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Seuil
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La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent
Frédéric Lenoir
- Seuil
- Expliqué à ...
- 8 Novembre 2018
- 9782021369601
" Tu aspires sans doute, ami lecteur, à une vie réussie. Non pas nécessairement à réussir dans la vie, mais à mener une existence bonne et heureuse. Depuis toujours, partout dans le monde, des hommes et des femmes nourrissent cette aspiration et travaillent à la mettre en œuvre. Tous estiment que ce qui donne sens à notre vie, c'est de grandir en humanité. Je suis pour ma part convaincu que cet idéal philosophique de sagesse reste l'objet d'une quête on ne peut plus actuelle, car nous ne sommes pas sur terre seulement pour assurer notre sécurité matérielle, nous divertir et consommer. "
Comment être soi et s'accorder au monde ? Devenir plus aimant et vertueux ? Trouver le chemin de la libération intérieure ? Grandir dans la joie et trouver la sérénité ? Autant de questions auxquelles Frédéric Lenoir, lui-même en quête de sagesse depuis l'adolescence, répond avec sincérité et simplicité, nous conduisant à sa suite sur les traces de ses inspirateurs, tels Épicure, Epictète, le Bouddha, Tchouang-tseu, Montaigne, Spinoza ou Etty Hillesum, s'inspirant même de la sagesse des enfants.
Un livre lumineux et dense comme la sagesse.
Frédéric Lenoir est philosophe et sociologue. Il préside l'association SEVE, qui forme des animateurs à la pratique d'ateliers philo avec les enfants, et l'association Ensemble pour les animaux. Il a publié de nombreux essais et romans traduits dans une vingtaine de langues. Ses récents ouvrages Petit Traité de vie intérieure ; L'Âme du monde ; Du bonheur, un voyage philosophique ; La Puissance de la joie ; Le Miracle Spinoza, ont été en tête des listes de best-sellers.
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Introduction à la pensée complexe
Nous demandons à la pensée qu'elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu'elle mette de l'ordre et de la clarté dans le réel, qu'elle révèle les lois qui le gouvernent. Le mot de complexité, lui, ne peut qu'exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité à définir de façon simple, à nommer de façon claire, à ordonner nos idées. Sa définition première ne peut fournir aucune élucidation : est complexe ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi ni se réduire à une idée simple. La complexité est un mot problème et non un mot solution.
Edgar Morin propose ici un mode de pensée pour affronter la complexité du monde qui nous entoure.
Edgar Morin
Philosophe et sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de vingt-sept universités à travers le monde, il est l'auteur d'une œuvre transdisciplinaire abondamment commentée et traduite, dont l'ambitieuse Méthode, en six tomes, publiée au Seuil.
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Trois visées philosophiques traversent cette suite d'études. Selon la première, est cherché pour le soi un statut qui échappe aux alternances d'exaltation et de déchéance qui affectent les philosophies du sujet en première personne : dire soi n'est pas dire je. Tenu pour le réfléchi de toutes les personnes grammaticales - comme dans l'expression : le souci de soi -, le soi requiert le détour d'analyses qui amènent à articuler diversement la question qui ? Qui est le locuteur de discours ? Qui est l'agent ou le patient de l'action ? Qui est le personnage du récit ? A qui est imputée l'action placée sous les prédicats du bon ou de l'obligatoire ?
Deuxième visée : l'identité que suggère le terme "même" est à décomposer entre deux significations majeures : l'identité-idem de choses qui persistent inchangées à travers le temps, et l'identité-ipse de celui qui ne se maintient qu'à la manière d'une promesse tenue.
Enfin, c'est l'antique dialectique du Même et de l'Autre qui doit être renouvelée si l'autre que soi-même se dit de multiples façons ; le "comme" de l'expression "soi-même comme un autre" peut dès lors signifier un lien plus étroit que toute comparaison : soi-même en tant qu'autre.
P. R.
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Histoire de la pensée chinoise
Depuis quatre mille ans, la culture chinoise offre l'image d'une remarquable continuité. Pourtant, c'est à travers une histoire faite de ruptures, de mutations mais aussi d'échanges, que la Chine a vu naître des pensées aussi originales que celles de Confucius et du taoïsme, assimilé le bouddhisme et engagé à l'ère moderne un dialogue, décisif, avec l'Occident.
Anne Cheng nous donne de cette tradition intellectuelle une synthèse magistrale. L'évolution de la pensée chinoise est ici retracée depuis la dynastie des Shang au deuxième millénaire avant notre ère jusqu'au mouvement du 4 mai 1919, qui marque à la fois la rupture avec le passé et le renouveau d'une pensée qui n'a pas dit son dernier mot.
Anne Cheng
Titulaire de la chaire " Histoire intellectuelle de la Chine " au Collège de France, elle est notamment l'auteur d'une traduction des Entretiens de Confucius (Seuil, " Points Sagesses ", 1981) qui fait autorité.
Prix Stanislas-Julien et Dagnan-Bouveret de l'Académie française
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La surprise : Crise dans la pensée
Natalie Depraz
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 19 Avril 2024
- 9782021551518
J’ai une surprise pour toi ! Le moment de stupéfaction passé, l’esprit se met en mouvement, rationalise. La surprise, cette inconnue des philosophes, cet instantané inassimilable, blanc d’antenne dans l’esprit, sursaut dans le corps, est rapatriée au pays des concepts, étonnement, admiration, événement, altérité, et des philosophes, Platon, Aristote, Descartes, Heidegger, Levinas. Au risque d’y disparaître ?
Que fait la surprise à la philosophie ? Il y a en elle de l’incongru. Prenant le sujet à revers, elle exerce une emprise, là où la philosophie veut interroger sereinement, à distance. La surprise est transformatrice. Elle suscite un autre récit, étranger à l’histoire des herméneutiques du sens. Tournée vers l'avenir, elle est créatrice d’attentes.
Cet ouvrage propose ainsi une histoire de la philosophie ni dialectique ni élitaire. Une histoire des ébauches du sens, des incertitudes du soi. La surprise ouvre le sujet, le déplace au-delà, dans son ouverture politique, théologique, écologique. Aussi, les transcendances collectives, loin d’être des excroissances subjectives, sont la matière de l’ouverture du soi. La surprise est promesse d’horizons impensés, pourtant déjà là. Rendre compte de cette promesse, c’est faire le récit d’un futur présent sous nos yeux, pour qui sait voir.
Natalie Depraz est philosophe, Professeure à Paris Nanterre. Spécialiste de phénoménologie, elle dialogue avec les champs scientifiques, politiques et littéraires. -
Histoire de la philosophie de Thomas d'Aquin à Kant
Martin Heidegger
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 10 Novembre 2023
- 9782021421552
Au semestre d'hiver 1926-1927, tandis que Heidegger est en train d'achever son maître-livre Être et Temps, il dispense un cours qui offre une grande traversée dans l'histoire de la philosophie. Celui-ci constitue à bien des égards le laboratoire de l'ouvrage.
Heidegger y trace en effet un chemin entre la métaphysique moderne et la théologie médiévale, en avançant l'idée que la doctrine moderne de l'être qui se déploie autour du « Je » cartésien doit se comprendre à partir de la doctrine de saint Thomas. Le philosophe scolastique apparaît lui-même comme le point de consolidation de la métaphysique antique, entièrement refondue dans le cadre de la théologie chrétienne. Heidegger entreprend ensuite une analyse - inédite dans son oeuvre - de l'Éthique de Spinoza, faisant émerger le spinozisme comme la seule philosophie moderne, avant Hegel, qui soit parvenue à penser l'être absolument.
Tout en corrigeant l'idée que Heidegger aurait exclu Spinoza de sa compréhension de la métaphysique, ces leçons représentent également un document de premier ordre pour reconstituer la genèse de sa réflexion : ce serait pour pallier les lacunes d'une métaphysique au sein de laquelle l'être est rabattu sur la substance ou le sujet que le philosophe se serait vu confronté à la nécessité de tenter un nouveau commencement pour la pensée.
Martin Heidegger (1889-1976) est considéré comme l'un des philosophes majeurs du XXe siècle, dont l'influence a été considérable, d'Arendt à Foucault en passant par Sartre ou Levinas. Son engagement en faveur du national-socialisme à partir des années 1930 a été présenté et discuté dans de nombreux ouvrages, dont, au Seuil, Heidegger et l'antisémitisme de Peter Trawny (Points, 2023). -
Les Lumières à l'âge du vivant
Corine Pelluchon
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 7 Janvier 2021
- 9782021425024
Comment défendre les Lumières aujourd'hui ? Leur idéal d'émancipation a-t-il encore un sens ?
On ne saurait se borner à invoquer un esprit des Lumières immuable dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme, les crises environnementales et sanitaires et l'augmentation des inégalités. Faire face au danger d'effondrement de notre civilisation sans renoncer à la rationalité philosophico-scientifique, mais en tenant compte de notre dépendance à l'égard de la nature et des autres vivants : telle est la démarche qui fonde ce livre. Pour combattre les anti-Lumières qui souhaitent rétablir une société hiérarchique ou théocratique et répondre aux accusations des postmodernes qui suspectent tout universalisme d'être hégémonique, il faut donc proposer de nouvelles Lumières. Celles-ci supposent de revisiter l'histoire des Lumières, mais aussi de lutter contre l'amputation de la raison qui a été réduite à un instrument de calcul et d'exploitation.
L'objectif des Lumières à l'âge du vivant et de leur projet d'une société démocratique et écologique est bien de destituer le principe de la domination - une domination des autres et de la nature à l'intérieur et à l'extérieur de soi qui traduit un mépris du corps et de la vulnérabilité.
Corine Pelluchon est philosophe et professeur à l'université Gustave-Eiffel. Elle a publié une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels Les Nourritures. Philosophie du corps politique (Seuil, 2015, Points, 2020), Éthique de la considération (Seuil, 2018) et Pour comprendre Levinas (Seuil, 2020). Son oeuvre a été récompensé en 2020 par le prix de la pensée critique Günther Anders. -
Longtemps indisponible, le Montesquieu de Jean Starobinski n'est pas seulement son premier essai, publié en 1953. C'est un livre que le critique jugeait essentiel, au point de le reprendre et le prolonger en 1994. Si Montesquieu l'a ainsi accompagné toute sa vie, c'est qu'il est un penseur sans cesse actualisé par l'histoire, qu'il est l'homme de la « modération », cette « attitude qui rend possibles la plus vaste ouverture sur le monde et
le plus large accueil ».
Comme le montre Martin Rueff dans sa préface inédite, entendre l'appel à la modération de Montesquieu en 1953 revenait à chercher une voix de la raison alors que l'on peinait à prendre la mesure du chaos et des exterminations de la Seconde Guerre mondiale tout en entrant dans la guerre froide et les guerres d'indépendance. En 1994, cet appel prenait encore un autre sens tandis que le mur de Berlin venait de tomber et que les (dés)équilibres géopolitiques se modifiaient. Le lire aujourd'hui ouvre de nouvelles perspectives : pour Jean Starobinski, « l'idée de modération, chez Montesquieu, implique une perpétuelle vigilance ».
À travers le portrait sensible d'un « homme de bibliothèque » et « infatigable liseur », penseur mais aussi vigneron, tout autant attaché à ses terres que voyageur, écrivain de la « rapidité discontinue », Jean Starobinski explicite une pensée centrale du siècle des Lumières, toute de raison et de liberté, de réflexion et d'action. -
L'écriture et la différence
Ce qui s'écrit ici différence marque l'étrange mouvement, l'unité irréductiblement impure d'un différer (détour, délai, délégation, division, inégalité, espacement) dont l' économie excède les ressources déclarées du logos classique.
C'est ce mouvement qui donne une unité aux essais ici enchaînés. Qu'ils questionnent l'écriture littéraire ou le motif structuraliste (dans les champs de la critique, des " sciences de l'homme " ou de la philosophie), que par une lecture configurante ils en appellent à Nietzsche ou à Freud, à Husserl ou à Heidegger, à Artaud, Bataille, Blanchot, Foucault, Jabès, Lévinas, ils n'ont qu'un lieud'insistance : le point d'articulation dérobée entre l'écriture et la différence. À peser sur cette articulation, ils tentent de déplacer les deux termes.
Jacques Derrida (1930-2004)
Philosophe majeur du XXe siècle, initiateur de la " déconstruction ", il est l'auteur d'une œuvre considérable, dont, publiés au Seuil, La Dissémination (1972), Signéponge (1988) et Foi et savoir (2001).
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La fin du monde est un concept sans avenir : oeuvres (1957-2010)
Paul Virilio
- Seuil
- 13 Octobre 2023
- 9782021483895
Pour la première fois, la publication in extenso de 22 essais de Paul Virilio permet de parcourir quatre décennies (1976-2010) et décrit un arc théorique partant du regard d’un enfant marqué par le bombardement de Nantes en 1943 pour aller jusqu’à celui du philosophe qui définira l’esthétique de la disparition. Le monde dans le viseur est en perpétuelle accélération, surpris par l’accident, habité par la guerre, frappé par les bombes climatique et informatique, incarcéré dans le communisme des affects, obsédé par la conquête du temps réel et l’effacement de la distance. La première partie de ce volume est une véritable porte d’entrée à l’œuvre de Paul Virilio. Sa fille, Sophie Virilio, signe un témoignage intime. Jean Richer, auteur de l’édition critique, présente les grands traits de sa pensée. Eyal Weizman, auteur de la préface, en démontre la portée. La reproduction inédite des carnets que Paul Virilio a tenus de 1957 à 2005 dessine la naissance et l’évolution de sa méthode, met en lumière un récit original et offre le titre de cette œuvre : La fin du monde est un concept sans avenir. Tel est l’espoir. Urbaniste et philosophe (1932-2018), Paul Virilio déclare que ses deux universités ont été la guerre et l’art. Tout d’abord peintre puis maître verrier, il suit en auditeur libre les cours de Vladimir Jankélévitch, de Louis de Broglie et de Maurice Merleau-Ponty. Il consacre dix ans au projet Bunker Archéologie, qui fera l’objet d’une exposition sous l’égide du CCI Beaubourg en 1975. En 1963, il fonde le groupe Architecture Principe et la revue éponyme. En 1968, il devient professeur à l’École spéciale d’architecture de Paris et y enseigne pendant vingtneuf ans. En 1972, il crée avec le sociologue Jean Duvignaud la revue Cause Commune et collabore entre autres aux revues Esprit, Traverses et L’Autre Journal. Il publie son premier essai, L’Insécurité du territoire, en 1976. En 1990, il devient directeur de programme au Collège international de philosophie sous la direction de Jacques Derrida. Sa collaboration avec la Fondation Cartier, initiée par l’exposition La Vitesse (1991), se poursuit jusqu’à la fin de sa vie, avec Ce qui arrive (2003), Terre Natale, Ailleurs commence ici (2008-2009). Père de la dromologie, Paul Virilio est traduit dans 35 pays.
Sophie Virilio, romancière et photographe sous pseudonymes, est la fille et unique ayant-droit de Paul Virilio. Elle œuvre à la diffusion de la pensée de son père à travers la revue annuelle Dromologie et des rencontres, expositions et évènements auxquels elle collabore et apporte le soutien de son fonds privé.
Jean Richer est architecte-géographe. Il milite pour la prise en compte du temps dans les processus de transformation des villes. Actif dans le soin apporté au déjà-là du patrimoine et dans la recherche urbaine, il entend faire de l’écologie grise une pratique transformatrice pour aborder les grands changements du monde.
Édition critique de Jean Richer
Préface d’Eyal Weizman
Avec un texte inédit de Sophie Virilio
En couverture :
Dunkerque et dessus, Virilio 5-7 juin 1969 © Michel Pamart, photo Fonds S. Virilio -
La société des affects ; pour un structuralisme des passions
Frédéric Lordon
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 5 Septembre 2013
- 9782021119855
Voilà que les sciences sociales contemporaines se prennent de passion pour les " émotions ". Mais le risque est grand que ce " tournant émotionnel " les fasse tomber dans un individualisme sentimental qui porte à son comble l'abandon des structures, des institutions et des rapports sociaux, par construction coupables de ne pas faire de place aux choses vécues.
Comment articuler les affects et les désirs des hommes avec le poids de détermination des structures ? Comment penser ensemble ces deux aspects également pertinents – et manifestement complémentaires – de la réalité sociale, que rien ne devrait opposer en principe ? Tel est le projet d'un " structuralisme des passions " qui fait travailler les concepts fondamentaux de Spinoza – le conatus et les affects – dans la pensée de Marx, Bourdieu et Durkheim. Et qui livre par là une nouvelle perspective sur la part passionnelle des structures du capitalisme et de leurs crises.
Économiste devenu philosophe, Frédéric Lordon s'attache au fond par ce travail à la " réfection de nos sous-sols mentaux ". Parce que seule la destruction du socle métaphysique de la pensée libérale permet de concevoir que le déterminisme structural n'est nullement incompatible avec une pensée de la transformation sociale.
Directeur de recherche au CNRS, Frédéric Lordon est notamment l'auteur de L'Intérêt souverain (2006), J usqu'à quand ? Pour en finir avec les crises financières (2008), Capitalisme, désir et servitude (2010) et D'un retournement l'autre (2011).
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Le philosophe nu
Alexandre Jollien
- Seuil
- Sciences Humaines Hors-Collection
- 23 Septembre 2010
- 9782021032451
Comment vivre plus librement la joie quand les passions nous tiennent ? Comment oser un peu de détachement sans éteindre un cœur ? Éprouvé dans sa chair, Alexandre Jollien tente ici de dessiner un art de vivre qui assume ce qui résiste à la volonté et à la raison.
Le philosophe se met à nu pour ausculter la joie, l'insatisfaction, la jalousie, la fascination, l'amour ou la tristesse, bref ce qui est plus fort que nous, ce qui nous résiste... Convoquant Sénèque, Montaigne, Spinoza ou Nietzsche, il explore la difficulté de pratiquer la philosophie au cœur de l'affectivité. Loin des recettes et des certitudes, avec Houei-neng, patriarche du bouddhisme chinois, il découvre la fragile audace de se dénuder, de se dévêtir de soi. Dans l'épreuve comme dans la joie, il nous convie à renaître à chaque instant à l'écart des regrets et de nos attentes illusoires.
Cette méditation inaugure un chemin pour puiser la joie au fond du fond, au plus intime de notre être.
Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il a écrit Éloge de la faiblesse (Cerf, 1999), Le Métier d'homme (Seuil, 2002) et La Construction de soi (Seuil, 2006).
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Histoire de la philosophie
Collectif, Jean-françois Pradeau
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Juillet 2019
- 9782021438260
Si l'histoire de la philosophie a donné lieu à quelques monuments éditoriaux depuis un siècle, très rares ont été les entreprises synthétiques, accessibles aux néophytes comme aux initiés, et retraçant en un unique volume plus de deux millénaires de débats et de révolutions intellectuels. C'est le défi de la présente Histoire de la philosophie, somme rédigée par des spécialistes de toutes nationalités, qui offre une présentation avisée et didactique de l'ensemble de la tradition occidentale, des origines à nos jours. Le lecteur y est guidé parmi la pensée et les œuvres des principaux philosophes, depuis les premiers penseurs de l'antiquité grecque jusqu'aux auteurs qui réfléchissent aujourd'hui à notre connaissance de la nature, des nouvelles technologies ou au gouvernement de la cité. Il pénètre en outre au cœur des grandes joutes culturelles, religieuses, scientifiques ou politiques auxquelles les philosophes ont pris part ; celles-là mêmes au sein desquelles la philosophie s'est élaborée, renouvelée et ne cesse de poursuivre son questionnement.
Jean-François Pradeau est professeur de philosophie à l'université de Lyon 3. Spécialiste de l'Antiquité, il est l'auteur de nombreux livres consacrés notamment à l'œuvre de Platon, dont Platon, l'imitation de la philosophie (Aubier, 2009).
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Le hasard et la nécessité ; essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne
Jacques Monod
- Seuil
- Sciences
- 25 Décembre 2014
- 9782021224399
"Il est imprudent aujourd'hui, de la part d'un homme de science, d'employer le mot de "philosophie", fût-elle "naturelle" dans le titre (ou même le sous-titre) d'un ouvrage. C'est l'assurance de le voir accueilli avec méfiance par les hommes de science et, au mieux, avec condescendance par les philosophes.
Je n'ai qu'une excuse, mais je la crois légitime : le devoir qui s'impose, aujourd'hui plus que jamais, aux hommes de science de penser leur discipline dans l'ensemble de la culture moderne pour l'enrichier non seulement de connaissances techniquement importantes, mais aussi des idées venues de leur science qu'ils peuvent croire humainement signifiantes. L'ingénuité même d'un regard neuf (celui de la science l'est toujours) peut parfois éclairer d'un jour nouveau d'anciens problèmes...
Cet essai ne prétend nullement exposer la biologie entière mais tente franchement d'extraire la quintessence de la théorie moléculaire du code... Je ne puis que prendre la pleine responsabilité des développements d'ordre éthique sinon politique que je n'ai pas voulu éviter, si périlleux fussent-ils ou naïfs ou trop ambitieux qu'ils puissent, malgré moi, paraître : la modestie sied au savant, mais pas aux idées qui l'habitent et qu'il doit défendre."
Jacques Monod
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Curiosités philosophiques ; de Platon à Russell
Thibaut Giraud
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 3 Septembre 2020
- 9782021415131
Il n'est pas certain qu'il y ait davantage qu'un air de famille et un jeu complexe d'hérédité entre toutes les choses que l'on rattache à la vénérable idée de philosophie. Ce livre n'a pas d'autre ambition que de présenter un choix d'instantanés de la pensée de quelques-uns des plus illustres membres de cette famille. Né de la volonté de créer un outil pour les élèves et les professeurs des classes de terminale et de classes prépa, mais aussi plus largement pour les jeunes adultes, ce livre entend faciliter un premier rapport avec des auteurs qui, en d'autres circonstances (et notamment dans leurs propres ouvrages), peuvent se montrer effrayants et malpolis, surtout avec les nouveaux venus.
En prenant appui sur courts extraits de textes de référence choisis pour leur accessibilité, ou l'effet de surprise qu'ils peuvent créer, chacun des textes de ce volume développe un aspect de la pensée d'un philosophe susceptible de piquer la curiosité du lecteur et de l'inciter à prolonger la discussion avec les penseurs dont la société lui semble la plus agréable. Les extraits choisis ont tous cette qualité de pouvoir être appréciés et compris pour eux-mêmes, sans appeler de long exposé sur l'auteur ou sur le système dans lequel il s'insère.
Fort d'une expérience de recherche et d'enseignement dans le supérieur ainsi qu'au lycée, Thibaut Giraud alias Monsieur Phi s'efforce de tenir un propos à la fois accessible et rigoureux d'un point de vue scientifique et argumentatif : c'est le défi d'une vulgarisation qui ne se contente pas d'être superficielle et anecdotique mais donne au lecteur le moyen de plonger véritablement au coeur des sujets traités. -
Francis Bacon ; logique de la sensation
Gilles Deleuze
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 25 Avril 2014
- 9782021010640
"Pitié pour la viande ! Il n'y a pas de doute, la viande est l'objet le plus haut de la pitié de Bacon, son seul objet de pitié, sa pitié d'Anglo-Irlandais. Et sur ce point, c'est comme pour Soutine, avec son immense pitié de Juif. La viande n'est pas une chair morte, elle a gardé toutes les souffrances et pris sur soi toutes les couleurs de la chair vive. Tant de douleur convulsive et de vulnérabilité, mais aussi d'invention charmante, de couleur et d'acrobatie. Bacon ne dit pas "pitié pour les bêtes" mais plutôt tout homme qui souffre est de la viande. La viande est la zone commune de l'homme et de la bête, leur zone d'indiscernabilité, elle est ce "fait", cet état même où le peintre s'identifie aux objets de son horreur ou de sa compassion. Le peintre est boucher certes, mais il est dans cette boucherie comme dans une église, avec la viande pour Crucifié ("peinture" de 1946). C'est seulement dans les boucheries que Bacon est un peintre religieux."
G. D.
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La méthode Tome 2 ; la vie de la vie
Edgar Morin
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 14 Juin 2013
- 9782021120158
La « révolution biologique ouverte par la découverte de l'ADN n'est pas encore devenue la révolution conceptuelle qui, éclairant ses propres découvertes, permette d'élucider l'autonomie et la dépendance de l'organisation vivante par rapport à son environnement, l'autonomie et la dépendance mutuelle entre l'individu et l'espèce, et, pour un très grand nombre d'animaux, la société.D'où un problème capital de la MÉTHODE. Il est d'autant plus nécessaire de penser la vie que la biologie concerne non seulement la connaissance de nous-mêmes, mais aussi, de plus en plus, le destin de nos vies. Elle a ouvert l'ère des manipulations génétiques et cérébrales, l'ère de la biologisation et de l'industrialisation de la vie. Faut-il que, là encore, nous soyons incapables de contrôler elle-même et que contrôlent désormais les moins contrôlés des contrôleurs, les puissances économiques vouées au profit ?E. M.
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La traversée des catastrophes ; philosophie pour le meilleur et pour le pire
Pierre Zaoui
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 26 Octobre 2010
- 9782021037388
Comment survivre à la vie ? Car la vie finit mal, se passe mal aussi parfois, avec ruptures, chagrins, deuils, maladies, et mort. Comment traverser ces catastrophes ? Avec l'aide de la foi, qui donne sens à ce qui n'est que souffrance ? Mais qu'en est-il de l'athée ? S'il veut être cohérent, il ne doit pas chercher à donner un sens à ces souffrances, à leur trouver une justification mais il ne peut faire fond que sur l'absurdité de la vie. Quelle fécondité trouver aux vies abîmées ? Comment penser la mort et la douleur ? Comme ce qui est étranger à la vie, comme ce qui ne la concerne pas. Sans pour autant faire comme si cela n'était rien. Il faudrait donc tenir ensemble la réalité terrifiante du malheur et la valeur absolue de la vie, qui seule importe.
Un essai de philosophie athée rigoureuse, qui pose la question essentielle : à quoi bon vivre ?
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La méthode Tome 5 ; l'humanité de l'humanité
Edgar Morin
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 14 Juin 2013
- 9782021120134
Nous avons besoin de ce qui nous aide à penser par nous-mêmes : une méthode. Nous avons besoin d'une méthode de connaissance qui traduise la complexité du réel, reconnaissance l'existence des êtres, approche le mystère des choses.La méthode de la complexité qui s'élabore dans ce premier volume demande :-de concevoir la relation entre ordre/désordre/organisation et d'approfondir la nature de l'organisation ;-de ne pas réduire un objet à ses éléments constitutifs ni l'isoler de son environnement ;-de ne pas dissocier la problème de la connaissance de la nature de celui de la nature de la connaissance. Tout objet doit être conçu dans sa relation avec un sujet connaissant, lui-même enraciné dans une culture, une société, une histoire.
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Hospitalité volume II : séminaire (1996-1997)
Jacques Derrida
- Seuil
- Bibliothèque Derrida
- 4 Novembre 2022
- 9782021518139
Jacques Derrida poursuivit pendant plusieurs années un cycle de recherches sur les enjeux actuels (philosophique, éthique, juridique ou politique) du concept de responsabilité. Après avoir privilégié, à titre de fil conducteur, les thèmes du secret et du témoignage, il a élaboré une problématique de l’étranger. Qu’appelle-t-on « un étranger » ? Comment l’accueille-t-on ? Comment le refoule-t-on ? Quelle différence entre un autre et un étranger ? Qu’est-ce qu’une invitation, une visite, une « visitation » ? Ces questions et d’autres semblables ont conduit Jacques Derrida dans cette deuxième année de son séminaire sur l’hospitalité à cheminer assez longuement dans une problématique judaïque de l’hospitalité, se laissant alors guider par des textes bibliques, parfois interprétés par Emmanuel Levinas, puis dans une problématique arabomusulmane sur le seuil de laquelle il étudie l’oeuvre de Louis Massignon et son discours sur la tradition de l’hospitalité abrahamique. La lecture de ces deux grands corpus se rassemble à un moment donné autour du concept et du mot de « substitution ». La « substitution » occupe au centre de ces deux pensées une place décisive et énigmatique, justement quant à l’accueil et à l’hospitalité. Jacques Derrida en étudie à la fois les filiations et la « logique ».
Le texte de ce séminaire a été établi par Pascale-Anne Brault et Peggy Kamuf. -
Pour un catastrophisme eclaire. quand l'impossible est certain
Jean-pierre Dupuy
- Seuil
- La Couleur des idées
- 1 Octobre 2009
- 9782021008982
La catastrophe en surgissant du néant crée du possible en même temps que du réel. Bergson décrit les sensations qu'il éprouva en apprenant la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France en 1914 : "Malgré mon bouleversement, et bien qu'une guerre, même victorieuse, m'apparût comme une catastrophe, j'éprouvais [...] un sentiment d'admiration pour la facilité avec laquelle s'était effectué le passage de l'abstrait au concret : qui aurait cru qu'une éventualité aussi formidable pût faire son entrée dans le réel avec aussi peu d'embarras ? Cette impression de simplicité dominait tout." Or, avant la catastrophe, la guerre apparaissait à Bergson "tout à la fois comme probable et comme impossible."
Ce livre est une réflexion sur le destin apocalyptique de l'humanité. Celle-ci est devenue capable au siècle dernier de s'anéantir elle-même, soit directement par les armes de destruction massive, soit indirectement par l'altération des conditions qui sont nécessaires à sa survie. Le franchissement de ce seuil était préparé depuis longtemps, mais il a rendu manifeste et critique ce qui n'était jusqu'alors que danger potentiel. Nous savons ces choses, mais nous ne les croyons pas. C'est cela le principal obstacle à une prise de conscience, et non pas l'incertitude scientifique dont les théoriciens de la "précaution" nous rebattent les oreilles. L'auteur propose ici une nouvelle façon d'aborder ces questions.
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La méthode Tome 3 ; la connaissance de la connaissance
Edgar Morin
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 17 Avril 2013
- 9782021120172
Si les erreurs et les illusions ont pu s'imposer comme vérités au cours de l'histoire humaine, si notre connaissance porte en elle le risque permanent d'erreur et d'illusion, alors elle doit chercher se connaître.
Or, la connaissance est l'objet le plus incertain de la connaissance philosophique et l'objet le moins connu de la connaissance scientifique. Bien que quelques-unes des " sciences cognitives " commencent à se regrouper, les savoirs portant sur la connaissance demeurent dispersés et disjoints dans de multiples compartiments des sciences physiques, biologiques et humaines. Les connaissances portant sur le cerveau et celles portant sur l'esprit ne peuvent communiquer alors qu'elles portent sur une même réalité.
Ce livre de la Connaissance de la Connaissance examine les conditions, possibilités et limites de la connaissance humaine, conçue dans sa nature à la fois cérébrale, spirituelle et culturelle.
Il aborde les paradoxes clés : qu'est-ce qu'un cerveau qui peut produire un esprit qui le conçoit ? Qu'est-ce qu'un esprit qui peut concevoir un cerveau qui le produit ? Qu'est-ce qu'une connaissance qui, bien qu'étant construction et traduction, aspire à refléter la nature des choses ?
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En déclarant la mort de la nature, nombreux sont ceux qui voient dans l'Anthropocène l'opportunité de prendre enfin les commandes d'un système-terre entièrement modelé par les humains.
À rebours de cet appel au pilotage global, Virginie Maris réhabilite l'idée de nature et défend la préservation du monde sauvage. Elle revisite pour cela les attributs de la nature que les fantasmes prométhéens du contrôle total s'appliquent à nier : son extériorité, en repensant la frontière entre nature et culture ; son altérité, en reconnaissant la façon dont les non-humains constituent leurs mondes tout comme nous constituons le nôtre ; et enfin son autonomie, en se donnant les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples.
L'auteure invite à remettre au cœur de la réflexion sur la crise environnementale la nécessité de limiter l'emprise humaine sur la planète, en redonnant toute sa place au respect de cette nature indocile qui peuple nos paysages, nos imaginaires, et qui constitue finalement l'autre face de notre humanité.
Virginie Maris est philosophe de l'environnement au CNRS. Elle travaille au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) à Montpellier. Ses travaux portent sur la biodiversité, les sciences de la conservation, les valeurs de la nature ou encore les rapports entre écologie et économie. Elle est l'auteure de Philosophie de la biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril (Buchet-Chastel, 2010) ainsi que de Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques (Quæ, 2014).
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Leur habitat, leur vie, leurs mœurs, leur organisation.
Les idées sont-elles soumises totalement aux déterminismes culturels, sociaux et historiques ? Peuvent-elles s'en affranchir ? Les esprits sont-ils totalement soumis aux idées établies ? Comment alors peut apparaître et se propager une idée nouvelle ? Comment une culture permet-elle le développement d'une idée qui la ruiner ?
Les idées ont-elles une vie propre ? Quelle vie ? Comment se nourrissent-elles, se reproduisent-elles, s'accouplent-elles ? Comment se défendent-elles et attaquent-elles ? Quelle est leur organisation qui nécessite langage et logique ? Quels sont les principes secrets qui commandent et contrôlent cette organisation ? Qu'est-ce qu'une idée rationnelle quand on sait que la Raison peut devenir un mythe ?
Comme toute parole, je (l'individu), on (la collectivité), ça (la machine sociale) parlent en même temps à travers les idées. Quelles sont nos relations avec les idées ? Ne sommes nous pas possédés par les idées que nous possédons ? Ne sommes-nous pas capables de vivre, tuer ou mourir pour une idée ?
Nous ne devons pas nous laisser asservir par les idées, mais nous ne pouvons résister aux idées qu'avec des idées. Une part de notre vie est dans la vie des idées. Une part de notre humanité est faite d'idées. Mais nous sommes encore dans l'ère barbare des idées, et nous devrions pouvoir établir des relations civilisées avec elles. D'où vient l'idée de complexité.
Ce quatrième tome de La Méthode est la suite de La Connaissance de la Connaissance qui avait examiné l'idée du point de vue de l'esprit/cerveau humain (anthropologie de la connaissance). Il considère l'idée d'abord du point de vue culturel et social (écologie des idées) puis du point de vue de l'autonomie/dépendance du monde des idées (noosphère) et de l'organisation des idées (noologie).
Edgar Morin