althusser. Entre cent autres considérations, nulle part ailleurs ne va-t-il aussi loin dans la distinction entre la philosophie et les autres pratiques ; nulle part non plus ne développe-t-il avec tant de détails le concept de « pratique » lui-même. Pourtant, parmi les nombreux apports cruciaux d'Althusser au « moment philosophique des années 1960 », ce concept est peut-être celui qui a bénéficié du plus grand succès et été à la source du plus grand nombre de malentendus. Moment de synthèse dans l'oeuvre d'Althusser, instantané d'une des plus influentes philosophies de la seconde moitié du XXe siècle, cette Initiation est donc aussi un manifeste pour la pensée à venir - une pensée dont le succès contemporains des enfants d'Althusser (de Rancière à Badiou, de Zizek à Balibar) manifeste assez la contemporanéité et l'urgence.Texte établi par G. M. Goshgarian, et introduit par Guillaume Sibertin-Blanc.
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La pensée antique
Jean-François Mattei
- Puf
- Une histoire personnelle de ...
- 23 Septembre 2015
- 9782130654155
Des présocratiques à Plotin en passant par Socrate, Platon, Aristote, Épicure et les stoïciens, Jean-François Mattéi nous convie à un voyage initiatique dans la philosophie antique. C'est à cette source que la raison occidentale se nourrit depuis des siècles. On y assiste à la naissance de la philosophie, de la physique, des mathématiques, de la politique : éblouissant feu d'artifice de la pensée comme l'histoire en a peu connu depuis lors, et qui continue de résonner dans les débats d'aujourd'hui. En fin pédagogue, Jean-François Mattéi construit des ponts entre hier et maintenant, fidèle à la formule qui fait le succès de la série « Une histoire personnelle de... ».
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étant donné ; essai d'une phénoménologie de la donation (2e édition)
Jean-Luc Marion
- Puf
- Quadrige
- 1 Janvier 2023
- 9782130807490
La démarche de l'auteur est, premièrement, de décrire le phénomène réduit à sa donation puis, dans un second temps, de redéfinir le don, contre son interprétation économique, à partir de la pure donation, afin de déterminer les caractères du phénomène comme un strict donné ; enfin, de distinguer les degrés de donation du donné. Étant donné constitue ainsi le premier élément d'un triptyque formé par Réduction et donation (Puf, rééd. 2004), complété et commenté par De surcroît, études sur les phénomènes saturés (Puf, rééd. 2010).
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Cet ouvrage présente une analyse très complète de la relation entre islam et politique. Les différentes approches présentent la sécularisation comme un pur produit de l'Occident et lient le destin de la modernité à un phénomène de "désenchantement du monde" (Weber) qui n'a pu avoir lieu en islam, resté prisonnier des schèmes religieux et qui n'a pu franchir le seuil de la modernité politique. La faiblesse du droit dans la tradition de l'islam classique et son incapacité à mettre des limites au pouvoir pourraient expliquer la raison pour laquelle certains régimes transforment l'état d'exception en mode normal de gouvernement. Néanmoins, la pensée politique de l'islam classique a réalisé des manières d'appréhender le politique : certains penseurs ont mis l'accent sur la pluralité des formes de rationalité qui doit guider l'action de l'homme politique, des juristes ont élu le maintien de la cohésion de la communauté comme critère majeur de l'action de l'État, des philosophes ont insisté sur les possibilités de l'amélioration de l'homme tel qu'il doit être et non tel qu'il est.
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Hobbes et la toute-puissance de Dieu
Luc Foisneau
- Puf
- Fondements de la politique
- 1 Janvier 2023
- 9782130806097
L'oeuvre de Hobbes est au centre du débat qui divise depuis la fin du XIXe siècle, historiens et pshilosophes sur le thème de la sécularisation de la pensée politique moderne. Considérée par les uns comme annonciatrice de l'athéisme contemporain, rattachée par les autres à l'orthodoxie anglicane de son temps, il n'existe pas d'oeuvre dont l'interprétation ait subi sur ce point d'aussi grandes fluctuations. Ce livre apporte une importante contribution dans la mesure où il met clairement en évidence le rôle joué par la théologie de la toute-puissance dans la constitution de la philosophie morale et politique de Hobbes. L'auteur établit notamment que le fondement de cette philosophie, à savoir la mort violente qui étend sa menace sur tout un chacun dans l'état de nature, constitue le corollaire de la thèse selon laquelle la mortalité naturelle procède de la volonté de Dieu de dominer les hommes par sa toute-puissance. Après avoir exposé le ressort conceptuel de cette théologie à savoir l'absence de contrat ou d'Alliance au fondement de la dominationdivine, l'ouvrage montre en quoi la thèse d'une domination de Dieu par nature contribue à l'élaboration d'une anthropologie politique fondée sur l'égalité, au déploiement d'une politique de la souveraineté et à une critique des théologies politiques de l'Alliance. Si elle s'oppose à une interprétation linéaire du procès de sécularisation, l'étude de L. Foisneau n'entend donc pas relancer les spéculations des théologiens politiques, mais s'attache au contraire à faire apparaître les conséquences politiques de la prise en compte par Hobbes de la mortalité humaine.
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Ces études, rassemblées dans cet ouvrage, sont nées de discussions entre philosophes préoccupés de questions esthétiques, de la « visibilité » de la peinture, de l'image qui « remplace » le monde et tient lieu d'original... Elles sont consacrées à une analyse phénoménologique de l'image, de sa représentation et de sa perception.
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La voie des idées, de Descartes à Hume
Pierre Guénancia
- Puf
- Une histoire personnelle de ...
- 23 Septembre 2015
- 9782130731993
Lorsque Descartes fait de la connaissance de l'esprit humain la principale tâche de la philosophie, il lui applique l'idée moderne de la science comme connaissance certaine et évidente. Durant les 150 ans qui suivront, aucun penseur ne reniera cette étincelle cartésienne. Dans son sillage mais aussi contre elle, dans le ciel de la philosophie apparaît une constellation de penseurs de premier ordre : Pascal, Hobbes, Spinoza, Malebranche, Leibniz, Locke, Berkeley, Hume. La recherche philosophique accompagnant la « révolution scientifique » commencée avec Galilée s'engage alors dans « la voie des idées ».C'est donc sur cette voie que Pierre Guenancia nous entraîne, soulignant toujours dans les différences et les oppositions entre les philosophes la perspective épistémologique qui leur est commune : l'analyse de la connaissance doit précéder la connaissance des choses de l'univers, car ce n'est qu'à partir de nos idées que nous pouvons connaître les choses.
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La fabrique des sciences sociales, d'Auguste Comte à Michel Foucault
Johann Michel
- Puf
- Une histoire personnelle de ...
- 28 Février 2018
- 9782130802563
Alors que la philosophie s'est longtemps pensée comme « mère de toutes les sciences », les nouveaux champs de savoirs de l'époque moderne, soucieux désormais d'assurer leur autonomie scientifique, n'ont eu de cesse de contester cette position. C'est encore vrai à l'époque contemporaine où les sciences sociales ont cherché à ravir la place jadis occupée par la philosophie.Tel est le conflit que Johann Michel explore dans cet ouvrage à la fois original et novateur, dont tout l'enjeu est de mettre en lumière la manière dont, d'une part, les sciences sociales dérivent de courants fondateurs de la philosophie (positivisme, pragmatisme, phénoménologie....) et, d'autre part, les sciences sociales opposent leurs méthodes et leurs objets à ceux de la philosophie. Enfin, il s'agit d'en tirer la manière dont les sciences sociales et la philosophie peuvent chercher, sous certaines conditions, à se féconder mutuellement.
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Souffrance et douleur
Claire Marin, Nathalie Zaccaï-Reyners
- Puf
- Questions de soin
- 24 Janvier 2023
- 9782130807124
Cet ouvrage propose une nouvelle édition d'un texte du philosophe Paul Ricoeur, intitulé « La souffrance n'est pas la douleur », qui fut à l'origine une conférence prononcée lors d'un congrès de psychanalyse. Il est suivi des échos qu'il a suscités chez des lecteurs philosophes, sociologues ou médecins. Ces lectures mettent en évidence la richesse de ce texte datant de 1992 et la force de ces lignes directrices qui permettent d'interroger à nouveau frais la relation à l'homme souffrant, que ce soit dans le cadre d'une relation médicale ou dans la perspective d'une anthropologie philosophique. Quelle « compréhension du souffrir » est possible et comment la repenser dans le cadre d'une réflexion sur l'éthique médicale et plus généralement sur les enjeux du soin aujourd'hui ? Ce texte dont la profondeur et la pertinence nous offrent des points d'analyse précieux est plus que jamais nécessaire.
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Nietzsche et le problème de la civilisation (2e édition)
Patrick Wotling
- Puf
- Quadrige
- 8 Juillet 2014
- 9782130642886
Comment saisir dans sa spécificité une pensée qui récuse les modes d'analyse de la tradition philosophique, et pour mieux défendre son absolue singularité va jusqu'à revendiquer l'incompréhensibilité ? Tel est le défi que Nietzsche lance à ses lecteurs. Comment comprendre la totalité de cette pensée déroutante, éclatée, en évitant la facilité d'une réduction unilatérale et négative : la critique de la morale, du christianisme, de la métaphysique ? À ce défi explicite répondent plus discrètement, dans le texte de Nietzsche, des indices permettant de rendre compte de la logique interne et de la rigoureuse cohérence de son expérience de pensée. Cette démarche neuve apparaît alors comme la conséquence d'un déplacement de l'interrogation philosophique : « Ma mission : comprendre la cohésion interne et la nécessité de toute civilisation véritable. »
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Au lieu de soi ; l'approche de Saint Augustin
Jean-Luc Marion
- Puf
- Épimethée
- 20 Avril 2015
- 9782130635406
Ce livre paraît sans doute répondre à une nécessité inscrite de longue date dans l'itinéraire intellectuel de l'auteur. Car s'il est parti de Descartes pour accéder à la question de la constitution de la métaphysique, pour en établir la constitution onto-théologique et marquer son écart avec la théologie chrétienne, comment ne pas finir par revenir à saint Augustin ? Cette nécessité s'est imposée à l'auteur à travers une réflexion et un travail sur le choix du thème d'un cycle de conférences données dans le cadre de la chaire Étienne Gilson en 2004 : lire et interpréter les Confessions de saint Augustin sur un mode non-métaphysique, au moyen des principaux concepts élaborés précédemment dans une logique phénoménologique. Cette entreprise relève d'un double enjeu : tester la validité herméneutique des concepts de donation, de phénomène saturé et d'adonné, en les appliquant à un texte de référence, entrer ensuite dans cette oeuvre énigmatique malgré les efforts réalisés pour se l'approprier, pour y retrouver l'itinéraire d'une approche "au lieu de soi".